Stade Rennais Online
·29 avril 2023
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Avant la réception d'Angers, Flavien Tait était le joueur présent en conférence de presse vendredi. Comment vous êtes-vous remis de la défaite à Montpellier ? On était tous (...)
Comment vous êtes-vous remis de la défaite à Montpellier ?
On était tous affectés et tristes après le match. Ce n’est jamais facile de perdre, surtout qu’on avait un coup à faire. On est tous venus avec de bonnes intentions pour ce week-end. On a tous bien travaillé cette semaine, on est prêts à changer la donne.
Comme as-tu vécu ce match ?
Ils ont bien fermé l’intérieur, c’était compliqué pour Bourige et moi de nous trouver. Pourtant on a fait pas mal de courses pour essayer de se montrer. Le jeu était plutôt à l’extérieur. Ils ont bien défendu, il y a des matchs comme ça, et malheureusement on n’a pas su exploiter tout ça.
Le risque est-il que les équipes vous attendent de cette façon ?
Ce qu’il nous a manqué à Montpellier, c’est notre avant-dernière passe et notre dernière passe. Même si on n’a pas de joueurs de tête, on est capables de mettre des centres en retrait ou fort devant le but. C’est la présence qu’il nous a manqué sur ce match, la grinta pour finir les actions.
Comprenez-vous pourquoi vous n’arrivez pas à montrer le même visage chaque week-end ?
C’est très frustrant pour nous aussi. On manque de régularité sur cette deuxième partie de saison. Ne me demandez pas pourquoi, on se pose tous les jours la question. On a été sûrement fragilisés par des matchs, on sait très bien le genre de matchs qui nous attend mais à chaque fois on tombe dans le panneau. Ce qui est fait est fait, il reste beaucoup de matchs et l’objectif est d’être le plus régulier possible.
Pourquoi le groupe peut-il y croire ?
D’être connectés entre nous. Sur les derniers matchs, ça se voyait qu’on n’était pas connectés entre nous. L’envie de se surpasser pour le coéquipier. Avoir cette équipe forte qu’on dégageait il y a peu de temps. Les adversaires aussi nous ont posé des problèmes, on ne va pas se le cacher. Le plus important c’est de retrouver cette régularité et de se dire les choses entre nous pour qu’on avance.
Le groupe est-il moins ami que la saison dernière ?
Non je ne pense pas, après il y a forcément des affinités dans un groupe. Des joueurs sont arrivés avec la barrière de la langue. Je ne vous cache pas que je ne parle pas trop anglais, donc parfois c’est compliqué mais on arrive toujours à trouver des solutions. Le football est une langue universelle. Comme l’a dit le coach, le plus important c’est le terrain et c’est ça qu’on doit retrouver, d’être connectés entre nous. Ce sera toujours plus facile de gagner les matchs.
Ça passe par un onze un peu plus stabilisé ?
Peut-être. Ce n’est pas moi qui décide mais oui, je regarde beaucoup de matchs, et la stabilité des grandes équipes, ça bouge très peu. Les mecs sont réglés, au millimètre près, ça se voit sur le terrain.
Comment as-tu vécu ces dernières semaines personnellement ?
Ça a été dur. J’ai eu un pépin physique qui m’a empêché d’être à 100%, d’où le fait que je jouais très peu. Je voulais refermer la parenthèse, il n’y aucun problème extra-sportif avec le coach, tout va bien. On a toujours eu une très bonne relation, on a le même caractère, parfois voilà (rires). Il n’y aucun problème, c’était juste un pépin physique qui m’a empêché d’être à 100% Maintenant je suis là et j’espère bien finir la saison pour aider l’équipe.
Le soucis physique, c’est passé ?
Oui oui, j’ai beaucoup travaillé. Ce n’est pas toujours facile parfois, je pense que c’est la pire chose qui puisse arriver à un sportif de haut niveau, vraiment. Maintenant c’est derrière moi, et je suis focus sur la fin de saison. J’espère très bien la finir.
As-tu un pincement au coeur lorsque tu vois Angers ?
Oui beaucoup, Angers a une place particulière dans mon coeur, c’est le club qui m’a permis de me révéler. Je suis attristé de par les résultats, mais aussi par tout ce qu’il se passe sur le plan extra-sportif. Ce n’est pas le club que j’ai connu auparavant. Le voir dans cette situation, ça me fait mal pour la ville, pour les supporters qui aiment le club, et les joueurs comme Bapt (Santamaria), ça nous affecte fortement. J’espère qu’ils ne vont pas descendre encore plus bas. On connaissait l’importance du vestiaire à Angers Sco, malheureusement l’année dernière ils ont perdu beaucoup de cadres, je pense que ça a fait mal à l’institution et au vestiaire. Je pense que l’identité de ce club n’est pas celle qu’il y a 2-3 ans.
Que penses-tu devoir faire face aux blocs bas ?
Faire plus. Et être plus juste, tout simplement. Si on marque contre Montpellier, le match n’est pas le même. On marque rapidement contre Reims, le match n’est pas le même. Si on est plus efficace, on peut tuer les matchs plus vite et on ne sera pas en train de parler de blocs bas. Je pense que contre Angers, il faudra que les mecs devant, les mecs au milieu fassent des appels coordonnés pour foutre un peu le dawa là-dedans. Il faut qu’on soit justes techniquement, qu’on amène de la profondeur, qu’on amène des centres, essayer de combiner avec des dribbles. On a des joueurs capables de le faire, donc emballer le match très vite et essayer de marquer le plus rapidement possible.
Tu sens une équipe qui doute rapidement ?
Peut-être. Mais je pense que butter une ou deux fois sur le gardien, ça nous fragilise un peu. Sur le dernier match, on a une occas’, eux aussi ensuite. On est un peu entre deux. C’est ça qu’il faut qu’on arrive à surmonter.
Y a t-il un discours d’exigence au club ?
Bien sûr. Moi je suis là depuis 4 saisons, ça fait 4 saisons que je suis européen. Si l’année prochaine je ne suis pas européen ça sera un échec personnel pour moi, et un échec collectif. On est tous conscients que ça fait partie de l’objectif du club. À chaque fois qu’on s’est dit qu’on avait la possibilité d’être européens, à chaque fois on a loupé le coche. C’est peut-être pour ça que le coach veut ramener ça au jeu. Il a raison. Le plus important c’est d’être dans nos matchs, le résultat sera plus positif que négatif. Ce serait un échec pour moi de ne pas être européen. Depuis que je suis ici, j’ai vécu des soirées européennes exceptionnelles au Roazhon, si l’année prochaine il n’y a pas ça, je serai le premier attristé.
As-tu pu parler à Désiré Doué ?
Pas du tout. Je pense qu’il y a des gens en poste pour discuter de tout ça. Nous on a quand même beaucoup de choses à gérer en ce moment, si en plus on doit gérer une sortie d’un week-end… Après il y a eu forcément je pense des conseils de certains, mais moi je n’ai pas eu l’occasion de lui dire. C’est un garçon réservé Désiré, ce n’est pas l’étiquette qu’on connait de lui. Il faut connaitre la personne, on sait qu’il a un talent, quand il l’exprime sur le terrain parfois il est facile, mais ça n’a rien à voir avec son caractère.