Real Madrid – AC Milan, deux équipes pour trois points déjà indispensables dans la course au top 8 | OneFootball

Nous voici en finale, en demi, en quart ? Difficile de croire que cette affiche, opposant tout simplement les deux clubs s’étant le plus de fois assis sur le trône du Vieux Continent, se tienne pour le compte de la quatrième journée de phase de groupe.

Ce mardi à 21 heures, au sein d’un Santiago Bernabéu des grands soirs, le Real Madrid et l’AC Milan tenteront de sortir du creux de la vague afin de surfer sur une nouvelle dynamique. Ces clubs, certes historiques, se trouvant pourtant en plein spleen. Mentalement ou encore comptablement, les enjeux se révèlent multiples, ce match décisif.

Deux salles, deux ambiances… Presque similaire

50%, il s’agit du pourcentage de victoire des Rossoneri depuis le premier octobre, ce nombre valant mieux que mille mots. La période que traverse le club se révèle périlleuse, tels les choix de l’entraineur portugais, plaçant régulièrement, à titre d’exemple, Leão sur le banc ; qui soulèvent de nombreuses critiques outre-Alpes. Cette septième place en Série A, associée à une vingt-cinquième place sur la scène européenne (vingt-quatre premiers qualifiés pour la suite), viennent ternir leurs deux dernières victoires, à savoir contre Monza et Bruges, au sein de ces compétitions respectives.

De plus, le retour d’Abraham dans le groupe ne devrait compenser l’absence de Gabbia, Bennacer ou encore Florenzi. Ce soir, la machine milanaise, et plus particulièrement offensive, connaitra un destin à double tranchant : redémarrer ou définitivement s’arrêter.

Si le Real Madrid ne se situe au cœur d’une telle position scabreuse, elle ne traverse pas l’une de ses meilleures phases. Deuxième au championnat à neuf points du leader catalan (un match de retard) et douzième en Ligue des champions, la production dans le jeu ne rattrape pas ce bilan chiffré mitigé, incarné par une défense en difficulté, à l’image des six buts encaissés sur les deux derniers matchs.

Ajoutées à cela le Ballon d’Or, les rumeurs, le match face à Valence annulé, en résumé l’extra sportif ; et le Real Madrid ne s’avancent dans des conditions optimales. Néanmoins, de petites éclaircies semblent se profiler avec le retour de Rodrygo au sein du groupe, contrairement à Courtois, couplé aux absents de longue date, à savoir Alaba ainsi que Carvajal.

Les tacticiens au cœur des enjeux de ce Real Madrid – AC Milan

Au-delà d’une pression purement comptable, les trois points apparaissant déjà urgents dans l’optique de s’assurer la qualification au sein du top vingt-quatre, ce match pourrait décider de l’avenir du néo-coach milanais. Selon la presse italienne, la direction s’avérait encline à prendre une décision radicale en cas de nouvelle débâcle ce soir.

Pourtant, selon les dires de Fonseca : « Le Real Madrid est une grande équipe, mais je pense à la victoire », ce dernier ne se contentera d’un match nul en terre inconnue. « Leao sera titulaire », a souligné l’entraîneur, démontrant sa volonté d’aborder cette rencontre au sein d’un 4-2-3-1 plus offensif qu’à l’accoutumée, incarné par le retour du duo Théo Hernandez-Rafael Leao sur l’aile gauche.

Du côté de la capitale espagnole, le ballon rond passe au second plan. « Parler de football est compliqué. Jouer au football l’est aussi », a exprimé Ancelotti en conférence de presse, qui ne paraissait pas avoir la tête au match de demain.

De surcroît, selon plusieurs médias locaux, l’entraîneur italien devrait aligner un onze sans grande surprise, à noter tout de même la vraisemblable présence de Modric au cœur de son 4-4-2. Rodrygo, de retour de blessure, a de grandes chances de devenir un rôle de supersub si la victoire échappe au Real Madrid. Eh oui, les trois points s’avèrent déjà primordiaux dans la course à l’accession directe des huitièmes de finale, mais aussi afin de renverser la tendance médiatique marquée de nombreuses critiques souvent injustifiées.

Les Rossoneri souhaitent viser le top huit, mais surtout rester dans le top vingt-quatre. Le Real Madrid souhaite retrouver le sourire au sein de ce contexte morose tant en dehors du carré vert. Ce soir, la nostalgie s’emparera des foyers, les supporters chanteront de vive voix, les joueurs se livreront un combat sans merci : ce match éclipsera le temps d’un instant le désespoir de tout un pays ibérique.

Alexis Gallot