Simon Lucq (Amiens SC) : « Un effectif dans un état de forme disparate » | OneFootball

Invité lundi soir de la Tribune des Sports de France Bleu Picardie, animée comme de coutume par Mathieu Dubrulle, Simon Lucq a fait le point sur l’état de forme de l’effectif de l’Amiens SC. Durement touchés par le Covid et les blessures ces dernières semaines, les Amiénois vont enfin retrouver la Ligue 2 après quasi un mois d’arrêt. De quoi renforcer la prudence du préparateur athlétique du club. Explications.

L’état de forme physique à l’Amiens SC

« D’un point de vue purement athlétique, on a un effectif forcément dans un état de forme disparate. Entre un joueur qui fait une reprise normale le 29 décembre et celui qui est revenu au club le 11 janvier, il y a une charge et des process d’entraînement très différents. On travaille avec des mini-groupes de joueurs au sein de notre groupe d’entraînement. On a essayé d’accompagner un maximum les joueurs, entre ceux qui étaient présents avec nous au quotidien et ceux à distance qu’ils soient symptomatiques ou asymptomatiques. On a finalement retrouvé un groupe d’entraînement complet, avec 22 joueurs de champ, seulement depuis ce début de semaine. Le coach a salué les joueurs pour leur investissement et leur implication. On est content de retrouver la compétition qui nous a cruellement manquée. »

La gestion des deux semaines à venir

« Dans notre enchaînement à venir, il y a deux types d’enchaînements un peu différents. Entre un match le mercredi et un match le samedi, il n’y a que trois jours, alors qu’il y a quatre jours pour un match entre le samedi et le mercredi suivant. C’est quand même beaucoup plus confortable pour avoir le temps de récupération nécessaire, puis refaire un entraînement collectif veille de match avec tout le monde sur un pied d’égalité. C’est plus problématique entre le mercredi et le samedi, avec à peine 72 heures entre les deux matches. C’est souvent ce laps de temps qui apporte plus de crainte aux préparateurs physiques. Les joueurs qui ont des bonnes capacités d’endurance et aérobic pourront mieux récupérer et tirer les ficelles de cet enchaînement de matches. »

Les reports, un mal pour un bien ?

« Les délais ont permis d’avoir une vraie phase de réathlétisation pour un garçon comme Aliou Badji, qui était sorti sur blessure à l’adducteur au Paris FC. Pour lui, on a pu avoir du temps pour mettre en place des process et ensuite le faire réintégrer le groupe en ayant loupé qu’un seul match de compétition. La période sans jouer a été bénéfique pour ses joueurs-là. Maintenant, comme vous avez pu le constater, on a un effectif qui est très profond. Peut-être qu’on doit, sur cet enchaînement de matches, en tirer les bénéfices en mettant en place un turn-over plus important. Ce sera au coach bien entendu de décider et de trancher. Peut en tout cas avoir la possibilité de pallier des garçons moins en forme actuellement ou qui auront des blessures sur l’enchaînement de matches à venir. »

Prudence maximale sur la fin de la série

« Le risque peut venir sur l’enchaînement des deux derniers matches. Ce sont en plus deux déplacements, il y a donc des détails à prendre en compte au niveau des délais de récupération. Les clés seront vraiment l’alimentation et le sommeil. Sur le déplacement de Nancy, je crois que ça n’a pas encore été tranché entre déplacement en bus ou déplacement en avion. On verra les décisions qui seront prises et on fera en sorte de s’adapter. Sur les premiers matches, on va peut-être ressentir une moins bonne performance des joueurs sur l’aspect purement athlétique, notamment sur les volumes et la capacité à répéter les efforts. Ce que l’on a tendance à appeler manquer de rythme. Après, sur l’aspect musculaire et dangerosité les risques sont surtout sur les derniers matches de la série. Maintenant, on avait été confronté l’an dernier à une énorme série de matches, avec sept rencontres en 21 joueurs. Et on n’avait eu peu de blessures musculaires, c’était avant tout des pépins traumatiques et articulaires. »

Source : France Bleu Picardie