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·17 février 2024
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Seconde chance, occasion de se tester au niveau professionnel, trouver un club rapidement après un déménagement… Ces éventualités appartiennent au domaine du possible depuis l’arrivée de Footsider dans le microcosme du recrutement. Et le simple fait que ces scénarios existent désormais en dit long sur l’engouement que connaît la plateforme depuis son lancement, en janvier 2023. Plus de 1000 clubs et recruteurs sont présents sur celle-ci. “Nous sommes là pour mettre en relation les clubs et les joueurs du football amateur. C’est essentiel pour nous de contribuer à son développement”, explique Rihane Mouhib, co-fondateur de Footsider. L’application, faiseur de miracle, permet le matching entre joueurs et clubs.
Un dynamiteur du monde du recrutement où les clubs peuvent y poster leur besoin et compléter leurs effectifs en quelques clics. Une analogie au réseau social professionnel LinkedIn qui a permis 3.000 mises en relation lors des deux derniers mois. Le projet est si ambitieux qu’il a réussi à rallier à sa cause deux magiciens du football, Ronaldinho et Yacine Brahimi. Dès le début, les deux stars ont décidé d’en être également les co-fondateurs, jusqu’à en y investir 1,3M d’euros.
Séduits par le projet, Yacine Brahimi et Ronaldinho ont décidé de devenir co-fondateurs et d’investir 1,3M d’euros dans l’application. © Footsider
Un atout qui permet à Footsider d’avoir bonne presse. “C’est un honneur d’avoir un champion du Monde, un Ballon d’Or et un champion d’Afrique. Cela nous crédibilise dans notre démarche.” Le courant est directement passé entre le concept et les deux footballeurs, le volet social étant au centre des attentions. “Ils ont adhéré au projet grâce pour aider les jeunes. Tous les deux ont tout de suite compris et nous on dit qu’ils avaient des enfants de leur entourage, à l’époque, qui n’ont pas percé. Cela aurait pu être un accélérateur si l’application existait.”
Car dans une course échevelée vers le professionnalisme, certains y laissent des plumes. Des ‘Scouting Day’ – ou journées de détection – sont donc organisés avec les meilleurs joueurs de l’application. L’opportunité permet à chacun de faire étalage de ses qualités pour attiser les convoitises de la quarantaine de clubs professionnels présents aux évènements. Ce mariage de raison ressemble déjà à une histoire d’amour. Preuve en est, Footsider vient d’officialiser un partenariat avec le Stade Lavallois.
« Au lieu de les virer, on les accompagne pendant un an pour leur trouver de nouvelles opportunités avec des clubs professionnels. » Rihane Mouhib, co-fondateur de Footsider.
L’application apparaît alors comme une véritable école de la seconde chance (littéralement le nom des prémisses du projet en 2019, NDLR) pour les joueurs orphelins de leur club formateur et de leur rêve. “Au lieu de les virer, on les accompagne pendant un an pour leur trouver de nouvelles opportunités avec des clubs professionnels”, souligne Rihane Mouhib. Footsider voyage également en Espagne, en Turquie (où 20 joueurs ont défié des clubs professionnels turcs, chypriotes et allemands, NDLR) et en Belgique, ce week-end.
Même programme pour seize autres jeunes la semaine suivante, cette fois à Saragosse et à la Real Sociedad (San-Sébastian). La start-up souhaite mettre les voiles vers d’autres horizons, hors de France. “Nous avons beaucoup de demandes étrangères de clubs. Notre volonté est de s’internationaliser et se développer en Europe et en Afrique.” En bon Brésilien, Ronaldinho priorise aussi l’Amérique du Sud, prochaine étape d’un long développement.
Footsider a démarré avec le football masculin, mais l’application a vite mis un pied chez les filles. Une grande détection gratuite a été organisée le 8 décembre dernier en région parisienne. L’occasion de réunir une centaine de joueuses de 14 à 30 ans. L’initiative a rencontré du succès. “Il y avait un vrai besoin sur le football féminin auquel nous avons pu répondre. Et les très nombreuses demandes des joueuses, mais aussi des clubs, ont confirmé notre bonne décision de créer cet évènement”, lâche Rihane Mouhib.
La première détection féminine a été organisée par la start-up en décembre dernier, réunissant une centaine de joueuses. © Chandioux Mickael – La Meute Agency
Le PSG, le PFC, Fleury 91(D1), le SM Caen (D3), et même un club suédois, le Stallarholmens Sk Dam, se sont bousculés au portillon pour trouver leur future pépite. Les Nordiques ont d’ailleurs quitté la capitale avec trois joueuses dans le viseur, qui signeront toutes en mars. Si certains clubs ont pris plaisir à faire leur marché, d’autres en ont pris sur le prêt. “C’était pas mal. J’ai pu être mise en avant avec une amie et nous avons eu beaucoup de retours. C’est bien pour les filles qui n’ont pas de visibilité. Ça permet d’être davantage vu par les clubs en France”, se réjouit Leyanna, joueuse de 16 ans du pôle performance en Bretagne.
“Cela m’apporte une nouvelle expérience de jouer avec un autre niveau que celle de ma Région.” Depuis qu’elle s’est inscrite il y a trois mois, l’utilisatrice s’y rend une fois par semaine afin d’être au courant des prochaines détections. Une révolution copernicienne qui trouve son succès, du haut de ses 100.000 utilisateurs et dans un secteur où le bât blessait auparavant. “Avant Footsider, il n’y avait pas de solutions pratiques pour être détectée. Ça donne plus d’espoirs aux footballeurs pour réussir. C’est une opportunité pour chacun(e). »
Et Rihane Mouhib de conclure avec des paroles escortées d’un grand optimiste. “Plus l’application va se développer, plus les opportunités seront nombreuses pour les féminines, tant en France qu’à l’étranger. C’est un axe de développement important pour Footsider.”