Reims, pour ajouter un peu de pétillant à la fin de saison du RC Lens ? | OneFootball

Après Saint-Etienne dimanche (1-0), le RC Lens reçoit Reims ce vendredi soir en ouverture de la 29e journée de Ligue 1 (20h45, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur DAZN). Avec l’opportunité de mettre la pression sur les équipes européennes placées juste devant. Pour aboutir, à la sortie du week-end, à une situation inespérée il y a peu ? Gros plan.

C’était Rolland Courbis, il y a bien longtemps, qui insistait régulièrement sur la difficulté que cela représentait de gagner 2 matches joués consécutivement à domicile. Nous avions demandé à Franck Haise ce qu’il en pensait à l’occasion d’un tel enchaînement pour l’une de ses équipes lensoises. Le technicien, qui avait généralement des explications pour à peu près tout, nous avait soufflé qu’il était d’accord avec ce sentiment, sans pouvoir avancer de raison rationnelle d’autant que cela est peu documenté sur un plan statistiques.  Mais il nous avait avancé la théorie d’une possible question d’influx nerveux. Pourtant, 5 jours après avoir battu Saint-Étienne à Bollaert, le RC Lens de son successeur Will Still se doit de remettre ça ce vendredi soir contre Reims, un autre mal classé.

Car si, après le derby, tout le monde semblait s’accorder pour dire qu’il fallait oublier l’Europe pour de bon, on a le sentiment que l’objectif, qui pourrait s’atteindre via la 7e place si le PSG venait à remporter une finale de Coupe de France dont il sera très largement favori face au Stade de Reims, n’est pas jeté aux oubliettes dans l’esprit des Lensois. « Par rapport aux années précédentes, on n’est pas si loin et si tu es bien positionné avant le sprint final, tu te donnes des chances pour embêter les équipes de devant, ce qu’on va essayer de faire », relevait ainsi Will Still mercredi.

« Très peu de personnes croyaient en nous. Aujourd’hui, le discours change un peu »

Il faut dire que devant, la concurrence semble tout faire pour maintenir le RC Lens sous perfusion, comme Lille et Nice, 7e et 6e à 5 points. « C’est vrai que devant, ça n’avance pas des masses, reconnaît Wesley Saïd. On se dit qu’avec quelques bons résultats positifs, il y a moyen de raccrocher le wagon. Donc on essaye de se donner les moyens. Il y a un moment où très peu de personnes croyaient en nous. Aujourd’hui, le discours change un peu, mais nous, en tout cas, dans notre mentalité, on essaye de ne pas changer et de prendre les matches les uns après les autres. »

Il faudra pour ça déjouer les plans du Reims de Samba Diawara, qui connaît par cœur les frères Still, ayant été l’adjoint de Will à Reims au sein du même staff que Nicolas, et d’Edward à Charleroi. Les Rémois, finalistes de la Coupe de France, viennent de glisser à la 16e place, celle de barragiste, après une défaite 1-0 à domicile contre Strasbourg sujette à polémique, le corps arbitral reconnaissant après coup une erreur qui aurait dû leur offrir une occasion de marquer sur penalty. Les Champenois méritaient mieux alors qu’ils venaient de battre Marseille à domicile. Will Still a bien noté que son ancien club ne se porte pas si mal que ça sur le terrain : « Sur les dernières semaines, on a vu une équipe bien organisée et structurée. Ils ont su battre Marseille, ils sont qualifiés pour la finale de la Coupe de France et ils ont été injustement battus par Strasbourg le week-end dernier. J’espère qu’ils parviendront à se maintenir, mais c’est sûr qu’il n’y aura pas de cadeau de notre part. » Wesley Saïd ajoute : « Ce sera un match compliqué parce qu’on sait très bien comment joue une équipe qui lutte pour sa survie. Je pense qu’ils vont jouer assez resserrés et assez bas. À nous d’emballer le match à domicile. Si on a de l’ambition, de toute façon, il faudra passer par ces matches-là et il faudra gagner le maximum de matches. » Et si ce RC Lens-Reims était l’occasion de rendre la fin de saison plus excitante que ce que l’on pouvait imaginer il y a seulement quelques jours ?