Stade Rennais Online
·6 octobre 2024
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Au bout d'une soirée marquée par une nouvelle défaite, la quatrième cette saison, le Stade rennais a un peu plus confirmé son déclassement face à un adversaire efficace et (…)
Au bout d’une soirée marquée par une nouvelle défaite, la quatrième cette saison, le Stade rennais a un peu plus confirmé son déclassement face à un adversaire efficace et froid, ne semblant définitivement plus évoluer dans la même cour que lui.
Le 17 mars 2024, Benjamin Bourigeaud inscrivait à la 77e minute le penalty du 2-0 face à Marseille, une semaine avant la prolongation de contrat de Julien Stéphan. C’est une fresque de la célébration de ce but que l’ancien numéro 14 a découvert une heure avant le match samedi, pour son retour au Roazhon Park. C’était il y a un peu plus de six mois, et pourtant le Stade rennais semble depuis avoir vécu plusieurs vies. Dans celle du 17 mars, le SRFC était une équipe taillée pour l’Europe et armée pour tenir tête à ses concurrents. Cette vie parait désormais bien lointaine pour Rennes.
« Les progrès existent, ça n’a pas suffi pour battre Monaco », a jugé Julien Stéphan après la quatrième défaite (2-1) de la saison en sept matchs, au sujet d’une équipe cherchant toujours son registre, et ses hommes forts. Ludovic Blas, buteur soliste du soir et seul joueur à s’être présenté en zone mixte, et Alidu Seidu, parti seul échanger avec les supporters, se distinguent en ce sens. Mais si la deuxième mi-temps a pu montrer une montée en puissance de Rennes au moment où Monaco commençait peut-être à subir le contrecoup de sa semaine européenne, son inefficacité offensive aura eu raison des espoirs bretons.
Construit pour bien défendre, ce onze en 3-4-3 a pu dégager de la solidité, puni une énième fois sur coup de pied arrêté puis sur une erreur défensive, mais a montré ses limites dans la construction offensive. Excepté l’éclair de Blas, le SRFC ne se sera jamais procuré d’occasions tranchantes, et les prestations de Gronbaek, Gouiri et Kalimuendo sont loin d’avoir convaincu.
Mais dans une équipe où les cadres actuels sont les remplaçants de la saison dernière, la question se pose encore de la qualité intrinsèque des joueurs composant l’effectif. Après 7 journées et au lendemain d’un changement de présidence n’ayant pas eu d’effet d’électrochoc, le mercato réalisé par Frederic Massara suscite les premiers doutes.
« La pression est permanente. On se la met tous les jours. Je resterai sous pression jusqu’au dernier jour où je ferai ce métier », a répondu Julien Stéphan, interrogé sur son maintien en poste. « Pour le reste, ça ne dépend pas de moi ». Cela dépend notamment désormais d’Arnaud Pouille, nouveau président exécutif du SRFC en lieu et place d’Olivier Cloarec débarqué la veille, présent pour son premier jour au Roazhon Park pour remettre sur la pelouse un maillot légendaire à Benjamin Bourigeaud.
Le désormais joueur d’Al Duhail entamait ensuite un tour d’honneur avant le match, conclu par le déploiement d’un gigantesque tifo à son effigie, et des chants à sa gloire. De quoi faire souffler un vent de nostalgie avant la pluie dans un stade qui sonnait creux les 90 minutes suivantes, et où Benjamin Bourigeaud a connu son lot d’émotions. Un temps pas si lointain, et pourtant si loin. Un temps où Rennes rivalisait avec Monaco.