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·30 septembre 2024

Toulouse - OL (1-2) : des attitudes qui ne passent pas

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Dimanche, Pierre Sage a souhaité faire tourner aussi bien pour reposer certains que pour relancer d’autres. Néanmoins, les attitudes observées dans la première mi-temps de l'OL sont loin de celles souhaitant bousculer l’ordre établi.

C’est ce qui s’appelle un braquage en bonne et due forme. Dimanche, l’OL a peut-être montré l’un de ses pires visages de ce début de saison et pourtant, il y avait de la concurrence dans ce classement. Cependant, avec un seul tir cadré réussi en 96 minutes passées sur le terrain, les Lyonnais ont eu la bonne idée de marquer deux buts. Une sacrée performance qui a permis de signer une première victoire à l’extérieur en 2024-2025, alors même que Pierre Sage n’attendait "plus grand-chose de ce match" et a été "surpris" de voir son équipe repartir avec les trois points de Toulouse.

C’est dire à quel point l’entraîneur lyonnais était résigné dimanche en fin d’après-midi après la prestation de ses joueurs. Il a bien essayé de leur trouver quelques circonstances atténuantes, mais lui qui est d’ordinaire plutôt docile avec ses ouailles n’a pas manqué de fustiger le visage montré en Haute-Garonne. "On ne sera pas toujours bons, mais si on arrive à gagner des matchs de temps en temps en n'étant pas bons, on prend." Dimanche, Pierre Sage s’est avant tout contenté de la réussite comptable plus que d’autre chose. Car, ces trois points, l’OL en avait grandement besoin.


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Sage : "Des attitudes qui me sortaient par les yeux à la pause"

Toutefois, cette remontée à la 11e place après la sixième journée semble presque secondaire au moment de débriefer le contenu rendu par la formation lyonnaise à Toulouse. Il n’y a eu qu’à voir l’erreur de Duje Caleta-Car dès la 4e minute pour comprendre que l’après-midi serait long pour l’OL. Dans son premier enchaînement de trois matchs en une semaine, Sage avait "pris le parti pris, discutable, de faire tous ces changements au coup d’envoi". Ils n’étaient que trois (Perri, Mata, Caleta-Car) à avoir débuté contre l’Olympiakos jeudi dernier. Les autres étaient soit cantonnés au banc de touche, soit aux tribunes ces derniers temps. Seulement, dans son désir de concerner le maximum de joueurs et d’en faire souffler d’autres, l’entraîneur rhodanien avait jugé bon de faire tous ces changements à Toulouse.

L’obligation de points n’y avait rien changé dans la perspective de Glasgow ce jeudi. On ne peut pas dire que la prise de risque fut une franche réussite. Si l’on peut concevoir que les automatismes ne soient pas là - "les rotations ont sûrement eu un effet sur les habitudes de jeu, sur la production de l’équipe" -, les attitudes, elles, ne mentent pas. Et c’est avant tout ce point-là qu’a fustigé le natif de Lons-le-Saunier lors de ses sorties médiatiques post-match. "Au-delà des erreurs techniques, c'est plus la réaction à la perte qui m’a dérangé. La réaction quand le collègue perd, les joueurs s'arrêtent et se plaignent un peu. Ce n'est pas bon. Je leur ai dit à la mi-temps."

Un ordre plus que jamais établi ?

Il a pris le soin de ne citer personne, mais au moment de s’attarder sur la prestation de Wilfried Zaha et sa sortie dès la 53e minute, Pierre Sage a clairement montré que l’Ivoirien faisait partie de ce groupe. Il n’a pas été le seul, mais à la différence de ses coéquipiers, il est peut-être celui qui a montré le plus sa frustration et son manque d’envie pendant les quarante-cinq premières minutes. On pourrait ajouter Georges Mikautadze, Saïd Benrahma ou encore Maxence Caqueret mais c’est avant tout un onze qui n’a pas adopté la bonne attitude dimanche au coup d’envoi.

À l’heure où des rumeurs faisaient état d’une déception chez certains de moins jouer, ou que des attitudes au quotidien laissent à désirer, la prestation dominicale ne va en rien permettre à ces "remplaçants" de grappiller leur retard sur les titulaires. On le répète et Pierre Sage l’a encore martelé dimanche, ne pas être bons à cause d’un manque de rythme, cela arrive à tout le monde. Mais ne pas faire les efforts à la perte de balle ne rentre pas dans le cadre d’une ambition collective. Alors oui, les changements effectués en deuxième mi-temps n’ont pas forcément apporté un vrai plus dans le jeu et pourtant Sage a "aimé le changement d’attitude entre les deux mi-temps. On a réussi à hausser notre niveau d’implication."

Sage a finalement vécu le dimanche espéré

Avec un calendrier infernal dans les prochains mois, Pierre Sage ne va condamner personne après cette victoire à Toulouse. Il a besoin de tout son groupe pour poursuivre plusieurs lièvres à la fois, mais en ne jouant pas, les titulaires laissés au repos ont presque marqué des points sans le vouloir. Qu’on le veuille ou non, un onze semble déjà se dégager et la chance donnée dimanche n’a pas été saisie pour ceux qui cherchent du temps de jeu. "Il va falloir que les joueurs qui jouaient ce match et qui veulent entrer dans le onze plus régulièrement, arrivent à s’inscrire dans la logique qui nous anime."

Le message envoyé par le coach de l’OL est clair et une réaction est attendue dans les semaines à venir. De son côté, Pierre Sage a réussi ce qu'il avait en tête avant le coup d’envoi à Toulouse : faire souffler les cadres, donner du temps de jeu aux autres, tout en accrochant une victoire. Ce ne fut pas beau à avoir, mais l’essentiel a été assuré.

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