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·24 mai 2024

Saïd Benrahma, la bonne pioche de l’OL

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Saïd Benrahma s’est rapidement acclimaté à l’environnement lyonnais. À la veille de la finale de la Coupe de France contre le PSG, l’international algérien a déjà grandement contribué à la saison historique réalisée par l’OL.

Le mektoub. C’était écrit, Saïd Benrahma était destiné à porter les couleurs de l’OL. Mais avant de pouvoir enfiler la tunique rouge et bleue, il a fallu s’armer de patience. Dans les dernières heures du mercato hivernal, alors que le joueur avait trouvé un terrain d’entente avec l’Olympique lyonnais, le club anglais de West Ham n'a lancé aucune procédure technique. Le 1ᵉʳ février, le transfert n’aboutit pas administrativement.

Au sein de l'hôtel le Kopster, au milieu des siens, l'incompréhension est totale, la colère prédomine. Mais le lendemain, la situation se décante. "C'était incroyable. Je m’apprêtais à rentrer à Londres, West Ham avait envoyé un avion qui devait décoller à 14 heures. Je suis la conférence de presse (organisée le 2 février en fin de matinée par le club pour dresser un bilan du mercato) et j’apprends en direct que finalement mon transfert a été validé", se remémore l'ailier, les yeux pétillants.


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Un bon feeling avec Pierre Sage

Une joie immense. "Quand j'ai fait ce choix, j'avais pesé le pour et le contre. Je savais que Lyon, ça ne pouvait pas finir dernier, ça ne pouvait pas finir 17ᵉ, 18ᵉ, c'était impossible, parce que c'est l'Olympique lyonnais, insiste-t-il. Ce choix-là, je l'ai fait vraiment avec le cœur. Réellement. J'ai eu d'autres propositions, mais ce que j'ai ressenti ici, je ne l'ai pas ressenti ailleurs." L’échange avec son nouvel entraîneur Pierre Sage a également été déterminant. "Je ne le connaissais pas du tout, admet Saïd Benrahma. J’avais juste parlé avec David Friio. Quand j'ai échangé avec le coach, on a parlé tactique. Il m’a parlé de mon profil, comment il comptait m’utiliser… J’ai vu qu’il était compétent et sincère. J’ai vraiment accroché avec lui."

"J’espère qu'elle est fière de moi"

Une autre donnée est importante quand on s’intéresse un peu de plus près à Saïd Benrahma : son cercle familial et amical. Et notamment sa maman qui joue un rôle prépondérant. "Oui, elle est là tout le temps, sourit le principal intéressé. Ma mère, moi, c'est déjà grâce à elle que je suis là. Dans tous les sens du terme, dans le foot et à Lyon. Et, non, sans elle, je pense que je n'aurais pas réussi. Parce qu'elle a toujours été là, j'essaie de lui rendre comme je peux. De la rendre fière. J’espère qu'elle est fière de moi. Tout ce que je fais, c'est pour elle." Saïd Benrahma peut aussi s’appuyer sur ses amis, présents avec lui entre Rhône et Saône, et qui occupent tous un rôle dans sa carrière (conseillers, gestion de sa communication et ses réseaux sociaux…). Appréciant sa nouvelle vie, le natif d'Aïn Témouchent (Algérie) en profite pour découvrir avec eux la beauté de la ville et goûter les brunchs de chez Maïda, un établissement cosy du 7ᵉ arrondissement de Lyon.

Épanoui sur* et en dehors du terrain, Saïd Benrahma est décrit par toutes les composantes du club comme quelqu’un de très simple et sympathique. À West Ham, dont certains membres du vestiaire ont vivement regretté en aparté son départ, il n’hésitait pas à inviter ses nouveaux coéquipiers à manger chez lui afin de faciliter leur intégration. Jovial et bienveillant, dans le Rhône, Saïd Benrahma a vite trouvé sa place. "La bonne humeur, ça ne ramène que de la positivité. J'aime bien quand ça rigole, même si j'essaie aussi d’être sérieux quand c’est nécessaire." Et de poursuivre : "Je ne suis pas quelqu'un qui va beaucoup parler dans le vestiaire. Mais je vais le faire si cela me semble important pour le groupe. J'essaie de ramener aussi mon expérience et de tirer des choses positives."

Benrahma apporte son vécu aux plus jeunes du vestiaire

S’il dit ne pas vouloir trop se mettre en avant, l’Algérien aime partager son vécu et distiller quelques conseils avisés aux plus jeunes du vestiaire. "C'est comme mes petits frères. Si je peux les conseiller, leur parler, c'est un plaisir. C'est ce que j'essaie de faire, de toujours les motiver pour ne rien lâcher, souligne-t-il. C'est dans les moments difficiles qu'ils vont apprendre. Donc, j'essaie toujours de leur amener cette positivité et de les aider à avancer. Parce que des fois, ils peuvent être impatients." Et d'ajouter : "Franchement, on a des jeunes qui sont super respectueux. C'est très bien. On ne leur souhaite que du bonheur parce que ce sont des joueurs qui ont un avenir et un potentiel incroyables. J’espère vraiment qu'ils vont réussir et qu'ils vont y aller le plus loin possible."

La fête des Mères avec la Coupe ?

L’état d’esprit incarné par Saïd Benrahma colle parfaitement à ce que souhaitent les supporters de l’OL. À cet égard, ce dernier jouit d’une cote grandissante chez les fans lyonnais qui font partie intégrante de cette saison historique. "Franchement, je ne m'attendais pas à ça. L'ambiance qu'il y a dans notre stade, de la première à la dernière minute… C’est magnifique ! Et même quand je suis arrivé, même dans la difficulté, les supporters ont été là pour l'équipe. Et je ne pense pas que ce soit partout pareil."

Ce samedi à Lille pour la finale de la Coupe de France, ils seront plus de 15 000 Lyonnais (45 000 dans la fan zone à Décines) à se faire entendre. L’OL, qui court après un titre depuis 2012, devra faire chuter le PSG. Un défi de taille pour la bande à Saïd Benrahma. "C'est une Coupe nationale, on a envie de la gagner, il faut aller la chercher, dit-il. Ça reste dans l'histoire. C'est un one-shot, il faut être déterminé." Quand on lui rappelle, hasard du calendrier, que, le lendemain (dimanche 26 mai) de cette finale, c’est la fête des Mères, le footballeur de 28 ans dégaine du tact-au-tact : "bon, on va gagner cette coupe, je l'espère. De toute façon, je vais tout faire pour. On va tout donner pour que toutes nos mamans soient fières. Car, finalement, on fait tout ça pour la "mama", non ?" Pour l'ensemble des supporters lyonnais, la réponse est toute trouvée.

* 957 minutes jouées à l'OL (TCC). 12 titularisations et 2 entrées en jeu (TCC). 14 matchs, 3 buts et 4 passes décisives (TCC).

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