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·12 juin 2025

​Trent Alexander-Arnold en numéro 6 : un pari gagnant ?

Image de l'article :​Trent Alexander-Arnold en numéro 6 : un pari gagnant ?

Les Madridistas connaissent désormais le mi-piston, mi-latérale de Xabi Alonso, l’on ne sait vraiment encore. Si les rumeurs annonçaient sa signature depuis déjà belle lurette, ce n’est que la semaine passée qu’a été officialisée la venue de Trent Alexander-Arnold au Real Madrid. Malgré un chèque de 10 millions d’euros donné à Liverpool pour s’attacher ses services un mois plus tôt, c’est en tant qu’agent libre que l’Anglais s’engage avec les Blancos.

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Une arrivée presque salvatrice, tant l’aile droite du potentiel 5-3-2 madrilène était dégarnie. Enfin, ça, c’est ce que l’on pensait. Car, entre temps, bon nombre d’informations importantes sont sorties. Du probable 4-3-3 à la place d’une défense à 5, aux bonnes nouvelles concernant le retour de Dani Carvajal, en passant par l’absence d’un numéro 6… La donne a changé pour l’international des Three Lions, tout comme sa position dans le onze madrilène.


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Trent Alexander-Arnold et Carvajal titulaires, c’est possible

Que cela soit un 5-3-2 ou bien un 4-3-3, peu importe. Dans la philosophie de Xabi Alonso, deux rôles apparaissent indispensables : un numéro six « plaque tournante » ainsi qu’un piston/latéral droit. À l’instant T, seule la rumeur Zubimendi enfle depuis quelques jours au milieu, pendant que le Real Madrid détient, sur ses côtés, deux joueurs apparus à de multiples reprises dans le top 30 du Ballon d’Or. Annoncé comme titulaire indiscutable, Trent pourrait mettre Carvajal sur le banc.

Mais pourquoi se priver de celui qui a sûrement été le meilleur joueur à son poste lors de la saison 2023-2024 ? D’autant plus quand il s’agit tout bonnement du capitaine incontesté. Dani Carvajal – du haut de ses six Ligue des champions, soit plus que le FC Barcelone – est le dernier élément de cet effectif à avoir connu la décennie dorée du Real Madrid, marquée par une pluie de trophées.

L’absence de son leadership s’est faite nettement ressentir cette saison dans les moments clés. Et bien que bénéfiques pour le club à long terme, les jeunes pépites ne pourront pas immédiatement avoir un tel impact.

Tout cela, sans prendre en compte le facteur X du schéma tactique final de Xabi Alonso. Avec la probable instauration d’une défense à quatre, la hiérarchie des latéraux ne serait plus aussi limpide que dans un 5-2-3. Le pied droit de Trent est exceptionnel, certes. Mais ses errances défensives pourraient devenir rédhibitoires. Cela prêcherait en faveur de Carvajal, là où la question de la titularisation de l’ancien Reds sur les flancs de cette défense à cinq ne se pose pas vraiment.

Alors, pour assurer d’une part l’équilibre défensif de l’équipe, et de l’autre l’épanouissement des deux internationaux, pourquoi ne pas voir TAA évoluer en tant que numéro 6 ? En termes de profil, le latéral anglais est sûrement le joueur de l’effectif madrilène qui se rapproche le plus d’un certain… Toni Kroos.

Les suiveurs du LFC peuvent en témoigner : TAA est tant un excellent relanceur qu’un créateur hors-pair grâce à sa qualité de passe d’élite. Ce n’est d’ailleurs pas anodin si Jürgen Klopp ou encore Gareth Southgate l’ont déjà positionné dans le cœur du jeu.

Un plafond de verre ?

Un tel changement ouvre implicitement un débat omniprésent dans le monde du football, et plus généralement dans les sports collectifs. Vaut-il mieux trancher dans le vif entre deux excellents joueurs à un poste ? Ou bien brider le talent de l’un afin que l’autre puisse jouer ? En l’occurrence ici, Xabi Alonso serait confronté à ce dilemme cornélien. D’autant plus qu’à l’instant T, le manque d’une véritable plaque tournante apparait rédhibitoire. D’où l’intérêt du board madrilène pour des profils tels que Zubimendi ou encore Stiller.

Oui, TAA a sûrement le pied droit pour évoluer à ce poste. Oui, sa qualité de passe aiderait beaucoup Dean Huijsen à la relance. Mais peu importe les arguments, un constat demeure : TAA nest pas un milieu. Occasionnellement, il pourrait faire du bien dans l’entrejeu, mais aujourd’hui, il est compliqué d’envisager l’international anglais porter cette casquette en quart de finale de Champions League. Chaque poste est un métier à part entière.

Et même si certains détiennent des facilités quant à l’exécution de tâches particulières, la différence avec les joueurs formés à ce travail se fait toujours voir à un moment ou à un autre.

À Liverpool ou en sélection nationale, face à des adversaires inférieurs, Trent a fait des ravages. Dans ces physionomies de match, il détient une liberté accrue, à l’image de son poste de latéral excentré. Mais lorsque l’intensité augmente, cette intuition, si indispensable à ce poste, peine à se faire voir. Et cela paraît finalement logique, car en position reculée, rares sont les joueurs qui viennent le presser. Tout cela sans compter un placement conjugué à une lecture de jeu encore loin d’être au niveau de sa qualité de pied.

Au-delà du cas Trent Alexander-Arnold, rien n’assure au Real Madrid que Dani Carvajal ne retrouve son meilleur niveau. Il est difficile de prédire comment il reviendra de sa grave blessure aux ligaments croisés, notamment car son jeu se base sur l’explosivité, ici sans ballon.

Rien n’empêche le staff de Xabi Alonso d’établir un projet « TAA numéro 6 ». Il faut toutefois être conscient que cela prend d’abord du temps, mais aussi des doutes, car le football n’est pas une science exacte. Personne ne sait si le néo Blancos possède le potentiel pour devenir un milieu élite, comme il nous l’a prouvé à droite. C’est un pari très risqué, à prendre ou à laisser…

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