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·30 juin 2022
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·30 juin 2022
Plongé en plein doute dans le club de ses rêves, l'attaquant se prépare à fouler à nouveau les pelouses qui l'ont institué en roi. C'est le moment de renaître de ses cendres.
C'était trop beau pour être vrai. Après avoir claqué plus de 60 buts en deux saisons à l'Inter, remporté le Scudetto, rallié la finale de l'Europa League et remporté le titre de meilleur joueur en Serie A, Romelu Lukaku faisait son grand retour au club qui anime ses plus grandes ambitions. Le transfert est colossal : Chelsea claque pas moins de 113 millions d'euros sur l'ancienne pépite d'Anderlecht.
Une saison plus tard, le tableau n'est pas beau à voir. Romelu a traversé la quasi-entièreté de l'année à se morfondre soit sur le banc de Tuchel, soit dans son système de jeu qui ne lui convient absolument pas. Malgré quelques fulgurances, le niveau de jeu de Big Rom a déchaîné les passions, et la sienne semblait bien mal en point.
Vient alors le mouvement, la décision. Peut-être la plus intelligente de sa carrière. Un retour sur les terres lombardes, celles qui l'ont vu très sérieusement candidater pour une place parmi les plus grands attaquants du football mondial. Durant tout son parcours, Romelu n'a fait que grimper les échelons. Anderlecht, Chelsea, West Brom, Everton, ManU puis l'Inter. Son retour à Chelsea était inédit, celui à San Siro l'est tout autant. C'est en effet la première fois de sa carrière qu'il revient dans le club où il a réussi.
Ca y est, le tableau est dressé. Tout est en place. Vêtu du numéro 90, il va retrouver ses anciens coéquipiers, ceux avec lesquels il a titillé les sommets. Son duo avec Lautaro Martinez promet du lourd, vu le développement de l'Argentin depuis le départ de son comparse vers la grisaille londonienne.
Mais rien ne sera facile, sur le terrain ou en dehors. Il reste quelque chose du système de jeu de Conte dans celui d'Inzaghi, les deux tacticiens sont des grands adeptes du 3-5-2 à plat. Tant mieux, l'adaptation, dans une équipe assez peu changée, n'en sera que plus facile pour Lukaku. Il devra gagner sa place, tant Dzeko a confirmé qu'il était encore un très grand joueur.
En dehors, c'est là que la symbolique devient encore plus forte, prend sa substance, complète ce come-back d'une composante émotionnelle et passionnelle d'une ampleur jamais vue dans le parcours de Lukaku. Il l'a dit assez tôt la saison dernière : il aime l'Inter. Ce qui a rendu encore plus rancuniers les fans Nerazzurri, c'est son départ alors qu'il était au sommet de sa gloire, qu'il était adulé de tous. Il va devoir reconquérir le coeur des fans, en plus de reconquérir sa confiance et recommencer à secouer les filets avec frénésie. "Pas d'ovation, mais pas de critiques ni de sifflets" ; il n'y a plus qu'un seul moyen pour laver l'affront de la "trahison" : redevenir l'attaquant de classe mondiale qu'il avait prouvé être.
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