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·2 avril 2024
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Formé au RC Lens, Raphaël Varane a décidé de prendre la parole sur un sujet important : les commotions cérébrales dans le football.
Le défenseur de Manchester United, champion du monde 2018, s’était déjà élevé contre les calendriers surchargés. Aujourd’hui, et alors qu’une étude a déjà alerté sur le danger de cumuler les têtes, il intervient dans les colonnes de L’Equipe confie avoir été à plusieurs reprises victimes de commotions cérébrales durant sa carrière, avec un impact sur son corps et ses performances.
Dans les colonnes du quotidien, il raconte : « Quand on regarde trois des pires matches de ma carrière, il y en a au moins deux avant lesquels j’avais eu une commotion quelques jours plus tôt : face à l’Allemagne en quarts de finale de la Coupe du monde 2014, et avec le Real Madrid contre Manchester City en huitièmes de finale de Ligue des champions 2020. » A propos du Mondial 2014, il détaille : « On joue contre le Nigeria en 8es de finale (le 30 juin, 2-0). En début de deuxième période, il y a un centre où je prends le ballon sur une tempe, et je finis ma course dans les filets du but adverse. Je termine le match mais je suis en mode “pilote automatique”. Si quelqu’un m’avait parlé à ce moment-là, je ne sais même pas si j’aurais été capable de répondre. Je ne me souviens pas du match après ce choc. Après le match, dans l’avion, je ne suis pas bien et je le fais savoir. Ensuite, j’essaie de suivre un protocole de récupération pour bien m’alimenter et me reposer. Je n’étais pas dans mon état normal et donc j’ai été pris en charge. J’avais perdu du poids parce que j’étais déshydraté, je n’étais pas en forme. Après, je n’allais pas rater un quart de finale de Coupe du monde parce que j’étais un peu fatigué. » Lors du match suivant face à l’Allemagne, il perd ce fameux duel de la tête face à Mats Hummels qui donne la victoire à la Nationalmannschaft: « Le staff s’est demandé si j’étais apte. J’étais diminué, mais finalement j’ai joué et plutôt bien, même si je perds ce duel contre Hummels dont on m’a parlé pendant au moins quatre ans. (Rires.) Ce qu’on ne saura jamais, c’est ce qui se serait passé si j’avais repris un impact au niveau de la tête. »
Bien évidemment, difficile d’imaginer un football sans jeu aérien, mais l’ex lensois, pourtant souvent roi des airs sur le terrain, se montre favorable notamment à une limitation des têtes à l’entrainement. Il recommande d’ailleurs lui-même à son fils de 7 ans qui joue au football de ne pas en faire à son jeune âge. Et incite les joueurs à ne pas prendre à la légère certains symptômes et à ne pas tenir compte des regards : « En tant que footballeurs habitués à jouer au plus haut niveau, on est habitués à la douleur, on est un peu des soldats, des durs au mal, des symboles de la force physique, or ce sont des symptômes qui sont assez invisibles. Si tu as mal à la jambe et que tu boites, tout le monde le voit. Mais là, ça fait tout de suite faible de dire qu’on est fatigué, qu’on a des migraines ou de la fatigue oculaire. Ça s’apparente souvent à des excuses ou au fait de ne pas être prêt à relever le défi. Alors, au début, on se dit que ça va passer, sans savoir qu’il s’agit de symptômes liés à la commotion. »
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