Stade rennais - Lorient : Fin de série, les Rennais se sont endormis | OneFootball

Dans un Roazhon Park qui sonnait bien creux malgré l'affluence, le Stade rennais est tombé dans le piège lorientais. En manque de rythme, Rennes n'a pas su profiter des (...)

Il y avait comme une impression de déjà vu au Roazhon Park dimanche en fin d’après-midi. Comme l’aller, le FC Lorient s’est imposé face au Stade rennais, sur le même score (2-1). La physionomie des rencontres n’était pas exactement la même, mais une fois de plus le SRFC a butté sur un bloc bas bien regroupé, n’ayant laissé que très peu d’espaces aux Rennais.

« On savait que ce serait un match fermé », confiait en zone mixte Amine Gouiri. « C’est toujours les mêmes matchs avec eux, à chaque fois ils réussissent leur coup, c’est frustrant. » Pourtant, avec l’avantage de la possession, Rennes a frappé 22 fois au but et n’a cadré que 6 fois. « On aurait dû prendre le match avant. On savait que sur ce match on n’aurait pas 15-20 situations importantes », regrettait Julien Stéphan, sceptique également quant à la décision arbitrale de ne pas donner de penalty à son équipe à la 35e minute. « Je ne sais pas ce que c’est le règlement aujourd’hui. Je n’en sais rien, si c’est sifflé ou plus sifflé. C’est une main qui nous empêche d’avoir une situation sur un centre en retrait avec un joueur libéré. Ça fait deux matchs qu’on est pas très heureux là-dessus non plus. »

À l’arrivée, Lorient a frappé deux fois sur contre, mettant un coup sur la tête des Rennais, sur la pelouse comme dans les tribunes, qui se sont bien vite vidées lors du second but des Merlus. « Il y a de la déception, c’est un match à notre portée », regrettait quant à lui Ludovic Blas. « C’est dommage de finir cette série comme ça ».

Manque de rythme, ambitions inchangées

La dynamique n’était absolument pas celle du match aller, et pourtant Rennes a flanché. « Avec ces 9 matchs en un mois, on peut comprendre un coup de moins bien », avançait Stéphan. « Ça fait parti d’un parcours, il va falloir récupérer et se préparer pour les prochaines rencontres. » Les jambes devaient tirer avant même le coup d’envoi, c’est notamment ce qui expliquait l’absence dans le onze de départ d’Amine Gouiri, selon son entraîneur.

Au bout d’un interminable bloc de février où Rennes aura joué sur 3 tableaux, l’occasion de réaliser un bond au classement vu les résultats de Nice et Monaco est ratée. De quoi remettre les ambitions rennaises en cause ? Comme avant la rencontre, Julien Stéphan a refusé d’évoquer l’Europe, tout comme Blas. « On sort de tellement loin que pour l’instant on restait surtout sur notre série de victoires. On ne parlait pas d’autre chose. C’est dans ces situations qu’il faut rester calme et prendre match après match pour espérer en fin de saison jouer quelque chose sur les derniers matchs. »

Et Julien Stéphan de rappeler une nouvelle fois. « Il y a trois mois, la mission était de sortir de la zone de relégation, de prendre du large. Il ne faut pas oublier ça non plus, notre mission principale. (…) Quand tu pars avec énormément de retard comme ça a été le cas, quand il faut faire quasiment une saison complète en une demi-saison, ça devient difficile sur le plan comptable. C’est pour ça que moi je reste très tranquille et mesuré dans mes propos sur les objectifs. Mais comptez aussi sur nous pour nous relever. On est tombés aujourd’hui, ça peut arriver. Bravo à Lorient pour son efficacité, et son pragmatisme. Nous on va récupérer, et continuer à travailler. »

Le Stade rennais aura pour la première fois une semaine d’entraînement complète depuis un mois, avant d’aller à Lille, dimanche prochain. "Croyez bien qu’on est tous très ambitieux dans le groupe", prévient Stéphan. "Ça ne nous empêche pas d’avoir des objectifs très clairs à l’intérieur du groupe, très précis et très motivants pour les joueurs, croyez-moi". On ne demande qu’à voir.