Real Madrid – Liverpool : Eduardo Camavinga, le nouveau prince du Bernabéu | OneFootball

À l’issue d’un match passionnant, le Real Madrid s’est imposé sur la plus petite des marges (1-0) contre Liverpool. Avec ce court succès pour assurer la qualification, les hommes de Carlo Ancelotti avancent dans la compétition reine des clubs, et maintiennent leurs rêves d’un nouveau back-to-back dans l’épreuve.

La star du match : Eduardo Camavinga

La fougue de la jeunesse, la vivacité d’esprit enfantine, la fraîcheur du renouveau, couplée à la roublardise et aux gestes digne d’un vieux briscard : Eduardo Camavinga est une formidable raison d’aimer le football. Le milieu de terrain français, dont on évoquait le cas en avant match, devait selon nous démarrer cette rencontre en tant que titulaire, et apporter ses qualités immédiatement. Au diapason d’un début de match tonitruant, Eduardo Camavinga disait il y a quelques mois se sentir mieux devant la défense. Après une telle performance, difficile de lui donner tort. Toutes proportions gardées, il nous rappelle certains grands milieux passés par le Real Madrid.

Son gabarit moyen mélangé à des efforts défensifs pertinents, de versatilité tactique, et de générosité tel un Clarence Seedorf. Cette élégance devant la défense dans la lignée d’un Fernando Redondo, mais surtout ce calme à toute épreuve qu’il hérite de ses deux ainées et compères Luka Modrić et Toni Kroos.

Lentement mais sûrement, le numéro 12 madrilène (hérité de Marcelo) prend des repères qui le conduiront très certainement vers la gloire à Madrid. Liverpool en a fait les frais, lorsque le natif de Miconje est dans un tel état de grâce, rien ne peut arriver au Real Madrid. Carlo Ancelotti a déjà fait des miracles pour débloquer Vinícius Júnior, et est en train de réitérer avec Eduardo Camavinga, pour notre plus grand bonheur. Un nouveau prince est né à Madrid, l’héritier du trône au milieu de terrain est déjà tout trouvé : le Santiago Bernabéu vibrera désormais au rythme de sa majesté El Príncipe Camavinga.

Une performance XXL, récompensée d’un très beau 9/10 de la part de notre journaliste Victor Brochet, et qui en appelle d’autres. Le public madrilène n’est jamais rassasié de grosses performances, et celle-ci est la première immense d’une longue liste à venir. Il faut également noter le match fou de Federico Valverde dont le volume n’est plus à prouver, ainsi que celui de Luka Modrić et de Toni Kroos, tout simplement sensationnels. Messieurs, il est temps de prolonger !

Le back-to-back à portée de main ?

Avec cette victoire 6-2 sur l’ensemble des deux rencontres contre Liverpool, le Real Madrid s’avance et s’annonce comme le favori à sa propre succession. Peu importe le contenu des deux tableaux, jamais une édition de Ligue des champions n’a semblé aussi ouverte. Et donc la possibilité d’une deuxième victoire finale consécutive pour le Real Madrid. Lors de la saison 2016-2017, c’était moins évident comme perspective, entre autres parce qu’il y avait le Bayern Munich de… Carlo Ancelotti. Un rapide état des lieux s’impose.

Un Bayern Munich composé de fortes individualités, mais un coach qui propose des fantaisies tactiques peu payantes, un Manchester City fort partout sauf au poste le plus important (gardien de but), un Chelsea piège et dans une configuration quasi-identique aux campagnes de C1 qu’ils ont remportées, des clubs italiens face à leurs premiers vrais tests européens, et le surprenant Benfica qui repousse toujours un peu plus ses limites. Un plateau équilibré, des oppositions qui conviennent presque toutes au Real Madrid : la route vers Istanbul est négociable pour les hommes de Carletto.

Après s’être défait de l’équipe la plus imprévisible du plateau européen (bien que très malade), le Real Madrid avance dans la compétition en restant sur de ses forces. Comme en atteste le match retour contre les Reds, un début de match en boulet de canon dans le jeu, une propreté technique phénoménale, un bloc équipe solidaire qui se sublime et se coordonne parfaitement, et une charnière qui a fière allure pour un prétendant à la couronne européenne : dans la terrible jungle européenne, le lion madrilène n’est pas mort hier soir.

Abdoulaye D.