Stade rennais - OL : Comme un goût de reviens-y | OneFootball

En domptant Lyon pour son premier match de la saison, Rennes s'est offert un démarrage en trombe, légèrement terni par le possible départ de Benjamin Bourigeaud. La (…)

La victoire, c’est comme le chocolat. Lorsqu’on y goûte, difficile de s’empêcher d’y retourner. Les succès face à l’Olympique Lyonnais ont toujours eu une saveur particulière pour les supporters rennais, que ce soit lorsque l’OL enchainait les titres, ou depuis qu’une certaine rivalité s’est installée. Le KO infligé hier soir au Roazhon Park est donc le début de saison rêvé pour les suiveurs des Rouge et Noir qui devront attendre septembre pour retrouver leur équipe à domicile (le 15, face à Montpellier).

Pour le retour de Nemanja Matic à Rennes, le Stade rennais alignait une bonne partie de sa nouvelle école internationale, et si la préparation avait laisser entrevoir quelques satisfactions, le match d’hier est un sans faute ou presque. En obligeant Lyon à venir dans son camp pour frapper vite en transition, l’obligeant à jouer en reculant, Rennes a appliqué un plan bien huilé qui lui a permis de dominer la partie, bien aidé par un losange Matusiwa-Kamara-Bourigeaud-Gronbaek au milieu de terrain.

« On a eu des joueurs en capacité de faire des très longues courses, offensives mais aussi de contre-pressing. C’est non négociable dans le jeu cette année. Ça devrait être la base de tout », plantait Julien Stéphan après la rencontre, qui a également appuyé sur les « courses des attaquants qui ont été incroyables pour presser et se replacer dans le bloc ». Garni de ses nouvelles recrues, ce Stade rennais a satisfait, et il faut le dire, rassuré à l’heure où ce grand chamboulement a pu susciter autant d’excitation que d’inquiétude.

Il est une autre inquiétude qui est venue nuancer la belle soirée rennaise au Roazhon Park. Titulaire, buteur sur coup franc, performant au milieu, vivement acclamé et chanté même en l’absence du RCK, Benjamin Bourigeaud n’a pas nié son envie de départ en zone mixte, restant toutefois dans le flou en l’absence d’accord pour un possible transfert vers le Qatar. « Dans le flou », le numéro 14 a rappelé son engagement à tout donner pour un club où il a passé sept ans, et dont il a officiellement commencé une huitième saison, croquant une nouvelle fois dans une tablette au goût qu’il connait si bien.

Et à l’image de toutes ces nouvelles recrues encore peu familières pour les supporters, de ce nouveau style de jeu qui s’installe dans l’incertitude d’une fin de mercato, il y a comme un goût de reviens-y avec ce Stade rennais new look. Des courses d’Albert Gronbaek à l’omniprésence de Glen Kamara, de l’entrée enthousiasmante d’Henrik Meister à l’impact d’Hans Hateboer, on reprendrait bien un carré, juste pour être sûr. Benjamin Bourigeaud « ne sait pas de quoi son avenir sera fait », mais après une soirée comme celle-ci, il y a forcément un goût de reviens-y.