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·13 décembre 2022
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En interview pour le magazine Views, Renato Sanches s’est livré sur ses accomplissements durant sa carrière et sur les choix qu’il a dû prendre. Comme celui de rejoindre le Bayern Munich alors qu’il n’était âgé que de 19 ans.
Renato Sanches n’a seulement que 25 ans, et pourtant, il a déjà vécu de nombreux moments d’extase et des périodes cauchemardesques. Son aventure avant d’arriver au Paris Saint-Germain fut longue et semée d’embuches. De sa formation au SL Benfica, en passant par son année 2016 fantastique et son expérience amère au Bayern Munich : le milieu du PSG a évoqué les différentes étapes de sa vie footballistique.
Le milieu fougueux a rappelé ses premiers pas en tant que footballeur au sein du club lisboète et il en garde de bons souvenirs : « L’expérience au centre de formation de Benfica était très bonne. Comme toute ma famille, je suis fan du club, donc je rêvais d’y jouer plus jeune. J’ai eu la chance de ne jamais ressentir une forme de stress au centre, j’étais simplement fier et concentré sur cette opportunité, sur le fait de m’améliorer et de sortir du lot. »
Éloigné de sa famille comme la plupart des jeunes joueurs, O Bulo n’a pas été destabilisé par cette situation, bien au contraire : « Quand j’étais au centre de formation, ma famille et mes amis ne me manquaient pas parce que je jouais au football. J’avais le sentiment d’avoir tout ce qu’il me fallait. »
En 2016, la promesse gravit les échelons et se fait repérer par Rui Vitoria, l’entraîneur de l’équipe principale des Aigles à l’époque. À seulement 18 ans, il enchaîne les performances de grande classe que ce soit en championnat ou en Champions League et cette année excellente marquera le lusitanien : « L’année 2016 a été une année spéciale pour moi, tout est arrivé très vite. D’abord, je joue en équipe première de Benfica, puis en sélection nationale, tout se passe bien, je ne peux pas rêver mieux, même si ça s’arrête là. »
Et finalement, ça ne s’arrêtera pas là pour le minot qui est convoqué à la fin de la saison pour l’Euro 2016. Il n’a pas fait seulement acte de présence, il fut un des éléments majeurs pour la conquête du premier trophée dans l’histoire de la Seleção. Le Portugais en a encore des étoiles dans les yeux lorsqu’il relate cet accomplissement : « Quand on a gagné l’Euro 2016 en France, j’ai réalisé un rêve. J’avais tout gagné cette saison là, je ne pouvais pas demander plus. J’espère que je vais dépasser ce moment, mais pour l’instant gagner l’Euro 2016 c’est le plus bel accomplissement de ma carrière. »
Le gamin doré rapportant le premier trophée de l’histoire à son pays. (Photo by Matthias Hangst/Getty Images)
Il a été récompensé de toutes ces prestations louables en remportant le Golden Boy 2016 : la récompense du meilleur jeune joueur de l’année. Il révèle qu’avoir été reconnu au niveau individuel en recevant cette distinction lui donna encore plus de confiance : « Gagner le Golden Boy ça représente quelque chose de très fort, parce que ça mettait en avant mes qualités individuelles, le mérite me revenait vraiment. Ça m’a encouragé à croire en moi. »
Suite à sa première année en professionnel absolument sensationnelle, le Bayern Munich ne perd pas une seconde et décide de recruter le robuste lusitanien lors du mercato estival. Il ne réussira jamais à s’imposer mais il assume que son passage turbulent en Allemagne a été enrichissant : « J’ai choisi le Bayern parce qu’ils me voulaient vraiment. Quand un tel club désire te signer, c’est impossible de dire non. C’était une transition difficile. J’étais seul, j’avais 19 ans, je me croyais prêt pour être seul, pour faire face à ce challenge, mais maintenant je sais que je ne l’étais pas. Ça m’a fait grandir. J’ai fait le bon choix en choisissant le Bayern, mais je l’ai fait trop tôt. »
Un minot perdu en terre allemande. (Photo credit should read GUENTER SCHIFFMANN/AFP via Getty Images)
Acheté pour 35 millions d’euros, la valeur de son transfert pouvait apporter de la pression sur les épaules de la nouvelle star portugaise, mais il affirme qu’il prêtait peu d’attention à cela : « À l’époque, les gens parlaient du prix de mon transfert parce que c’est comme ça que le football fonctionne. Mais moi, je n’y pensais pas vraiment. De toute façon, même si un club ne paye que 5 millions pour moi et que je ne joue pas, je ne serai pas heureux. Je veux toujours être bon, peu importe le prix. »
Les pépins physiques ne l’ont pas épargné et les difficultés sur l’aspect mental a pesé aussi sur son adaptation au sein du colosse européen : « Je ne m’attendais pas à vivre ce que j’ai vécu, comme le fait de me blesser lors de mon premier entraînement. Je me sens seul, je suis blessé, j’ai 19 ans, mentalement forcément ça ne va pas. Parfois, on peut croire qu’on ne ressent pas la pression et qu’on se sent bien, mais ce n’est pas le cas. Si tu ressens la pression, tu ne peux pas performer. J’ai compris à ce moment à quel point être heureux influait sur mon niveau de jeu. »
En 2019, l’ancien benfiquiste continuait à manquer de temps de jeu du côté de la Bavière. Il se devait de trouver une porte de sortie et il a choisi de se diriger vers Lille, bien conseillé par ses compatriotes : « J’avais de meilleures offres que le LOSC en 2019, mais j’ai fait ce choix après avoir parlé avec José Fonte en sélection puis avec Luis Campos. Ils m’ont motivé à venir, ils m’ont donné de l’amour, c’était ce dont j’avais besoin à cette période. Ça a été un bon transfert pour moi. »
La résurrection à la française. (Photo by JEAN-FRANCOIS MONIER/AFP via Getty Images)
Il renaît de ses cendres sous les ordres de Christophe Galtier et fut un des artisans du titre de Ligue 1 remporté par les Lillois en 2021. Cet été, l’AC Milan et le Paris Saint-Germain se l’arrachaient mais le joueur de 25 ans a décidé de rejoindre la capitale française et il explique cette décision par son amour pour l’Hexagone : « J’ai choisi Paris parce que j’aime la France. J’ai reçu 3 offres du PSG mais ça ne s’était pas fait avant ça. Cet été j’ai pensé que c’était enfin le bon moment pour venir. Je connais très bien Christophe Galtier, il m’a coaché à Lille donc forcément ça pèse dans une telle décision. »