Le Journal du Real
·23 octobre 2024
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·23 octobre 2024
Le Real Madrid a retourné son match de Ligue des champions pour s’imposer 5-2 face aux Allemands du Borussia Dortmund, avec notamment un triplé de Vinicius Jr., qui ouvre son compteur dans la compétition.
On pourrait croire que l’équipe qui a le moins bien défendu est celle qui a encaissé cinq buts. Et pourtant, une vraie discussion est possible pour savoir laquelle est la pire, tant celle du Real Madrid s’est fait endormir en première mi-temps. Après une entame protagoniste, les hommes d’Ancelotti se sont fait emmener dans un faux rythme jusqu’à ce que Dortmund trouve le moment pour piquer. Et quoi de mieux pour y parvenir que d’exploiter la faiblesse et l’attentisme de la ligne défensive madrilène. De Vazquez à Mendy, chaque joueur a une part de responsabilité dans les deux buts encaissés en quatre minutes en première période.
Sur le premier, Vazquez perd un duel à l’entrée de sa surface, puis Rüdiger est vaincu dans le duel et Mendy lâche Malen trop tard pour venir gêner Guirassy et laisse le buteur seul. Sur le second but encaissé, Mendy se fait manger par Malen, qui adresse un centre fort devant le but qui ne voit personne réagir, pas même Vazquez, censé être au marquage sur Bynoe-Gittens, le deuxième buteur. Le seul qui n’ait pas été mentionné est Militao, qui n’est pourtant pas en reste. Écrasé par Guirassy dans les duels aériens et capable d’une grande passivité face aux offensives allemandes, le Brésilien nous a, lui aussi, montré son pire côté.
À cause aussi d’un Jude Bellingham maudit face à la cage de Dortmund, le score est resté à 2-0 à la mi-temps. On a senti que le Real Madrid avait besoin d’un nouveau souffle, de quelque chose en plus pour revenir dans le match. Ancelotti décide d’attendre avant de faire des changements au lieu de se précipiter à la mi-temps et c’est le bon choix pour le Real Madrid. Car son homologue turc Nuri Şahin, jeune entraîneur du Borussia, décide à la 55ᵉ minute de mettre son match à la poubelle, tout simplement.
Le germano-turc fait entrer un défenseur supplémentaire pour protéger le résultat à l’heure de jeu, Waldemar Anton. Le sortant, Bynoe-Gittens, buteur, passait pourtant sa soirée à traumatiser Vazquez avec ses dribbles et ses déplacements. Ce choix conservateur a tué la bonne dynamique de Dortmund et son plan de jeu efficace en plaçant les jaunes et noirs en position de seulement défendre un score.
Et, comme l’histoire l’a si bien appris aux adversaires du Real Madrid ces dernières années, défendre un score au Bernabéu n’est jamais la bonne approche. Il a suffi d’une tête rageuse de Rüdiger sur un excellent centre de Mbappé pour enflammer le public et inverser la vapeur. Ensuite, ce qui devait arriva et le Real Madrid a eu ce déclic pour retourner le match. Un déclic aussi permis par la sérénité de Carlo Ancelotti et son choix d’attendre que le match change de tournure grâce à ses joueurs et, surtout, grâce à l’adversaire.
Un homme est au centre de ce comeback exceptionnel : le futur Ballon d’or Vinicius Jr. Comme dans un film, il vient claquer un triplé à moins d’une semaine de la cérémonie pour rappeler qui est l’acteur numéro un. Pourtant, tout n’a pas été à l’eau de rose dans son match. Le Brésilien a réalisé une première mi-temps en dessous de tout, dans l’attitude comme dans le jeu. L’absence de retours défensifs, mêlée à des contrôles ratés, a fait perdre confiance et envie à son équipe, lui qui en est la star.
C’est un but, son premier en Ligue des champions cette saison, qui va tout changer. Lorsqu’il égalise, Vinicius Jr. se souvient ce que cela fait de marquer dans la compétition des stars. Et marquer, il ne va pas arrêter de le faire. Libéré par le but du 3-2 de Vazquez, Vinicius Jr. va parachever le succès de deux chefs-d’œuvre pour s’offrir un triplé en Ligue des champions, son premier dans la compétition et finir son film en apothéose. De quoi aborder à la perfection le Clasico qui aura lieu ce samedi dans la même salle de cinéma, le Santiago Bernabéu, avec une séance unique prévue à 21h.
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