
OneFootball
Pierre Germain·23 novembre 2018
🚨 Ramos positif à un produit dopant après la finale de C1 2017

In partnership with
Yahoo sportsOneFootball
Pierre Germain·23 novembre 2018
L’affaire, révélée par le Spiegel, va à coup sûr faire couler beaucoup d’encre : le capitaine du Real Madrid Sergio Ramos a été contrôlé positif à un produit interdit par l’Agence internationale de lutte contre le dopage après la finale de Ligue des Champions disputée à Cardiff en 2017.
Le joueur avait à l’époque été sélectionné pour un test anti-dopage inopiné après la finale gagnée par le Real contre la Juventus à Cardiff en 2017 (3-1)
Un mois après l’évènement, le laboratoire autrichien chargé d’analyser l’échantillon d’urine 33248222, tout droit venu du Pays de Galles après la finale et prélevé sur le joueur espagnol est formel : des traces de demaxéthasone, un dérivé de cortisone aux effets anti-inflammatoires, sont bien présentes dans l’urine du joueur.
Au-delà de l’effet anti-douleur, la substance augmente également l’attention et la concentration et peut avoir un effet euphorisant. Et fait donc partie des produits listés par l’Agence anti-dopage comme étant interdits lors des compétitions officielles.
Cette affaire n’avait pas encore été rendue publique jusqu’à présent et le dossier est conservé sous scellé à l’UEFA. Aucune sanction n’a été prise à l’encontre du joueur et du docteur du Real Madrid, et ce malgré les irrégularités clairement démontrées par l’analyse de l’échantillon.
Contacté par l’équipe de l’UEFA en charge de la lutte contre le dopage afin de s’expliquer suite à ces révélations, le joueur a répondu par le biais d’un communiqué de 4 lignes, où il indique avoir été traité la veille du match. Le communiqué est accompagné d’un rapport médical complet détaillant la procédure.
Il conclut ce communiqué par les mots suivants : « J’espère que ceci clarifie pleinement la situation »
Tant que l’usage de la dexaméthasone est clairement signalé avant la rencontre, ce corticoïde est autorisé. Un cas de dopage est en revanche suspecté en cas de non-signalement préalable à la compétition. Et c’est là tout le coeur du problème, le rapport fourni par le médecin du club ne fait absolument pas mention de l’emploi de la substance.
Le docteur explique que dans l’euphorie de la victoire en Champions League, il a fourni la mauvaise information. Une faute « compréhensible » qui relève de l »erreur humaine » du point de vue du docteur. Argument jugé recevable par l’UEFA.
Un expert engagé par l’UEFA a confirmé que deux injections de déxaméthasone produiraient l’effet correspondant à la concentration de la substance trouvée dans l’urine de Sergio Ramos, ce qui a amené l’UEFA à conclure à l’époque qu’il était « très probable »que le « test positif » soit le résultat d’une erreur administrative.
L’affaire a donc été classée et aucune poursuite engagée. Un traitement qui semble bien léger et montre la lutte anti-dopage au plus haut niveau du football européen sous un angle peu flatteur.
Suite à ces révélations, le club madrilène a immédiatement réagi par le biais d’un communiqué officiel clamant l’innocence de son capitaine, qui « n’a jamais enfreint le règlement sur le contrôle anti-dopage ». Forcément.