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Lucarne Opposée

·6 juillet 2021

Uruguay – Apertura 2021 : Nacional s’offre le clásico

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Nacional s’est imposé au Gran Parque Central 2-0 devant Peñarol et reste leader du tournoi. Nacional a pu compter sur ses internationaux éliminés, avec notamment les deux buts marqués par Ocampo et Candido. Peñarol, de son côté, se tourne rapidement vers le clásico en sudamericana, pour ce qui sera ses matchs les plus important de l’année.

L’élimination de l’Uruguay a fait deux heureux : Peñarol et Nacional. Les deux grands comptaient trois internationaux pour Nacional (le gardien Rochet, Candido et Ocampo) pendant que Peñarol comptait deux joueurs en sélection, Torres et González. De ces joueurs, seul un pouvait se dire « fatigué » en étant entré lors des deux derniers matchs : Facundo Torres. Les autres étant restés sur le banc et les joueurs étant libres le soir de leur dernier match à minuit, les deux clubs ont envoyé deux petits avions privés pour aller les chercher et les faire revenir à la maison le plus vite possible. Les Bolsos ont quitté le Brésil au milieu de la nuit, atterrissant au petit matin en Uruguay, alors que les joueurs de Peñarol sont partis au petit matin après quelques heures de sommeil, pour arriver à Montevideo quelques heures avant le match. Les joueurs n’ont donc pas pris part au vol retour organisé par la fédération, un vol qui serait arrivé trop tard, mais ou une place leur était réservée. Pas sûr que le Maestro ait apprécié. Ces joueurs ont en tout cas manqué le folklore d’avant clásico, et ont-ils vraiment loupé quelque chose ? Decurnex, président de Nacional, a fait préparer une plaque pour le match reprenant l’historique des affrontements entre les deux clubs au Gran Parque Central mais que depuis 1911… Dans la nuit précédant le match, le mur peint en hommage à Santiago García a été vandalisé par des supporters de Peñarol. Deux faces d’une même pièce.


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Car le grand acteur de cette rencontre était bien ce Gran Parque Central qui recevait à nouveau un clásico après tant d’années, le dernier ayant eu lieu dans ce stade en 1929... Pendant longtemps, Peñarol n’ayant pas de stade et le Gran Parque Central restant « petit » pour ce choc de titans, le clásico s’est joué au Centenario. Finalement, quand Peñarol a fait construire son Campéon del Siglo, le club carbonero a demandé à jouer le clásico dans son stade. Chose faite depuis deux ans désormais. Nacional semblait hésiter, car le Gran Parque Central était en effet en travaux, mais la pandémie les a aidés à prendre la décision : en l’absence de public, le match pouvait bien s’y jouer. C’était donc le premier clásico de l’ère professionnelle au Gran Parque Central, aussi incroyable que cela puisse paraître.

La première mi-temps a été équilibrée avec de belles occasions de chaque côté. Matías Laborda a eu la première occasion sur un coup-franc d’Ocampo, avant que Ceppelini n’envoie un coup-franc pas loin de la lucarne, mais bien écarté par Rochet. Le principal fait de jeu a été les deux fautes grossières de Neves en onze minute, la première entraînant un carton jaune, la deuxième entraînant… son remplacement par Cappuccio, l’arbitre n’ayant pas osé envenimer un clásico dès le premier quart d’heure. Entre alors Maxi Cantera et la première mi-temps s’éteint petit à petit. Larriera tente d’enflammer le match en faisant entrer ses deux internationaux, Torres et González, à la pause. Les deux dynamisent en effet le match et Torres est à l’origine des plus belles actions dont une tête d’Álvarez Martínez, qui a été un peu tendre. Les défenseurs la jouent alors physique sur Torres, avec deux fautes assez brutales de Corujo et Trasante, qui seront tous les deux avertis. C’est à la fin de la période de domination de Peñarol qu’Ocampo reçoit un bon ballon de Trasante, le contrôle, déborde un Acosta trop tendre, et règle Dawson de prés. Ce but électrise la rencontre, entraîne quelques frictions, et contraint Larriera à tout tenter avec l’entrée de l’homme des situations compromises, Nahuelpán. Malheureusement, Peñarol se désorganise derrière et encaisse un deuxième but de Candido sur un ballon récupéré pleine axe et mal négocié par Carlos Rodríguez. 2-0, score final, un score généreux pour le Bolso, mais ce type de match se gagne rarement aux points.

Côté Nacional, l’équipe a su rester solide même si elle n’a jamais eu la main sur le match et n’a pu dominer son adversaire. Rochet, Corujo et Marichal ont très bien tenu la maison, malgré un Laborda un peu tendre par exemple sur son côté droit. Comme souvent dans les matchs à fort enjeu, Bergessio a été mi-figue mi-raisin, parlant beaucoup, jouant le coude haut, mais ne se procurant pas d’occasion. Son activisme sur le terrain a malgré tout finit par payer, avec les buts des joueurs de couloir. Côté Peñarol, on attendait un peu plus de quelques joueurs comme de Walter Gargano ou encore d’Álvarez Martínez. La défense a tenu le match mais a fait deux erreurs qui coutent deux buts, surtout la première erreur d’Acosta qui coute le match. Dommage.

Ce n’est que le premier de trois clásico durant ce mois de juillet grâce à la Copa Sudamericana. Cela a peut-être sauvé la tête de l’entraîneur carbonero, la direction n’ayant pas le temps en une semaine de lui trouver un remplaçant. Peñarol a cela dit de quoi faire mieux et pourra sans doute compter sur un Facundo Torres de retour à 100 %, sans un vol de cinq heures dans les pattes. Ce sera parmi ses deux derniers matchs côté Peñarol et sans doute aura-t-il à cœur de rester sur un succès. Dans tous les cas, l’Apertura semble définitivement compromis avec six points de retard à six journées du terme. Nacional va de son côté devoir se méfier de cette victoire un peu en trompe l’œil. L’équipe n’a jamais pu poser le pied sur le ballon et s’en sort sur deux exploits individuels. Attention au jour où la chance tournera de l’autre côté.

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