Raphaël Varane (ex-RC Lens) : « Je n’ai même pas eu le temps de rêver de devenir professionnel » | OneFootball

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·21 juillet 2024

Raphaël Varane (ex-RC Lens) : « Je n’ai même pas eu le temps de rêver de devenir professionnel »

Image de l'article :Raphaël Varane (ex-RC Lens) : « Je n’ai même pas eu le temps de rêver de devenir professionnel »

Parti à seulement 18 ans du RC Lens pour tenter l’aventure au Real Madrid, Raphaël Varane a pour le moins réussi son pari. Dans un entretien inspirant accordé à l’ancien rugbyman international français Benjamin Kayser, l’enfant du Nord revient sur cette période déroutante de sa jeune vie, fait part de son attachement à ses racines à qui il entend bien renvoyer la pareille.

Du RC Lens au Real Madrid, un changement de dimension incommensurable

Quand deux champions se rencontrent, ils se livrent encore un peu plus. Avec Benjamin Kayser, ancien rugbyman international français notamment champion de France en 2007 et en 2017, Raphaël Varane a retracé le fil de sa carrière avec son calme si singulier en commençant par le commencement : son incroyable transfert au Real Madrid, « une période très intense et assez spéciale dans (sa) vie ». « Mais avant cela, j’ai un parcours un peu particulier parce que je n’ai même pas eu le temps de rêver de devenir professionnel que ça m’était déjà arrivé, rappelle le natif de Lille. Ç’a été extrêmement vite. J’ai quitté ma famille à 13 ans pour rejoindre l’internat et le pôle espoirs de Liévin. De là, je vais aussi en centre de formation, à Lens. C’est là que je pense au fait de devenir professionnel, et je signe professionnel dans la foulée. Quelques mois après, je débute en Ligue 1. »


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Sans complexe et avec une maturité et une sérénité à toute épreuve, le jeune homme impressionne jusque chez les cadors européens, malgré un contexte collectif peu favorable. « On m’a dit dit qu’il allait sans doute falloir partir parce que la situation était compliquée, on descendait en Ligue 2, dessine Varane. À cette époque-là, ma vie c’était : chambre, petit-déj’, vestiaire, études. Du jour au lendemain, on me dit de partir au Real Madrid dans un vestiaire rempli de Galactiques. Je me dis : “c’est un bon challenge, c’est pas mal, ça va me sortir de ma routine” (rires). C’est quelque chose auquel je ne m’étais pas préparé, c’est arrivé et j’ai relevé le défi. » Et c’est peu de le dire pour celui qui, à une époque où Sergio Ramos et Pepe ont longtemps été ses frères d’armes, dispute 360 matches avec le grand Real Madrid pendant une décennie.

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À l’été 2011, le juvénile Raphaël Varane débarque donc, aussi impressionné qu’émerveillé, dans un vestiaire galactique. « Kaka, Cristiano (Ronaldo), (Karim) Benzema, Iker Casillas, Sergio Ramos… », liste-il, encore subjugué par tant de qualité dans un même effectif. Autant de fortes personnalités dont il s’inspire aussi pour se construire, jusqu’à devenir une référence exigeante au possible, envers lui-même et ses coéquipiers. « L’une de mes qualités, c’est de rendre les gens autour de moi meilleurs, lance le principal intéressé. (…) Les individualités peuvent briller parce que le collectif le permet. Au-delà de l’aspect tactique, c’est la confiance collective qui découle aussi du management. (…) Par exemple, à la Coupe du monde 2018 (face à la Croatie, ndlr), avant de jouer la finale, ce n’est pas de l’arrogance mais je savais qu’on allait gagner. À partir du moment où il se passe quelque chose collectivement, tu te sens invincible. Tu le sais au fond de toi et tu sais que celui à côté de toi pense la même chose. »

Raphaël Varane, amoureux du Nord et entrepreneur dans l’âme

Raphaël Varane se dit fort justement « très fier » de sa carrière, avec cette Coupe du monde en point d’orgue et pas moins de quatre Ligue des champions qui ont fière allure en guise d’accompagnement. À 31 ans et après un rendez-vous manqué au RC Lens cet été, celui qui se dirige vers Côme n’a pourtant pas oublié d’où il venait. « Je suis né à Lille, je suis parti à Lens à l’âge de douze ans. Ensuite, j’ai connu l’Espagne et l’Angleterre, mais je suis toujours très attaché à mes racines. J’aime bien dire : “savoir d’où l’on vient pour savoir où on va” ». Il est allé très haut, et entend redonner à la hauteur de ce que le Nord lui a offert.

Lancé dans l’entreprenariat en parallèle de sa carrière depuis plusieurs années, le très réfléchi et très prévoyant défenseur de 31 ans a toujours voulu « donné du sens à (ses) finances » avoue-t-il, ne souhaitant pas faire de l’argent des footballeurs un sujet tabou. L’ancien capitaine a déjà investi dans plusieurs fonds d’investissement, une dizaine de startups et plusieurs associations et entend rendre la pareille à sa région natale. « J’aime toujours créer des liens avec mes racines, avec notamment quelques projets à venir », lance-t-il de manière énigmatique. Sera-ce dans le football et avec le RC Lens ?

Crédits photo : Icon Sport

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