Stade rennais - Toulouse : Cette fois, le ton se durcit | OneFootball

Dès le coup de sifflet final samedi, Julien Stéphan comme Olivier Cloarec ont changé de ton concernant l'équipe, signe de l'urgence au Stade rennais à 5 matchs de la fin. (...)

Deux jours ont passé et il est encore difficile de comprendre comment le Stade rennais conquérant et victorieux face à Marseille avant la trêve a pu tomber si bas un mois à peine après. Battus par Toulouse, les Rennais ont livré une prestation très faible et une seconde période « honteuse » pour leur retour au Roazhon Park.

Stéphan plus grave

Face à l’urgence comptable de la situation, le discours tenu par Julien Stéphan en conférence de presse a d’abord changé. « C’est la deuxième fois en peu de temps qu’il y a ce genre de matchs », a pointé l’entraineur. « Une fois ça peut arriver, deux fois c’est au moins une fois de trop. Inquiétante je ne sais pas, mais révélatrice de ce qu’on fait en ce moment. Ça on ne peut pas accepter. On peut perdre, mais pas accepter de perdre comme ça. Il faudra forcément bouger des choses ».

Jusqu’à cette défaite samedi soir, le coach s’était tenu à une communication beaucoup plus positive, dans l’espoir de relever un groupe coupable d’un non-match à Strasbourg, puis éliminé par un PSG plus fort, enfin frustré d’une défaite d’un but à Monaco. Trois revers qui n’avaient pas touché la communication de Stéphan, voulant dédramatiser la situation. « On a raté un match, d’accord » répétait le coach avant Toulouse, serein publiquement.

Le discours tenu est beaucoup plus réaliste cette fois, et grave. « Hors de question de terminer la saison en roue libre, de reproduire ce genre de match », a prévenu le technicien, qui maintient cependant toujours l’unité du groupe. « Je ne ciblerai personne. S’il faut cibler quelqu’un je me ciblerai moi déjà. Non pas pour surprotéger le groupe, mais parce que je pense que quand on gagné on est tous contents ensemble, et quand on perd on doit aussi assumer ses responsabilités. »

La direction monte au créneau

Attendue en pareille circonstance, la prise de parole de la direction s’est faite par Olivier Cloarec, venu en zone mixte pour pointer un match « honteux », « invraisemblable ». « Sans voix devant le comportement de l’équipe », le président a marqué l’importance de la défaite concédée samedi soir, avec des mots forts, alors que Reims et Lens avaient également perdu, et avant que Lyon ne reprenne Rennes au classement dimanche.

« Le bilan on le fera à la fin, ne vous inquiétez pas. Ce n’est pas encore fini. Je ne parle pas de points, je veux juste qu’on montre un autre visage, qu’on porte plus haut, plus fort les couleurs du Stade rennais » a tancé le dirigeant rennais, qui est allé avec Florian Maurice parler aux joueurs après le match. Une mise sous pression toujours teinté du message habituel (« On doit être solidaires ensemble jusqu’en fin de saison »), mais aussi d’un autre d’urgence. « Si on ne gagne pas de matchs, on ne peut espérer rien du tout. (…) L’Europe, c’est un objectif affiché en début de saison, ça fait 6 saisons qu’on est européens. On a le budget, une équipe montée pour ça. Ne pas l’être, évidemment que ce serait un échec. »