RB Salzbourg – Real Madrid (0-3) : ce qu’il faut retenir de la qualification en huitième de finale | OneFootball

Le décor du match piège par excellence était posé. Dernière journée des phases de poules de la Coupe du monde des clubs contre un dauphin au même nombre de points. Le tout entouré par l’interrogation d’Al-Hilal toujours invaincu dans la compétition.

Face au RB Salzbourg, une victoire, voire un nul, étaient synonymes de huitième de finale. En ce vendredi à 3h du matin (heure française) au Lincoln Financial Field de Philadelphie, le Real Madrid avait son destin entre ses mains. Et il l’a plus que saisi.

Tout bonnement plus fort lors des 25 premières minutes, puis cliniques en fin de 1ère période, avant de faire parler toute leur solidité durant la seconde partie du match, les Merengues terminent en beauté sur une victoire 3-0 cette première étape tant redoutée au sein de cette compétition.

Antonio Rüdiger est bien de retour

Si Antonio Rudiger avait réalisé son grand retour dimanche dernier contre Pachuca après 57 jours de convalescence. L’Allemand a connu ce vendredi matin sa première titularisation depuis le 26 avril, date de la malheureuse finale de Copa del Rey. Pour rappel, suspendu pour 6 matchs en Espagne, le Real Madrid a profité de cette sanction pour opérer son joueur.

De retour bien plus vite que les 7 à 8 semaines prévues, Antonio Rüdiger avait pour ambition de revenir à la compétition au plus vite. Entrée donc à la 77ème minute une fois que le match est plié, c’est bien. Mais débuter une partie plus que décisive pour le futur du Real Madrid, c’est encore mieux. Les Madridistas sont désormais rassurés : oui, Antonio Rüdiger est bel et bien de retour.

Le numéro 22 nous a offert 66 minutes à l’image de sa saison. Défensivement, ses retours de dernière minute ont corrigé ses lacunes en lecture de jeu. Et offensivement, l’Allemand a surpris. Dans une défense à trois, à l’image de Dean Huijsen, ce dernier n’a pas hésité à dépasser ses fonctions. Un retour de bonne augure pour la suite.

Le Real Madrid reste une équipe de transition

Déséquilibré sur le papier, le Real Madrid n’a pas perdu de temps pour retranscrire cet écart de niveau avec le RB Salzbourg sur le carré vert. Rapidement, les Autrichiens se contentaient de regarder le ballon circuler entre les pieds madrilènes. Jeu horizontal, renversement, triangle, remise – profondeur… Pendant les 25 premières minutes, les hommes de Xabi Alonso ont multiplié les phases de possession dépourvues de réussite à la finition.

Le RB Salzbourg souffre. Alors forcément, lorsqu’après la pause fraicheur les Merengues délaissaient davantage la balle, les Autrichiens n’ont manqué le coche. Une aubaine en apparence, devenue piège au fil du temps. Car un Real Madrid sans ballon est un Real Madrid dangereux.

Dès lors les premiers ballons récupérés dans leur camp, les Madrilènes ont appuyé sur leur champignon presque unique en Europe. Celui qui mélange volume de jeu à vitesse en passant par qualité de passe. Et face à un bloc haut de Salzbourg, le duo Vinicius – Garcia s’est régalé. Le premier ainsi que le dernier but de cette partie, comme symbole de ces sublimes ressorties de balles empreintes d’un jeu vertical clinique de la première à la dernière minute.

Une équipe avec du cœur

Rares sont de telles prestations offertes par ce Real Madrid que trop souvent morose cette saison. Est-ce donc cela le « Xabi Ball » ? Les prémices tactiques ont clairement été aperçues ce matin. Mais c’est surtout dans l’attitude que les Merengues ont impressionné. Parler d’un match référence sur l’aspect purement collectif serait loin d’être une hyperbole.

« Se sacrifier pour le collectif ». Tel était le mot d’ordre de ce Real Madrid made in Xabi Alonso contre le RB Salzbourg. Personne n’a triché, personne n’a fait preuve de suffisance, tout le monde a défendu sans jamais broncher. Les Merengues ont mis du leur et ça s’est plus que senti.

De la contre-pression de Gonzalo García au sauvetage in extremis de Jude Bellingham en passant par les multiples allers-retours de Fran García ou encore Vinicius. Aujourd’hui, ce n’étaient pas des joueurs sur le terrain, mais bien de véritables soldats. Dont seules des crampes, fruit d’un dévouement total, ont stoppé les étalons Rudiger et Bellingham en pleine bourre.

Ce match a ravivé les braises de ce feu blanc. Maintenant, espérons que les premières flammes apparaissent dès les huitièmes de finale contre la Juventus Turin.

Alexis Gallot