Olympique-et-Lyonnais
·12 novembre 2024
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·12 novembre 2024
75 journées plus tard, soit deux ans et deux mois, l'OL a retrouvé le top 5. Sans dire qu'il est lancé vers une qualification en Ligue Europa ou en Ligue des champions, il est au moins dans le bon wagon pour disputer ces places du haut du tableau. Maintenant, la Ligue 1 est encore longue, et c'est la régularité qui permettra ou non au club de retrouver le podium, objectif du début de saison.
Pour cela, il lui faudra apprendre à tenir sur la distance, à la fois durant les six mois de compétition restants, mais aussi dans une rencontre. On a encore pu le voir dimanche face à Saint-Etienne (1-0), cette formation lyonnaise est encore trop souvent sur courant alternatif, ce que Pierre Sage admet. "Il y a cette seconde période dans laquelle on a clairement baissé de régime. Il y avait probablement un aspect psychologique, mais aussi tactique, a-t-il décortiqué. On a trop reculé et offert des opportunités à notre adversaire. À l'image des égalisations qu'on a subies lors des matches précédents. Je suis content d'avoir gagné, mais je reste vigilant sur notre performance globale."
Même si le succès est là contre le voisin honni, on ne peut pas se contenter de si peu lorsqu'on vise les premières places. "C'est un match avec plein de paradoxe. Durant les 15 premières minutes, il n'y a pas eu les fondamentaux défensifs dans les duels pour ce type d'affiche. Dans l'état d'esprit, il m'a aussi manqué des choses, a observé Nicolas Puydebois dans Tant qu'il y aura des Gones. Ensuite, on a senti que l'Olympique lyonnais était largement au-dessus jusqu'à la mi-temps. Et justement, quand on est supérieur à son adversaire, et que tu as la capacité de l'écraser, tu dois le faire. Là, il aurait pu revenir dans la partie sans l'arrêt de Lucas Perri."
Même constat pour le joueur formé à l'OL et membre du Goal FC, Enzo Reale. "On a vu que les Rhodaniens étaient plus forts, mais après la pause, ils ont reculé. Ils ont concédé des corners, des occasions... Et la rencontre peut tourner à n'importe quel moment, a souligné le milieu de terrain. C'est ça qu'on regrette, c'est de ne pas pouvoir maîtriser les débats de A à Z et d'avoir peur jusqu'au bout de perdre des points."
Les observateurs ont souvent tendance à être un peu plus exigeants avec cette équipe qui, contrairement à la saison passée, semble avoir les armes pour faire mieux dans le jeu qu'actuellement. Et les principaux intéressés ont bien conscience qu'il reste du travail à accomplir pour concurrencer les meilleurs sur la durée. "Je pense qu'on a su jouer avec le ballon lors de la première mi-temps. On aurait pu marquer plus. En deuxième, on a plus souffert et on a offert des possibilités à Saint-Étienne", a reconnu Perri. Corentin Tolisso était sensiblement du même avis. "On a réussi à gagner, même si tout n’a pas été parfait, a résumé le champion du monde 2018. On va retenir le résultat. Un derby, ça ne se joue pas, ça se gagne, c’est une phrase bateau, mais c’est la vérité."
Les dernières sorties vont également dans ce sens d'un groupe encore trop irrégulier. Contre le LOSC par exemple (1-1), l'OL avait souffert de mille maux avant d'inverser la tendance sans même que Sage ne face de changement. "Aujourd'hui (dimanche), ça marche, mais face à une adversité plus coriace, ce sera certainement plus difficile. Effectivement, il faut être vigilant. C'était déjà arrivé à Lille avec la première période ratée, a rappelé Enzo Reale. Ce serait bien qu'ils commencent à faire des prestations plus complètes [...] C'est selon moi un aspect mental, car lorsqu'ils mènent, ils ont tendance à reculer, et à l'inverse, à aller de l'avant lorsqu'ils sont derrière au score. Ces trous d'air sont problématiques."
Ces absences, probablement plus dues à l'aspect mental que tactique, sont un vrai point à corriger pour le staff. "Ils n'ont pas joué la deuxième période, à l'image de Moussa Niakhaté qui arrête le ballon et qui attend de voir ce qui se passe. Les 45 dernières minutes sont très perfectibles, notamment au niveau de l'équilibre du bloc équipe [...] Ils ne parviennent pas à conserver de la maîtrise lors des temps faibles, a retenu Nicolas Puydebois. C'est là qu'il y a une marge de progression, même s'ils gagnent et remontent au classement."
Notre consultant et triple champion de France (2003-2005) est sur la même longueur d'onde que Pierre Sage. "Mon souci, c'est avant tout de mieux jouer sur deux périodes. On doit améliorer celle qui n'est pas bonne, a relevé l'entraîneur rhodanien. Quand on enchaînera des prestations complètes du début à la fin, et on en est capables, le classement sera encore meilleur." Une exigence qui ne peut être que bénéfique pour l'Olympique lyonnais.