Le Journal du Real
·15 décembre 2024
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·15 décembre 2024
Le Real Madrid a connu un coup d’arrêt sur la pelouse du Rayo Vallecano lors d’un nul spectaculaire 3-3. Les buteurs côtés Real Madrid sont Valverde, Bellingham et Rodrygo qui ont réagi après que l’équipe d’Ancelotti ait été menée 2-0 à la demi-heure de jeu.
L’occasion de prendre provisoirement la tête de la Liga est loupée par le Real Madrid qui pourrait même se retrouver troisième en fonction des résultats du Barça et de l’Atlético.
Comme lors de tout procès, il faut comprendre la situation du prévenu. Carlo Ancelotti fait face à une crise de blessures importante et à un enchaînement de 5 déplacements en 2 semaines. Sans Mbappé, Militao, Mendy ni Carvajal et avec un Camavinga trop juste pour démarrer et un Vinicius Jr. qui a besoin de repos, ses possibilités sont grandement réduites. L’Italien a fait le choix de se priver d’Asencio à nouveau et de reposer ou d’écarter Ceballos pour favoriser une équipe technique et mobile, notamment au milieu.
Le problème, c’est qu’il s’est trompé dans son approche tactique. Personne n’est à sa place hormis sa ligne défensive qui elle est bien trop fébrile. Brahim est perdu à gauche, Bellingham court partout pour boucher les trous, Valverde est cramé, Modric est trop bas, Arda Güler est introuvable et Rodrygo est seul contre tous. Rien ne va dans l’animation ni dans les ajustements d’Ancelotti qui fait son premier changement à l’heure de jeu alors que sa défense est aux abois et surtout qui ne fait que 4 changements sur 5 dont 3 après la 70ᵉ minute. Trop peu, trop tard pour le technicien italien, un des responsables du faux pas du Real Madrid.
L’autre responsable du faux pas, c’est la ligne défensive. Car, bien que les erreurs individuelles existent (demandez à Vazquez ou à Fran Garcia), défendre, c’est avant tout collectif. Rüdiger, supposé patron de cette défense, n’est pas dedans en Liga cette saison et montre le mauvais exemple entre son positionnement qui laisse à désirer et un réel manque de leadership. Tchouaméni n’est pas à son poste mais son attitude nonchalante et en retrait le dessert après sa belle performance à Bergame.
Et alors, sur les côtés, c’est le niveau même des joueurs qui posent problème. Fran Garcia a ses qualités et une attitude excellente mais il est trop limité dans la défense de l’un contre un et dans la prise de décision offensive. Et que dire de Vazquez, muet offensivement alors que c’est censé être sa force, et qui empire de match en match défensivement. Ce n’est pas son poste, ni son rôle de défendre, et à chaque vague adverse, on se rappelle pourquoi. Il va falloir arrêter les frais avec cette ligne de 4.
Deux rayons de lune sont venus illuminer la froide nuit madrilène : Bellingham et Rodrygo. Le premier, encore buteur, montre qu’il sait être le leader en l’absence de Vinicius Jr. Le second, Rodrygo, a pris du temps pour entrer dans son match mais a brillé dans la nuit. Transparent lors de la première demi-heure, bien que pas aidé par le désastre derrière, il a allumé la lumière d’un centre parfait pour Bellingham pour le 2-2 juste avant la mi-temps.
De quoi rebooster son capital confiance juste assez pour le voir éliminer puis frapper à l’entrée de la surface pour inscrire un but à la Rodrygo et donner l’avantage à son Real Madrid à ce moment-là. Sa deuxième mi-temps est excellente et montre que ce premier but depuis septembre lui a redonné confiance. À lui d’enchaîner contre Pachuca aux côtés de Monsieur Finale Vinicius Jr. alors que Mbappé est quant à lui incertain pour ladite finale de la Coupe intercontinentale.