Sochaux – Irlès, Beye, Laurey… Julien Cordonnier fait le point sur la recherche du coach | OneFootball

Qui sera le prochain entraîneur de Sochaux en Ligue 2 ? La succession d’Olivier Guégan est toujours ouverte et les dirigeants affinent leurs recherches. Invité sur les ondes de France Bleu Belfort Montbéliard, le directeur sportif Julien Cordonnier a balayé plusieurs sujets d’actualité du club, et s’est exprimé sur les profils d’Habib Beye, Thierry Laurey ou Bruno Irlès. Si les deux premières pistes ne semblent pas pouvoir aboutir, la troisième est nettement plus dans ce que souhaite le FCSM.

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La quête de l’entraîneur

« Je pars du principe que j’ai été joueur, on essaie toujours d’aller dans des failles. On va toujours reprocher à un coach d’être trop dur, d’être trop souple… mais on se remet très rarement en questions. Je n’ai pas connu Omar, mais j’ai entendu qu’il était rigoureux et que le cadre de travail était clair. Avec Olivier Guégan, les joueurs se sont plaint de certaines choses mais ils doivent déjà analyser les raisons pour lesquelles cela n’a pas marché. Notre stratégie, c’est de prendre un coach capable d’amener des choses au niveau des jeunes. Si on ne prend pas un entraîneur avec un esprit formateur, ce ne correspondra pas à notre projet. Il y a aussi l’aspect tactique, que l’équipe soit bien en place. Pour moi, on ne peut pas avoir de résultats sans discipline, sans rigueur. Il faut que les joueurs sentent que dès qu’ils sortent du cadre, cela ne va pas fonctionner. Habib Beye ? Pour être très clair, il est sous contrat au Red Star. Il a fait du bon travail mais on ne payera pas d’indemnité pour faire venir un coach. Il fait partie d’une liste élargie d’entraîneurs intéressants mais sa situation est problématique pour nous à l’heure actuelle. Thierry Laurey ? Il a eu des bons résultats, mais correspond-il totalement à notre projet ? A vous de le deviner. Bruno Irlès ? Il a fait du très bon travail avec Pau, avec QRM. Il a des vraies idées de jeu, il a fait monter des jeunes. Il fait partie d’une liste de coachs intéressante, au même titre que d’autres. J’ai rencontré huit coachs qui étaient ciblés, dont quelques-uns étrangers. »

Un groupe qui a implosé

« Je découvre un club mais j’ai toujours suivi Sochaux. C’est un club qui passionne, il y a beaucoup de commentaires sur les réseaux. Quand on va à Nîmes et qu’il y a beaucoup de supporters, on voit que ce n’est pas un club comme les autres. L’institution doit être protégée. Par rapport à l’effectif qu’on avait, c’est qu’il a manqué des choses au niveau de la discipline ou de la rigueur. Le groupe a implosé et on a subi une fin de saison hyper compliquée. Il faudra être plus dur. Il y a deux autorités : celle du staff et celle du club. L’autorité du club, c’est la direction générale qui doit taper fort et montrer que l’institution est plus forte que l’individu. Sinon, c’est la porte ouverte à tout. Le joueur doit sentir qu’il est dans une institution forte. Quand l’individu prend le dessus, cela met en péril le collectif. Certains étaient vraiment blessés en fin de saison. Moi, je ne suis pas médecin mais avoir une quinzaine de blessés, je ne l’avais jamais vu. »

Le mercato

« Chaque joueur de l’effectif sait ce que le club a estimé comme projet pour lui. On a beaucoup de joueurs sous contrat, on a signifié qu’on cherchait des portes de sortie pour certains. Mais certains ont des contrats longue durée avec de bonnes situations. Mais ils savent très bien que le mieux pour tout le monde est de trouver un projet. Gaëtan Weissbeck a des intérêts potentiellement de clubs plus haut, mais il faudra que tout le monde puisse s’y retrouver. Ce sera important d’échanger avec le coach par rapport au recrutement. Il faut réduire le groupe, il faut réduire les frustrations du manque de temps de jeu le week-end. Il faut intégrer des jeunes. L’idée c’est d’avoir 10-11 cadres, 4 jeunes de la formation et 4-5 joueurs à fort potentiel. Dimitri Liénard ? Aujourd’hui, on a beaucoup de monde dans l’effectif, ce n’est pas d’actualité dans l’état actuel des choses. »

Les ambitions

« Il faut repartir d’une façon différente. Il faut essayer de créer un vrai groupe, de réduire le nombre de joueurs. Laisser la place entrouverte à la formation. Le modèle économique en L2 est de pouvoir exposer des jeunes et de les vendre. Dire « on joue la montée », c’est facile. Une montée, ça se prépare. L’ambition cachée est toujours importante : créer un vrai esprit avec un groupe de qualité. Le Havre dégageait une vraie force collective, c’est un exemple qui doit nous inspirer. »

Crédit photo : Dave Winter/Panoramic/Imago.