Olympique-et-Lyonnais
·16 janvier 2025
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·16 janvier 2025
La magie de la Coupe a frappé mercredi soir et l’OL s’en serait bien passé. Encore aurait-il fallu mettre les ingrédients essentiels pour éviter une telle mascarade... Ce ne fut clairement pas le cas et comme l’a rappelé Matthieu Louis-Jean après la rencontre, "quand on ne respecte pas le jeu, le jeu nous punit". Mercredi, au stade Pierre-Rajon, les joueurs lyonnais n’ont pas respecté le football, les 350 supporters ayant fait la demi-heure de route pour braver le froid. Ils ne se sont d’ailleurs pas respectés eux-mêmes avec cette prestation indigeste. Il peut y avoir l’excuse du terrain, des conditions climatiques et une équipe de Bourgoin habituée à ses paramètres.
Mais comment en vouloir aux Berjalliens qui savaient pertinemment que jouer à la maison augmenterait leurs chances plutôt que de délocaliser au Parc OL pour avoir plus de monde et une plus grosse recette ? Toutes ces excuses, il faut de toute façon les balayer d’un revers de la main quand cette sortie ratée est la cinquième de suite après le PSG, Feignies-Aulnoye, Montpellier et Brest. À ceux qui se demandaient encore si ce coup de moue n’était que de passage, il semblerait que la performance XXL contre Francfort en a grisé plus d’un.
L’OL est méconnaissable depuis un mois et le visage montré à Bourgoin n’a rien à voir avec le mercato et ce qui pourrait trotter dans les têtes. Des erreurs individuelles ont plombé la formation lyonnaise qui n’a jamais su répondre collectivement. Il n'y a qu'à voir cette séance de tirs au but où le spectre de l’élimination a donné l'impression d'avoir pris le pas sur l’expérience de ce genre de moments. Mercredi, l’équipe de foot amateur n’était pas celle à laquelle on pensait. Forcément, dans ce genre de soirées où rien ne tourne rond, il a également fallu que les choses s’enveniment dans les tribunes. L’OL et le FCBJ ont beau être des clubs partenaires et la rivalité proche du néant, l’élimination d’un côté et les célébrations d’une qualification historique de l’autre ont réservé leur lot de débordements.
La pelouse de Pierre-Rajon rapidement envahie, il n’a pas fallu longtemps pour que des heurts éclatent entre le parcage lyonnais, situé au-dessus de l’entrée des joueurs, et des supporters berjalliens, venus fêter la qualification et chambrer avec plus ou moins de tact que sont des doigts d'honneur. Cela aurait pu se limiter à ces provocations, si certains des 350 supporters lyonnais n’avaient pas réussi à se frayer un chemin vers la pelouse pour en découdre. Plusieurs attroupements ont vu le jour sur la pelouse, et de multiples coups échangés par des supporters des deux camps, entraînant notamment l'évacuation d'une femme par les secours, comme rapporté par Le Dauphiné Libéré.
La "fête des voisins" mise en avant en préambule de ce derby historique a été ternie, avec notamment des insultes à caractère raciste de type "la France aux Français" ou "bougnoules" descendues du parcage de l’OL. Laurent Prud’homme a eu beau s’excuser auprès de Djemal Kolver et de toute la direction du FCBJ, cela fait une ligne de plus à ajouter au passif des tribunes rhodaniennes. À l’heure d’une piteuse élimination, l’OL se serait bien passé de ces nouveaux cas de honte.