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·5 août 2022

PSG : Galtier encense Mbappé et revient sur ses discussions avec Campos !

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Christophe Galtier n'a pas manqué d'encenser Kylian Mbappé et a dévoilé les coulisses de son arrivée.

Christophe Galtier est un homme heureux. S'il indiquait avoir exaucé un rêve en rejoignant le PSG, le technicien de 55 ans, toujours pour Le Parisien, a évoqué d'autres sujets notamment Kylian Mbappé ou encore ses rapports étroits avec Luis Campos.


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Sur Mbappé

"On attend tous le retour de Kylian, moi le premier. En prenant la décision de rester au PSG, il a envoyé un signal très fort, affiché son envie de réussir et de faire partie des premiers à gagner ce magnifique trophée avec Paris. Kylian est un élément in-dis-pen-sable (il insiste sur chaque syllabe) du PSG. La saison dernière, il a porté le PSG de manière incroyable. Il va revenir dans ce trio naturellement fort. Je suis très impatient de voir ce que ça va donner."

Sur la prolongation de Mbappé

"Quand il a prolongé, je ne savais pas que je serai entraîneur du PSG. J’étais avant tout très heureux pour la Ligue 1. Comme j’ai toujours été très heureux de voir arriver de grands joueurs comme Messi, Neymar, Ramos et d’autres avant eux. C’est très bien pour la Ligue 1, pour le PSG. Et quelques semaines après, j’étais évidemment encore plus heureux de son choix (rires)."

Sur l'obligation de parler français

"Je vais revenir sur les obligations car tout ce que j’entends m’agace un peu ! Moi, au niveau du groupe, je ne parle qu’en français. Cela n’empêche pas qu’il peut m’arriver de demander à mon staff de traduire certaines choses pour éviter des malentendus. Mais il n’y a aucune obligation de parler français dans le vestiaire. Il y a des Argentins, des Portugais, des Espagnols… Pourquoi se parleraient-ils en français ? J’ai travaillé à l’étranger. Quand je croisais un francophone, je lui parlais français. Ces obligations-là, c’est du pur fantasme ! J’ai aussi entendu dire que j’interdisais les téléphones à table. C’est faux ! Je leur demande juste de couper les sonneries et de ne pas répondre à table. Mais je ne leur interdis pas de regarder un match de foot en live quand même ou de recevoir un appel urgent. Dans ce cas-là, ils font un signe et s’isolent, il n’y a aucun problème."

Sur les règles établies

"On a aussi établi des règles au niveau des créneaux horaires, sur le petit-déjeuner et le déjeuner commun. Mais il n’y a pas de policier pour surveiller chacune de leurs allées et venues. (Il réfléchit) C’est juste la normalité. On passe beaucoup de temps ensemble, dans les hôtels ou au camp des Loges, il faut juste établir certains principes pour que ce soit agréable. Pareil pour les horaires : il faut que tout le monde soit à l’heure sinon ça crée des incidents qui risquent d’agacer. Pour le respect des gens qui sont à l’heure, je suis à l’heure, c’est la base."

S'il s'attendait à voir un groupe où tout le monde fait ce qu'il veut

"Pas du tout. L’an dernier, même si j’étais concentré sur l’OGC Nice, j’entendais certaines choses… Mais je n’ai jamais pensé que j’allais arriver dans un bordel pour autant, jamais ! Sauf qu’ici, je me rends compte qu’on extrapole tout ! (Il sourit, ironique) Hier (lundi) par exemple, j’ai appris que Gana Gueye était à Liverpool pour passer sa visite médicale alors qu’il venait juste de finir l’entraînement avec nous. Tout ça pour dire que je suis convaincu que tu ne peux pas faire une grande saison si tu n’es pas dépendant d’un cadre défini par la direction sportive, par l’entraîneur mais aussi validé par les joueurs."

Sur les hiérarchies dans l'effectif

"La seule hiérarchie que j’ai établie, c’est le choix du gardien. C’est difficile pour Keylor (Navas), mais c’est mon mode de fonctionnement, je ne voulais aucune ambiguïté. Je préfère choisir un numéro 1, après c’est à lui d’être performant, sachant qu’il (Donnarumma) est poussé par un très grand gardien, au grand palmarès. Concernant le capitanat, il était clair pour moi de continuer avec Marquinhos. Pour les vice-capitaines, je pense plutôt à un groupe de joueurs référents, de « leaders » aux profils, aux parcours et aux connexions différentes dans le vestiaire. Quand j’ai des décisions à prendre sur la vie de groupe ou éventuellement un joueur qui serait sorti du cadre, j’en parle d’abord à mes cadres."

Sur sa réponse à Campos

"Je lui réponds : incroyable, je suis partant. Il n’y a pas eu une seconde d’hésitation. Je lui ai fait répéter quand même, pour être sûr qu’il me parle bien du PSG. Surtout qu’au départ, il m’avait juste parlé d’un gros projet. C’est avant la dernière journée de championnat, alors que je suis dans un match décisif pour faire en sorte que l’OGC Nice termine 5e ou mieux, que je reçois l’alerte annonçant Luis Campos au Paris Saint-Germain. Là, je me dis c’est donc ça le projet."

Si Campos est une rencontre "clé" dans sa carrière

"J’avais entendu dire, lorsque j’étais à Saint-Étienne, que Luis avait un œil sur moi et un autre sur Leo Jardim pour le projet de Monaco. Quand j’ai pris la décision d’arrêter après huit ans à Saint-Étienne, j’ai regardé avec beaucoup d’attention son arrivée à Lille. Je me rappelle même avoir sollicité Luis pour le rencontrer et lui montrer ma réelle envie de travailler avec lui. Serais-je à Paris aujourd’hui si Luis n’était pas là ? Je ne pense pas. On a appris à se connaître, à travailler ensemble avec des… (il mime des montagnes russes), comme dans un couple, en fait. Luis et moi, on est complémentaires, et lorsqu’un de nous deux intervient dans le domaine de compétence de l’autre, il le fait avec beaucoup de respect."

Sur leur méthode de travail

"Luis définit, avec le président, la politique sportive que le club veut mettre en place. Là, moi, je n’interviens pas. Avec Luis et mon staff, on a rapidement travaillé sur le modèle de jeu, l’organisation, par rapport aux joueurs qui allaient rester. On a réfléchi à la meilleure manière de les faire jouer. Et après, il y a tout ce travail dans lequel il excelle, notamment l’analyse des joueurs qui doivent composer un effectif pour rendre l’équipe la plus performante possible. Quand Luis me parle de Vitinha, j’ai trois-quatre flashs de lui à Porto et il me dit : tiens, regarde. Il sait analyser de manière très précise les points forts d’un joueur, on échange beaucoup là-dessus, sur ce puzzle que l’on doit faire, et ça, c’est très difficile. Il sait quels profils je souhaite, dans quel secteur, par rapport à telle animation et telle organisation, il les cherche, il les déniche, et moi il n’y a pas un quart d’heure dans la journée où je pense à autre chose qu’à mon groupe, à l’entraînement et l’organisation du match. Tout ce qu’il y a autour, les départs, les arrivées, les discussions avec les agents, non ! Ce n’est pas pour moi, et c’est ce que je veux."

Sur le mercato

"Je suis tenu informé tous les jours des mouvements qu’il peut y avoir dans l’effectif. Quand on part dans un nouveau projet, que des joueurs sont là depuis un certain temps, on veut renouveler, amener de la fraîcheur et de la nouveauté. Mais je ne sais pas qui va partir, comment les choses vont évoluer. Le mercato est tellement compliqué, tellement difficile que je ne peux pas vous dire ce qui va se passer. Ce qui a été important c’est de doubler nos pistons avec la polyvalence de Nordi Mukiele. Je ne suis pas pour doubler tous les postes, je préfère intégrer nos meilleurs jeunes. Quelquefois, avoir de la polyvalence permet d’éviter de doubler des postes."

Sur les "indésirables"

"Justement, évoquons ces joueurs que l’on nomme les indésirables. Vous rendez-vous compte de cette appellation ? On parle de joueurs internationaux, de joueurs qui peuvent aller faire la Coupe du monde. Non, ce ne sont pas des indésirables ! Mais il y a une volonté de la part de la direction de changer les choses, d’avoir un renouvellement. Et dans ce cadre-là, on ne peut pas empiler les joueurs à chaque fois qu’un nouvel entraîneur arrive. Au final, ça fait des séances à 27, 28 éléments. C’est difficile pour travailler, difficile pour la totalité de l’effectif mais encore plus pour ceux qui vont avoir un temps infime de jeu. Croyez-moi, sur un plan humain, rien n’a été facile. Mais j’ai voulu être franc et direct et, avec Luis, parler rapidement aux joueurs pour qu’ils aient le temps de se retourner, de réfléchir sur la situation et qu’on ne nous reproche pas, à quelques jours de la fin du mercato, de ne leur avoir rien dit. Ai-je eu tort ou raison ? Seul l’avenir le dira. Mais je suis sûr qu’on ne peut pas travailler correctement avec 28 joueurs de champ à l’entraînement, ni avec six ou sept joueurs très malheureux dans un vestiaire."

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