Romain Revelli (USL Dunkerque) : « Une victoire qui est méritée » | OneFootball

Défait la semaine passée sur la pelouse de la lanterne rouge, Nancy (0-2), l’USL Dunkerque a parfaitement réagi à domicile en s’offrant le scalp de Dijon (2-1). Un succès que Romain Revelli estime mérité au regard de la partie.

C’est un très bon résultat, une semaine après le revers à Nancy…

Après Nancy, il fallait un rebond tout de suite, surtout à la maison. On sait qu’on a plus de repères qu’à l’extérieur donc c’est dans le respect du plan de jeu que l’on n’avait pas eu à Nancy. On a retrouvé ce que l’on sait faire et quand on est comme ça, j’aime beaucoup parce qu’on est dur à jouer. Tout part du bloc équipe, des seconds ballons et de la verticalité que l’on met dans les transitions. On a fait une entame correcte mais ils nous ont mis en difficulté sur des centres, des actions dangereuses. On avait la balle mais leurs latéraux fermaient beaucoup, Iron et Leverton n’arrivaient pas à se situer. Il ne fallait pas se tuer le match trop vite et on a fini par mettre ce but. Je trouve qu’après, on a plus pu être dans ce que l’on veut, dans un bloc très fermé avec des bonnes transitions mais aussi dans le caractère de l’équipe qui n’a pas sombré quand Dijon est revenu au score sur un but évitable. Le tout avec l’engagement et la lucidité que l’on n’avait pas eu à Nancy. Pour moi, c’est une victoire qui est méritée.

Vous laissez Dijon dans la course au maintien avec ce succès…

Tant que l’on ramène du monde, que l’on prend des points, de la confiance dans l’équipe. On se remet à gagner juste après une défaite, chose que l’on n’avait pas faite avant. On ramène du monde dans la danse et c’est ce qu’il nous faut. Ce qui nous a mis dedans, ce sont les trois points en neuf matches. Si on met ça de côté, on est quand même sur un bon rythme. Il faut être humble mais pas non plus trop respectueux de tout le monde parce qu’on est sur le rythme des Bastia, Dijon, Quevilly mais on avait un déficit de points. Petit à petit, on revient.

On voit l’importance du mercato sur les derniers matches…

Il fallait aider l’équipe et on a ramené des profils bien ciblés. Iron, on sent qu’il a de la confiance. Ces deux garçons, Iron et Adama, on sent qu’ils ont faim, ils avaient envie de venir chez nous. Ca part de là. Adama est un joueur confirmé, Iron a un très gros potentiel et ça aide l’équipe. On a hésité à faire débuter Adama mais pour donner le ton à notre équipe, notre adversaire, mais quand tu arrêtes un mois, au niveau du cardio, ça peut être difficile. Mais toute la semaine, j’ai ressenti une envie d’aider l’équipe et de débuter et j’avoue que j’ai basculé pour le mettre dans l’équipe. On sait qu’il peut nous en glisser une au fond et c’est tout ce qu’il nous fait. Il prend aussi le relais de Malik qui était un peu juste au niveau de la cuisse pour jouer. Iron et Adama nous font du bien quand certains joueurs offensifs importants ne sont pas là. Ils peuvent prendre le relais.

Vous avez su faire preuve d’un vrai réalisme parce que vous n’avez pas eu énormément de situations…

C’est vrai qu’on n’en a pas beaucoup parce qu’on est à notre place, mais regardez les buts que l’on marque. Ils ressemblent à ce que j’aime faire, à ce que l’on fait beaucoup à l’entraînement. On se tourne vite pour jouer rapidement au sol. Quand il tourne les épaules, Brahimi donne à Ouadah qui tourne les épaules etc… On le fait beaucoup sur notre pelouse où on a des repères, j’aimerais que l’on fasse ça plus souvent mais c’est un jeu qui demande beaucoup d’efforts et de sprints. J’aime ce genre de buts. Ca correspond à ce que j’ai envie de faire avec l’équipe. J’aime que l’on utilise la largeur pour prendre la profondeur par la suite.

Il faut désormais passer le cap à l’extérieur !

On a quand même fait un bon match à Nîmes. A Niort, ce n’était pas terrible, à Nancy pareil. Dans notre opération maintien, il faudra grapiller à l’extérieur mais ce ne sont pas les mêmes repères. J’ai entendu les deux tribunes se répondre, je remercie les supporters qui encouragent encore. Rien n’est fait, il faut continuer à remplir ce stade. Voir les gens contents, ça fait plaisir. J’ai dit aux joueurs de profiter un peu du carnaval avec d’aller à Toulouse, tout en étant sérieux. J’aurais aimé découvrir le carnaval sans le Covid parce que tout le monde m’en parle, mais après une victoire, qu’il y ait la fête dans la ville et dans les stades, ça fait plaisir.

A.R. avec France Bleu Bourgogne