Le Journal du Real
·6 juillet 2025
Real Madrid – Borussia Dortmund (3-2) : ce qu’il faut retenir du match

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·6 juillet 2025
Visiblement en manque d’adrénaline après ses triomphes cliniques contre le RB Salzbourg et la Juventus Turin, le Real Madrid a décidé de se faire peur dans ce quart de finale. Opposés au Borussia Dortmund ce samedi soir, les Madrilènes ont tout d’abord rayonné, à l’image du soleil du MetLife Stadium au New Jersey.
Le calme amené par un doublé d’homonymes avec Gonzalo puis Fran Garcia… avant la tempête et cette fin de match irrespirable. Les Madridistas souhaiteraient uniquement retenir ce score final de 3-2. Mais l’on ne peut hélas omettre le carton rouge de Dean Huijsen. Retour sur ce duel d’invaincus aux États-Unis.
Si le Real Madrid avait dû attendre la seconde période avant de trouver le chemin des filets contre la Juventus Turin, face au Borussia Dortmund, les Garcia en ont décidé autrement. Oui, l’on parle bien ici « des Garcia », car après que le néo-serial-buteur Gonzalo a ouvert le score, Fran s’est inspiré de son homonyme pour doubler la marque. Et ce, sur deux centres venus des deux côtés du terrain.
Dès la 10e minute, tout d’abord, dans le demi-espace gauche, l’électron libre Arda Güler a décidé de se muer en quarterback. Une passe parfaite pour le dorénavant wide receiver en titre de la Casa Blanca : Gonzalo Garcia. Reprenant bien le centre du Turc entre les centraux jaunes et noirs, l’Espagnol est venu récompenser une superbe entame de match des Merengues.
Et dans la foulée, plus précisément dix minutes plus tard, le numéro 30 s’est de nouveau retrouvé à l’origine d’un golazo. Sur un dézonnage parfaitement senti, ce dernier a parfaitement servi le dédoublement d’Alexander-Arnold, côté droit cette fois-ci. Puis, sur un centre en retrait à ras de terre puissant, un Fran Garcia en mode feu follet a aussitôt coupé la trajectoire.
Deux Garcia, deux centres, deux buts. Telle est la recette du Real Madrid dans cette première période.
« Flexibilité ». Un terme devenu ligne éditoriale de la philosophie de Xabi Alonso. Depuis son arrivée au Real Madrid, le Basque ne cesse de mettre en avant sa volonté de s’adapter à son effectif… mais aussi à son adversaire. Une habitude au Bayer Leverkusen, personnifiée par Aurélien Tchouaméni en ce samedi soir pour sa cinquième apparition sur le banc merengue.
À lui seul, le milieu tricolore a reflété toute la réflexion tactique de Xabi Alonso derrière ses choix. On était désormais habitué à voir Tchouaméni intégré à une défense à trois, tant sans ballon qu’avec ballon. Tout laissait à croire que les Madridistas allaient voir Aurélien Tchouaméni revêtir de nouveau cet accoutrement en quart de finale.
Raté ! Cette fois-ci, le numéro 14 madrilène a évolué à un poste de pure sentinelle. En phase de possession, c’était lui la plaque tournante du Real Madrid. Et ce, car le 5-3-2 des Allemands était totalement coupé en deux entre la première et la deuxième ligne. Résultat : aucune pression n’est venue le gêner dans sa distribution. Puis en défense, Xabi Alonso l’a utilisé comme second couteau derrière le marquage individuel de Bellingham sur Sabitzer.
C’est ce que l’on appelle un pari plus que gagnant.
Tout était maîtrisé à merveille. La partition était parfaite. Le Real Madrid menait tranquillement 2-0 quand, de l’autre côté, les hommes de Niko Kovač ne parvenaient même pas à ressortir proprement un ballon. Symbole de ce plat du pied-sécurité grandeur nature : Xabi Alonso se permet même de remplacer Vinícius et Jude Bellingham, alors sous le coup d’une suspension pour accumulation de cartons en demi-finale.
Puis, arrivé à la 92e minute, ce quart a basculé dans une tout autre dimension. Sur courant alternatif, le Real Madrid est passé de l’enfer au paradis en un claquement de doigts, à plusieurs reprises. Tout d’abord, Maximilian Beier ravive les braises allemandes que l’on pensait éteintes avec un superbe but. Avant que le revenant Kylian Mbappé ne marque son retour en éteignant tout départ d’incendie grâce à un ciseau clinique.
Et ce qui était censé conclure l’épilogue de cette rencontre n’était en réalité que l’incipit d’une fin de match rocambolesque. Car moins de cinq secondes après la remise en jeu, Dean Huijsen accroche Serhou Guirassy dans la surface. Double peine. L’international espagnol écope d’un rouge synonyme de suspension, pendant que le Guinéen ramène les siens à un maigre but d’écart.
Heureusement pour le Real Madrid, le mur porteur Thibaut Courtois a tenu le choc dans ce séisme de magnitude 9. Sur cette frappe puissante à bout portant de Sabitzer, le gardien des Blancos réalise une incroyable parade, source d’un dernier carré capital pour les hommes de Xabi Alonso.
ALEXIS GALLOT