Tony Vairelles : “Se désengager financièrement comme ça du jour au lendemain, en laissant une dette importante…” | OneFootball

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·13 mai 2021

Tony Vairelles : “Se désengager financièrement comme ça du jour au lendemain, en laissant une dette importante…”

Image de l'article :Tony Vairelles : “Se désengager financièrement comme ça du jour au lendemain, en laissant une dette importante…”

Tony Vairelles s’est exprimé sur le choix de King Street de se retirer financièrement des Girondins de Bordeaux, expliquant qu’il connaissait bien la procédure avec le mandataire ad hoc pour l’avoir lui même connue.

“Ca fait bizarre. Déjà, je ne pensais pas qu’on pouvait se désengager comme ça. J’ai eu une petite expérience, à mon échelle, puisque j’ai été propriétaire de Gueugnon. Je pensais que dans ce genre de cas il y avait une vente du club, mais de se désengager financièrement comme ça du jour au lendemain, en laissant une dette importante… J’ai vécu un peu la même chose. A Gueugnon, on avait un budget prévisionnel, et je m’étais engagé à mettre une certaine somme, 500000€, pour un budget de 1.5M€. Je m’étais engagé à mettre 250000€ tout de suite au début de l’exercice, et 250000€ à la fin de l’année pour terminer l’exercice. A cette époque, pas mal de gens avaient promis un soutien financier, comme les politiques, les sponsors, et je ne voulais pas qu’en mettant tout mon argent d’un coup, ils me disent que finalement ils ne participaient plus. Ce qui nous a mis dedans c’est que les politiques, qui avaient promis certaines sommes – parce qu’elles étaient en période de réélection – et au final on n’a même eu le quart de ce qu’ils avaient promis… On s’est retrouvé en mars avec 10% de ce qu’ils avaient promis. J’ai donc fait appel à un mandataire ad hoc, qui lui devait renégocier la dette et aussi aller voir les sponsors, pour savoir s’ils pouvaient peut-être avancer un peu les sommes qu’ils devaient mettre : trouver des solutions pour que le club puisse continuer à vivre, car les salaires n’étaient plus versés dans les temps aux joueurs, faute d’argent. Tout ça pour dire que le mandataire ad hoc a tout essayé, il a fait des pieds et des mains, et il m’a dit ‘on veut la mort du club’. On a été devant le Tribunal de Commerce, on a prouvé notre bonne foi, et on a fait un dépôt de bilan. Le club a malheureusement été rétrogradé […] Il faut penser aussi à la saison d’après. Avec Gueugnon, quand je suis arrivé, on m’a menti, mais c’est de ma faute, je n’ai pas fait les choses comme il aurait fallu les faire. J’ai été trop vite en besogne, j’aurais dû faire un audit d’un ou deux ans avant de reprendre. Mais comme j’étais encore joueur, j’ai voulu être correct et faire les choses dans les temps. En fait, on m’avait dit qu’il y avait à peu près 200000€ de déficit, et en fin de compte, quand j’ai tout bien épluché, il y avait 1M€ de déficit… En deux ans, en mettant 500000€ de ma poche, on avait réussi à faire assez d’économies pour englober les 1M€ dans les deux ans. Si on avait réussi à aller au bout de la deuxième année, on arrivait à un déficit à 0. Mais après, comme tu dis, il faut encore reconstruire un budget pour l’année d’après… C’est ce qui est hyper compliqué. Cela m’a apporté vachement d’expérience à ce niveau. Si demain je devais refaire quelque chose, maintenant, je le sais”.


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Retrouvez l’interview complète de Tony Vairelles ICI, sur Girondins4Ever

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