Stade Rennais Online
·8 novembre 2024
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Au lendemain de l'éviction de Julien Stéphan, l'entraineur de la réserve Sébastien Tambouret, intérimaire nommé, était face à la presse pour la conférence d'avant-match Rennes (…)
Au lendemain de l’éviction de Julien Stéphan, l’entraineur de la réserve Sébastien Tambouret, intérimaire nommé, était face à la presse pour la conférence d’avant-match Rennes - Toulouse, positionnée à un horaire inhabituel, à l’image de la situation actuelle. Le technicien, qui n’avait pas encore rencontré le groupe, et pas certain d’être sur le banc dimanche, a répondu aux questions, avec le sourire.
Êtes-vous surpris d’être devant nous aujourd’hui ?
J’avoue que ce n’était pas mon planning original, prévu en début de semaine. Là normalement je serai sur le terrain à préparer un match pour Flers (match qui devrait être dirigé par Corentin Bataille, responsable de la pré-formation, ndlr) avec les joueurs du groupe pro 2. Ce n’était prévu, maintenant il y a une mission à faire, et c’est un plaisir d’être devant vous.
Ça va être à court terme, ça c’est sûr. Il y a une mission confiée de prendre la suite de l’équipe, de l’emmener à un point A jusqu’à un point B. Si c’est une séance, ce sera une séance. Si c’est deux, ce sera deux. Si c’est deux séances et gagner le match de dimanche, ce serait fait en essayant de l’amener au point B de la meilleure des façons.
Vous ne savez donc pas si vous serez sur le banc dimanche ?
En tout cas on fait tout comme si c’était. Aujourd’hui je prends l’équipe qui a bien bossé, ça va passer par des échanges avec le staff, avec les personnes qu’on vient de mettre en place. On se prépare comme si on était là dimanche. Parce que s’il y a quelque chose à faire, un match à gagner, aujourd’hui on est sur le court terme, une mission un peu d’urgence, avec un match dans deux jours. On sait que dans deux jours, il faut faire les choses bien.
Vous n’avez pas encore fait de séance avec les pros ?
Pour l’instant non. C’est pour ça qu’elle a été mise à cet après-midi. Pour pouvoir prendre les éléments, avoir le temps de bien s’organiser et dès cet après-midi essayer sur une ou deux séances d’être le plus pertinent possible, donner des éléments et mettre l’équipe dans les meilleurs conditions.
Quel message allez-vous fait passer aux joueurs ?
Déjà, les rencontrer. J’ai hâte d’être à cet après-midi. Ça sera déjà un bon moment. Ensuite, les mettre dans de bonnes conditions avec leur identité. Je vais garder ces premiers mots pour eux.
On n’imagine pas tout révolutionner d’ici à dimanche…
Il y a des repères. Je les ai vu travailler, performer, de mon étage, à ma hauteur. Je connais aussi certaines choses, c’est aussi notre métier d’être dans l’analyse. Par contre pouvoir révolutionner, non. Ce sont des professionnels, qui ont envie de gagner des matchs. On sait les messages qu’on a envie de leur faire passer.
Vous arrivez avec Denis Arnaud et Pierre-Alexandre Lelièvre. Le reste du staff de Julien Stéphan vous accompagne t-il ?
Il y a un staff opérationnel, oui, présent, et au service du club comme ils l’ont toujours fait. On les a rencontré hier, l’échange s’est très bien passé. Ils ont bossé et préparé le match de dimanche, car on est tous dans la même vision, mettre les joueurs dans de bonnes conditions. Là, vous avez oublié aussi Romain Dupont, l’entraineur des gardiens au niveau de l’académie (en fait l’entraineur des attaquants, Sébastien Tambouret se corrige en fin de conférence, ndlr). Dans ces missions, on a besoin aussi des personnes qu’on a d’habitude dans le fonctionnement pour en ce peu de temps être rapidement opérationnel.
C’est pour vous une situation à pression, loin d’être simple…
C’est un match important, mais c’est ça qui est chiant, pour moi tous les matchs sont importants (sourire). Même en préparation, il y a des objectifs forts. Joueurs pros, structure Stade rennais, il y a cette volonté en permanence de gagner des matchs. Deuxième chose, le match qui arrive, ces joueurs sont compétiteurs et s’entrainent pour être compétitifs avec cette notion de vouloir jouer pour gagner des matchs. C’est important pour le club, j’étais devant ma télé dimanche dernier, il y a des choses, on le sent, ça fait chier. On aime pas être comme ça quand on est joueurs. C’est important pour eux, pour les supporters, et forcément pour nous.
Avez-vous pu rencontrer des joueurs, même avant la séance de cet après-midi ?
Je vais avoir la chance de les rencontrer cet après-midi. Se donner le temps ce matin avec le staff de bien échanger, se préparer, ça nous permettait d’optimiser tout ça. Cet après-midi ça sera fait. Je pense qu’ils ont déjà assez parlé, beaucoup parlé, même hier. Redonner un peu place au jeu, au terrain, sans oublier de leur mettre dans la tête cet objectif qui est dans deux jours.
Avez-vous en tête quelques changements, déjà ?
J’ai hâte d’être au milieu, de voir avec mes yeux, à l’intérieur. Quand on est dans autre position, comme vous, comme moi, on peut se permettre d’analyser à notre façon. Par contre être au milieu, ressentir, voir. Dès qu’on est derrière le rideau, il y a plein de choses. J’ai envie de le voir avec mes yeux, passer par l’échange avec le staff, les joueurs. Je suis seul face à vous, mais dans cette mission je ne suis pas seul. Vous avez parlé d’un staff opérationnel, les gens qui viennent avec moi, les dirigeants, les joueurs, c’est tout le Stade rennais qui est mis dans cette notion de vouloir performer sur le week-end. J’attends vraiment de voir ça. Je sais malheureusement que je vais être obligé de faire des choix.
J’ai eu la chance de le croiser hier oui. Il a été correct, très respectueux. L’échange avec des mots qui restent entre lui et moi. Mais qui ont été très bien. Ça a été le plaisir de le croiser, c’est quelqu’un que je respecte beaucoup. C’est une situation qu’il a connu lui aussi. Ses mots ont été très intéressants, je les garderai pour lui et moi.
Aviez-vous avec ça des échanges entre les groupes pro et pro 2, qui fait que vous avez des éléments sur lesquels vous pouvez vous appuyer ?
Personnellement, je n’avais pas de relation directe. Le staff pro passe par le directeur de l’Académie (Denis Arnaud) à travers les échanges, les performances de nos joueurs, eux les besoins. Par contre j’ai eu cette possibilité à chaque fois en trêve internationale, les besoins de joueurs, d’accompagner les joueurs et pouvoir être à ces moments là pour voir le fonctionnement, et prendre moi en tant que formateur les besoin qu’on amener après.
Avec votre oeil d’entraineur, qu’est-ce qui vous saute aux yeux dans cette équipe ?
Comme vous, plusieurs visages vus de cette équipe. Ça va être à travers ça, sans être au milieu, sans échange, de bien se préparer pour dimanche, d’échanger avec les personnes concernées. Ça va être surtout mon rôle de les mettre dans les meilleures dispositions. Vouloir révolutionner ? non. Je n’ai pas la prétention de dire qu’en une séance, peut-être deux, un match, je vais révolutionner. Je monte dans leur histoire, simplement, qui va être très brève, d’un point A à un point B très très proche.
Parlez-vous anglais, espagnol ?
Alors, ch’ti, un peu (sourires). Beaucoup de joueurs commencent à comprendre le français, il n’y a pas de soucis. Il y a aussi des personnes dans le staff. Par rapport à mon vécu, j’ai été amené à me déplacer à droite à gauche. Faire la conf’ en anglais, ce ne sera pas possible, mais être capable de se faire comprendre, oui. Et je ne suis pas seul.
Avec ce peu de temps, vous êtes davantage dans le conditionnement de joueurs que dans la tactique ?
Ce sera à nous d’être impactants, précis, pour être capable sur ce moment là. Toulouse est une équipe en forme, intéressante, ça va être un beau défi proposé ici. On a quelques idées, à nous d’y aller avec conviction pour leur faire ressentir et qu’on y aille tous ensemble.
À Marseille, vous avez travaillé avec Jorge Sampaoli, qui pourrait venir ici (il a été entraineur des U19 durant la même période, ndlr). Quelles étaient vos relations avec lui ?
(Sourires) C’est officiel ? Non ? Je n’ai pas travaillé avec lui. À Marseille, c’est très conditionné, il y a la structure pro, l’académie. On est passé dans la même période, c’est quelqu’un que j’ai croisé, qui a laissé une belle image là-bas, avec des convictions fortes. (rires). Désolé, je ne pense pas qu’il me connaisse.
À quoi vous attendez-vous dimanche au Roazhon Park ?
Déboussolé ? Non. Ils aiment leur club, veulent aimer leur équipe, simplement on est pas tout seuls là-dedans, eux aussi ont envie que prenne de l’allant, que ça pétille, que ça gagne des matchs. On a tous le même objectif. Ça va être à nous de les emmener avec notre coeur, nos envies, nos intentions. On aura ce peu de temps pour être capables de les mettre dans les meilleures dispositions.
Personnellement, c’est un rêve qui se réalise pour vous de diriger un match en Ligue 1 ?
Il n’était pas programmé celui-là. Tous les jours on travaille pour donner le meilleur de soi-même, devenir le plus performant possible, à travers ces remises en question, ces recherches, son évolution, son développement, aller voir ailleurs un peu ce qu’il se passe. En permanence on devient ça. Après, c’était pas mon rêve. Ce n’est pas mon rêve, en tout cas personnellement. Je l’avais déjà dit quand je suis arrivé au club, ce n’est pas mon rêve. Par contre c’est une expérience très enrichissante, qui fera que je serai encore différent après, et qui ne pourra qu’être bénéfique à la personne que je vais devenir et ce que je vais encore pouvoir apporter.
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