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·4 juillet 2020
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Au RC Lens, le mercato prend feu. Jeudi, les Lensois ont officialisé l’arrivée de Facundo Medina. C’est déjà la cinquième recrue des Sang et Or (Farinez, Clauss, Badé, Jean). Les dirigeants artésiens souhaitent densifier l’effectif de Franck Haise pour assurer le maintien en Ligue 1. Méconnu, Facundo Medina va découvrir pour la première fois le football européen.
À 21 ans, Facundo Medina s’apprêté à traverser l’Atlantique. Comme tous les sud-américains, le latéral gauche a toujours rêvé de ce moment. Le départ pour connaître le football européen, jugé meilleur, est toujours un événement.
Comme pour beaucoup, la route a été sinueuse pour Facundo Medina. Né à Villa Fiorito (Argentine), endroit célèbre pour avoir vu naître Maradona, l’Argentin est sorti du quartier pour rejoindre River Plate. Reconnaissant, il loue dans de nombreux entretiens la chance offerte par Los Millonarios : « River m’a fait sortir de Villa. »
Dans la pouponnière de River Plate, Facundo Medina franchit les étapes. Besogneux, avec la rage qui accompagne les gamins issus des quartiers populaires, il rejoint l’équipe professionnelle. Ici, le rêve s’arrête net. Troisième dans la hiérarchie derrière Milton Casco et Nahuel Gallardo, fils de Marcelo. Il ne portera jamais le maillot à la diagonale rouge en match officiel.
En 2017, en besoin urgent d’argent, River Plate cède Facundo Medina au CA Talleres (D1 argentine). Fier de son parcours, l’enfant de Villa Fiorito préfère garder les bon souvenirs du club situé à Buenos Aires : « J’ai été formé en tant que joueur et en tant que personne. Il faut avoir de nombreuses valeurs pour le reconnaître. »
Dans son nouveau club, le néo-lensois renverse tout sur son passage. En deux saisons, il accumule 36 matches sous les couleurs de Talleres. Grâce à ses performances, et à sa polyvalence (il peut évoluer dans l’axe de la défense), il porte le maillot ciel et blanc de la sélection en moins de 20 ans et avec la sélection olympique. Sa carrière est lancée.
Dans sa volonté de jouer dans une défense à trois, Franck Haise recherchait un piston sur l’aile gauche. ce dernier doit être capable d’avaler les kilomètres pour couvrir tout le flanc. JC Abeddou, ancien recruteur de Benfica sur la zone Amérique du Sud, décrit les caractéristiques de la recrue du RC Lens : « C’est quelqu’un qui lit très bien le jeu. Il arrive bien à gérer la profondeur. C’est un bon joueur dans une défense à trois ou à cinq. En revanche, je le trouve léger pour évoluer à cinq derrière. Il est au-dessus en Argentine, mais les championnats sont si différents… »
Acheté 3,5M€ par les Artésiens, le scout éprouve une certaine retenue sur certains aspects du joueurs : « Au RC Lens, il va jouer le maintien en Ligue 1. Je ne sais pas s’il a la capacité de défendre la majeure partie d’un match contre les grosses équipes. À voir le prix, à 5M€, je trouverai ça très cher comme prix. En Argentine, lors d’un deal vers l’Europe, beaucoup d’intermédiaires viennent se greffer sur la transaction. Le prix peut vite augmenter. Ici, on juge le potentiel. Mais, le potentiel n’est pas incroyable. »
En revanche, JC Abeddou pense que son caractère va plaire au public de Bollaert-Delelis : « Il est pas très grand, mais il est trapu. C’est un gamin qui n’a pas peur. Il va vite sur l’adversaire. Il a des bons jaillissement. Après, je suis curieux de voir ce qu’il va donner dans un championnat plus physique, vif et tactique que le championnat argentin. J’ai certaines réserves, mais il ira au mastic pour le RC Lens. »
En tout cas, le recruteur français salue le coup des Sang et Or qui a « le mérite de sortir de l’ordinaire » : « On voit trop souvent les mêmes pistes en L1. Je trouve le transfert osé. Un autre facteur important sera son adaptation. Il n’y a pas un grand-frère sud-américain dans le vestiaire du RC Lens. Cela sera difficile pour lui et Wuilker Farinez au début. » À Franck Haise et au public de Bollaert de lui faire sentir la chaleur de Bollaert-Delelis.