Trivela
·13 décembre 2023
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Vivement critiqué ces derniers temps, Arthur Cabral a été le héros du Benfica dans sa course à la qualification pour les barrages de la Ligue Europa.
Les trois petites minutes passées sur le pré ont suffit pour faire de lui le héros de la soirée. Au terme d’une phase de poules de Ligue des Champions catastrophique pour les Aigles du Benfica, ces derniers ont dû s’en remettre à l’opportunisme d’Arthur Cabral, ce mardi, pour accrocher une troisième place synonyme de qualification en barrages de la Ligue Europa. Un coup du sort, après des jours particulièrement agités pour l’attaquant brésilien.
En signant en faveur du SL Benfica cet été, Arthur Cabral espérait certainement autre chose. Rapidement relégué à un rôle secondaire suite à plusieurs prestations délicates de sa part, le remplaçant supposé de Gonçalo Ramos à la pointe de l’attaque lisboète est actuellement à la peine. Après 11 apparitions en championnat, l’ancien joueur de la Fiorentina n’a toujours pas ouvert son compteur, et doit pour le moment se satisfaire de deux petites réalisations inscrites en coupes.
Loin du niveau espéré, Arthur Cabral a rapidement été pris en grippe par une partie du public de l’Estadio da Luz, qui en attend bien plus de ce joueur, recruté pour pas moins de 20 millions d’euros lors du dernier mercato. Ce week-end, la relation déjà difficile qu’entretient le natif de Campina Grande avec son nouveau public s’est quelque peu détériorée, alors que des images montrant une attitude obscène de sa part, au moment de quitter le stade lisboète, ont fait le tour de la toile.
C’est le majeur levé face à une poignée de supporters qu’Arthur Cabral a quitté l’entre du Benfica ce week-end. Un geste logiquement mal accueilli par certains fidèles du club, qui espéraient même ne plus jamais voir le joueur de 25 ans porter la tunique rouge des Aigles. Mais seulement quelques jours plus tard, Roger Schmidt a quant à lui montré qu’il comptait toujours sur son avant-centre.
Sans grande surprise, c’est sur le banc des remplaçants qu’Arthur Cabral a débuté la rencontre qui opposait le SL Benfica au RB Salzburg en Ligue des Champions ce mardi soir. Laissé de côté au profit de Casper Tengstedt, puis de Petar Musa en seconde période, le Brésilien a dû attendre le temps additionnel de la partie pour enfin découvrir la pelouse autrichienne.
Et s’il n’a eu que trois petites minutes pour s’exprimer, Arthur Cabral l’a fait de la meilleure des manières. Alors que son équipe avait besoin d’un but supplémentaire pour accrocher sa qualification pour les barrages de la Ligue Europa, l’ancien joueur de la Fiorentina s’est offert son premier but en Ligue des Champions, d’une Madjer parfaitement exécutée. La délivrance pour tout un club. En seulement quelques heures, Arthur Cabral est passé du statut de paria à celui de sauveur d’une aventure européenne particulièrement mal embarquée.
Un but importantissime ; le premier de sa carrière en Ligue des Champions. Reste à savoir si celui-ci suffira pour permettre aux supporters lisboètes d’oublier l’attitude de l’avant-centre brésilien quelques heures plus tôt, ainsi que les performances décevantes que ce dernier enchaîne depuis le début de l’exercice. En tout cas, Arthur Cabral semble quant à lui vouloir faire un premier pas vers les supporters du Benfica, après avoir délivré ces derniers à Salzburg. “Si ce but va amener la paix ? Je l’espère. J’ai fait une vidéo pour demander des excuses. J’en profite pour le faire encore une fois ici. Ce qu’il s’est passé ce week-end, c’est une chose inhabituelle pour moi, je regrette beaucoup ce que j’ai fait”, a-t-il lancé après la rencontre, finalement remportée 3 buts à 1 par le club portugais.
Auteur de son troisième but sous les couleurs lisboètes, Arthur Cabral a peut-être définitivement lancé cette nouvelle aventure ce mardi, après plusieurs mois de disette. Ce week-end sera, a priori, une nouvelle occasion de marquer des points supplémentaires aux yeux de ses nouveaux supporters, avec un déplacement à Braga qui s’annonce particulièrement compliqué pour les hommes de Roger Schmidt.
Crédit photo : IconSport