Stade rennais - Montpellier : Une belle série, mais pas de quoi s’emballer | OneFootball

Le Stade rennais vient d'enchainer un 7e match sans perdre et confirme sa bonne dynamique en 2024. Mais du côté du coach comme des joueurs, pas question de s'emballer. (...)

Satisfait mais en alerte

« C’était un match différent » analysait Julien Stephan, mais difficile de ne pas penser à Lyon-Rennes au sortir du match d’hier soir. Entreprenant dès la première minute, récompensé au bout de la deuxième par un but de Martin Terrier, le Stade rennais est vite retombé dans ses travers en cédant peu à peu du terrain à un Montpellier apathique en première période, timide en seconde.

L’entraîneur a pointé « l’inconstance » de son équipe, et le manque de tranchant au moment d’inscrire un 3e but après celui annulé pour hors-jeu après une belle action conclue par Amine Gouiri. Un point de bascule de cette rencontre dans laquelle les entrants rennais n’ont rien apporté (au contraire…), au terme de laquelle le SRFC prend encore les trois points, encore dans la douleur en seconde période. « On est en alerte sur ce qu’on a encore à réaliser. » nuançait Stephan, préférant cependant mettre l’accent sur une nouvelle victoire qui ne fait pas oublier que malgré la bonne dynamique, cette équipe présente toujours certaines limites visibles à chaque rencontre ou presque, souvent au cours de chaque mi-temps, à commencer par le réel apport des entrants (Yildirim, Blas notamment).

Des ambitions ? Quelles ambitions ?

Lorsqu’une équipe enchaine à ce point, on commence tout doucement à murmurer un autre discours. Avec un 7e match sans défaite, ce Stade rennais confirme sa bonne dynamique, et en attendant de connaitre les résultats du week-end, a conforté sa 9e place, restant pas si loin des places européennes au terme de cette 20e journée. Du maintien il y a deux mois, c’est désormais davantage d’Europe dont on parle à la fin des rencontres rennaises. Pas tout le monde. « Vous aimeriez bien que je vous dise ça… » souriait Julien Stéphan. « Il y a 5 semaines à la mi-temps à Clermont, on était à 2 points de la dernière place. 5 semaines après, on ne peut pas affirmer qu’on a un autre objectif que celui de retrouver de la constance, regagner encore en confiance pour avoir de la continuité. »

Cet objectif, ce n’est pourtant pas tout à fait celui que Florian Maurice a énoncé à Prime Video avant le coup d’envoi. « On part d’un peu loin, car on a eu un début de saison très difficile. L’idée c’est de revenir petit à petit dans la course et essayer sur le dernier sprint final d’avril-mai d’être là où on doit être. » posait le directeur sportif, avant de se laisser aller à un peu plus d’ambition. « Top 5 ou top 3 ? C’est difficile de le dire aujourd’hui car le nombre d’écart de points reste assez important avec la 4e place qui pourrait être en Champions League, mais voilà, 5e, 6e, voilà. Disons que l’objectif est déjà de relancer cette dynamique qui est en phase d’être réellement perçue depuis quelques semaines, et essayer de faire la meilleure seconde partie de championnat possible. »

En février, Rennes y verra plus clair

Un discours assez différent de celui de son entraîneur deux heures plus tard, même avec une nouvelle victoire dans la besace. « Pour finir 5e ou 6e, je pense qu’il faudra sur la 2e partie de saison finir à la 2e place. Je vous donne ces chiffres là. Est-ce que c’est possible ou pas, je ne suis pas devin mais ça parait quand même très ambitieux début février d’évoquer ça. » tranche Julien Stéphan, ferme, rappelant une nouvelle fois qu’au sein de l’organigramme rennais, des divergences persistent.

À Rennes, « on ne va pas commencer à parler d’Europe tout de suite. » conclue Warmed Omari,, seul joueur à s’être présenté en zone mixte, et préparé à la question. « On enchaine les victoires, il faut continuer sur cette lancée. L’Europe on verra quand ce sera possible. » Le Stade rennais y verra encore un peu plus clair ce soir lorsque toutes les équipes auront joué, mais surtout d’ici la fin février. Rennes aura joué 6 matchs et sera ou non encore dans la course sur ses trois tableaux. D’ici là, il y a encore du chemin.