UECL – 1/4 : Le hold-up de l’année aux tirs au but, le LOSC éliminé aura fait briller le football français | OneFootball

Ce jeudi, le LOSC, ses joueurs et ses supporters vivaient un match historique sur la pelouse de la Decathlon Arena – Stade Pierre Mauroy. A l’issue de la séance de tirs au but, après des décisions arbitrales incompréhensibles, les Dogues s’inclinent sur le fil. Peu importe, merci le LOSC !

Cela fait une longue semaine que les Dogues, du Domaine de Luchin à la cité lilloise, attendent avec impatience cette confrontation retour, afin de montrer à l’Europe entière qu’il est difficile de les déstabiliser dans leur enceinte. Plus de 2300 supporters d’Aston Villa étaient présents dans les tribunes de l’enceinte lilloise pour contrecarrer les plans des locaux et pourtant, rien n’a pu empêcher le stade de s’embraser sous la clameur du public. Celui-ci emmènera les Dogues jusqu’aux prolongations dans un match à sens unique, sauf au tableau d’affichage.

Le film de la rencontre

Quelle ambiance, quelle atmosphère, cela ne pouvait que chavirer rapidement pour Paulo Fonseca et ses hommes. Privés de ballon en tout début de partie, suite au coup d’envoi, ils ont rapidement pris le jeu à leur compte, imposant leur style et leur qualité technique au cuir. Symbole de cette domination, un premier gros frisson dès la 10e minute de jeu et une frappe hors-cadre de Jonathan David. Ce dernier est le premier rideau défensif des Dogues, dont le pressing de tous les instants accule constamment les Villans, des milieux de terrain au portier Emiliano Martinez. Ainsi, presque déjà à l’agonie, Aston Villa encaisse l’ouverture du score à l’issue du 1er quart d’heure.

Mr Coupe d’Europe

Titularisé d’entrée par Paulo Fonseca en l’absence de Zhegrova, touché à la cheville gauche, Yusuf Yazici ne pouvait pas manquer l’occasion d’accroître son compteur but sur la scène européenne. C’est ainsi, à la réception d’un centre en retrait de Gabriel Gudmundsson lancé sur son côté gauche, que le Turc décoche une frappe en première intention dans le petit filet de « Dibu », le portier argentin (16′). C’est la douzième réalisation de Yusuf Yazici en Europe sous les couleurs du LOSC.

Le score cumulé stagne désormais à une égalité parfaite, mais ce n’est pas pour autant que le LOSC desserre son étreinte. Une dizaine de minutes plus tard, Benjamin André s’essaye de la tête sur un coup de pied arrêté (29′). Sa tentative est écartée par le front du portier adverse, véritable rempart. Les Dogues continuent d’imposer leur nette domination, mais faiblissent peu à peu dans l’intensité. Cela finit véritablement par se ressentir lorsque les Villans parviennent à se créer leur première occasion. Dans la surface, Lucas Chevalier remporte son face-à-face avant que le visiteur ne soit sifflé en position de hors-jeu. C’est sur cette situation que la pause retentit, le LOSC a refait son retard et les deux équipes sont au coude à coude, ou presque… Les Lillois restent dans leur jardin !

Au retour des vestiaires, les Dogues poursuivent leur pressing effréné et c’est sur une récupération haute que Hakon Haraldsson décoche une première tentative dès la reprise (46′). Aston Villa ne souhaite néanmoins pas se faire marcher dessus et réplique instinctivement. De retour dans l’effectif des Villans, Matty Cash parvient à rentrer dans la surface. En bout de course, il envoie une frappe surpuissante à bout portant. Celle-ci échoue dans la lucarne extérieure et Lucas Chevalier peut souffler. C’est un premier énorme frisson sur les cages lilloises, qui ne seront plus inquiétées pendant de longues minutes.

Le capitaine, porte-flambeau

Piqués par cette soudaine irruption dans leur intimité, les Lillois ne peuvent que réagir. Ils prennent alors un ascendant certain sur leur adversaire. L’étau se resserre petit à petit et le temps fort est plus que conséquent. Les joueurs d’Aston Villa ne parviennent même plus à ressortir de leur propre camp. Ils sont acculés. Les actions s’enchaînent alors et c’est finalement sur un corner frappé par Haraldsson que Benjamin André touche le ballon du haut du crâne. Le cuir frappe le poteau et finit sa course au fond des filets (68′). C’est la folie dans les travées, le stade s’enflamme. Une dizaine de minutes plus tard, l’Islandais, passeur décisif, sort sous la clameur du public.

Le LOSC l’a fait, le LOSC est provisoirement qualifié pour les demi-finales de l’Europa Conference League. Une réalisation malheureuse va néanmoins contrecarrer les ambitions lilloises et gâcher une soirée qui aurait pu être définitivement réussie. Sur un centre, Lucas Chevalier saute dans les airs et récupère le cuir. Il retombe néanmoins sur Bentaleb, poussé dans le dos par son vis-à-vis, et perd le ballon lorsqu’il touche le sol. Celui-ci roule jusqu’à Matty Cash qui frappe en force. Sa tentative est contrée avant de filer en lucarne (87′). S’il faut du temps, cette réalisation est bel et bien validée par le corps arbitral. Ce but gag emmène les deux formations en prolongations (3-3, score cumulé).

Les prolongations

La troisième période débute et le LOSC ne compte pas bouleverser son plan de jeu. Pour autant, malgré une domination certaine, il est plus difficile de contenir les assauts britanniques. Sur cette dynamique, Lucas Chevalier est contraint de réaliser une parade tout simplement fantastique. Il repousse d’abord une tentative lointaine, mais piégeuse, avant de repousser une tête à bout portant du bout des doigts. Un double arrêt tout simplement monstrueux (100′). Grandement fragilisés sur cette situation, les Dogues ne lâcheront quasiment plus le cuir jusqu’à la pause, ne parvenant néanmoins pas à trouver la faille.

Les prolongations se poursuivent et Aston Villa ne voit toujours pas le jour. A quelques centimètres près, Tiago Santos n’est d’ailleurs pas loin de faire trembler les filets (108′), mais sa tentative échappe de peu au cadre. Moins fringuants, les Dogues conservent le cuir et fonctionnent en attaque placée. Ils préfèrent patienter jusqu’à trouver la bonne ouverture. Celle-ci aurait pu tomber sur un centre dévié de la main par un défenseur, mais l’arbitre puis la VAR ne bronche pas (113′). C’était très, très litigieux, à croire que… Chevalier, de son côté, doit encore sortir une belle parade à quelques secondes du terme (120′).

Les tirs au but (3-4)

LOSC : Bentaleb X, David O, Gomes O, Cabella O, André X

Aston Villa : Tielemans O, Watkins O, Cash O, Bailey X, Douglas Luiz O

LOSC  2-1 (3-4 au t.a.b)  Aston Villa (1-0)

1/4 de finale retour – Europa Conference League – Jeudi 18 avril (18h45) à Villa Park

Buts : Gudmundsson (16′), André (68′) pour le LOSC, Cash (87′) pour Aston Villa Avertissement(s) : Bentaleb (42′), André (44′), Fonseca (44′), Santos (62′), Gomes (117′) pour le LOSC, Zaniolo (21′), Emiliano Martinez (39′, au t.a.b), Emery (44′), Digne (61′), Rogers (76′), Watkins (109′) pour Aston Villa

LOSC : Chevalier – Santos, Diakité, Yoro, Ismaily – Bentaleb, André – Gudmundsson (Cabella 91′), Haraldsson (Gomes 77′), Yazici (Cavaleiro 86′) – David Entraîneur : Paulo Fonseca

Aston Villa : Martinez – Cash, Konsa, Torres, Digne – Tielemans, Douglas Luiz – Diaby (Bailey 68′), McGinn (Duran 80′), Zaniolo (Rogers 28′) – Watkins Entraîneur : Unai Emery