Le Journal du Real
·25 juillet 2025
Reinier, un scénario déjà vu au Real Madrid

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·25 juillet 2025
Le cas Reinier Jesus n’est que le dernier d’une longue série de trajectoires contrariées. En 2020, le Real Madrid mise près de 30 à 40 millions d’euros sur ce jeune milieu offensif brésilien, brillant sous les couleurs de Flamengo. Mais cinq ans plus tard, toujours aucune apparition avec l’équipe première, des prêts successifs à Dortmund, Gérone, Frosinone et Grenade, et une influence trop intermittente pour convaincre. Moins de 4 000 minutes disputées en cinq saisons, sept buts au compteur et, désormais, un avenir qui interroge. Le club madrilène envisagerait même une résiliation de contrat si Reinier ne trouve pas de nouveau point de chute lors de ce mercato rapporte AS.
Pourtant, ce scénario n’est pas inédit. Vingt-deux ans plus tôt, Rodrigo Fabri suivait un chemin étrangement similaire. Acheté pour près de 10 millions de dollars après des prestations convaincantes avec Portuguesa et la Seleção, ce milieu offensif gaucher n’a jamais eu l’opportunité de défendre les couleurs du Real Madrid en match officiel.
Prêté tour à tour à Flamengo, Santos, Valladolid, le Sporting Portugal ou encore Grêmio où il brille tout de même un temps, il finira par quitter définitivement la Casa Blanca pour l’Atlético de Madrid en 2003. L’idylle espérée avec le football européen tournera court, et Fabri retournera au Brésil sans avoir justifié les espoirs placés en lui.
Ce parallèle illustre une problématique récurrente au Real Madrid : celle d’un modèle qui attire les jeunes pépites, mais ne leur laisse que peu de marge pour s’exprimer. À Valdebebas, la patience est un luxe. Chaque poste est occupé par des stars mondiales, chaque match est un enjeu. Dans ce contexte, les jeunes talents deviennent vite des variables d’ajustement, ballotés en prêt, sans jamais trouver leur place.
Deux décennies se sont écoulées, mais les dynamiques semblent inchangées. Derrière les projecteurs de la politique galactique, certains destins n’ont même pas eu droit à un début.
Djamel Benacer