PSG (F) : les accusations d'agression sexuelle, Hamraoui, Diallo, ... l'ex-entraîneur Didier Ollé-Nicolle sort du silence ! | OneFootball

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·24 septembre 2022

PSG (F) : les accusations d'agression sexuelle, Hamraoui, Diallo, ... l'ex-entraîneur Didier Ollé-Nicolle sort du silence !

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L'ancien entraîneur du Paris Saint-Germain féminin Didier Ollé-Nicolle sort du silence ce samedi pour évoquer les derniers mois douloureux vécus dans la capitale.

Didier Ollé-Nicolle sort du silence. Quelques mois après sa fin d'aventure houleuse à la tête du Paris Saint-Germain, le technicien de 61 ans revient ce samedi sur la saison douloureuse passée dans la capitale, entre l'affaire Hamraoui, l'ambiance délétère ou encore les accusations d'agression sexuelle à son encontre. "Je sors d'une situation qui était irréelle, très violente, qui m'a fait très mal et a fait très mal à ma famille, se confie-t-il auprès de L'Équipe. (...) Cela a été très dur. J'ai des joueuses qui m'ont dit qu'elles me considéraient comme leur père. Je suis un père et un grand-père, j'ai des valeurs profondément ancrées et j'ai dû affronter cette histoire, pratiquement tout seul professionnellement", souffle le natif de Belley (Ain), qui avoue même avoir pensé à un moment jeter l'éponge.


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"Ça m'est arrivé une fois, assure-t-il. Au moment de la bagarre entre Hamraoui d'un côté, Katoto et Diani de l'autre", à la fin du mois d'avril. Soit la veille "d'une demi-finale de Ligue des champions. Il y avait des comportements insupportables et j'ai senti qu'un truc se tramait. Cela semblait déranger certaines personnes que cette équipe continue de fonctionner malgré ce qu'il se passait en coulisses. Quelques comportements ont fait que j'ai voulu arrêter. Cette pensée n'a duré que cinq minutes. Puis j'ai convoqué le groupe et je suis reparti au combat. Mais au bout d'un moment, cela n'a plus été possible. Je devais faire attention à chaque mot que je disais à l'entraînement, il y avait des clans partout...", raconte Didier Ollé-Nicolle.

"J'ai senti qu'elles se haïssaient"

"Ça n'a pas été facile, insiste-t-il. Je ne veux pas porter de jugement car il y avait une enquête judiciaire et on ne pouvait pas savoir ce qui allait se passer. J'ai pris la décision, à ce moment-là, d'entraîner Hamraoui et (Aminata) Diallo seules pendant une semaine. Puis ensemble la deuxième semaine. Sept jours terribles parce que les deux filles ne se parlaient pas. J'ai senti qu'elles se haïssaient. L'une, plus que l'autre... Et la troisième semaine, j'ai décidé de les réintégrer au groupe en espérant que la trêve hivernale permette à tout le monde de repartir de zéro. Jusqu'au clash, ça a tenu. Je reste très fier de ne pas avoir cédé à la pression de l'entourage de certaines joueuses et d'avoir toujours fait jouer Hamraoui, qui méritait sa place sur le terrain. Dans mon esprit, c'était très clair : avec Kheira, Grace Geyoro et Sara Däbritz, on avait le meilleur milieu de terrain de France", conforte Didier Ollé-Nicolle, qui partage son sentiment d'avoir été "utilisé, instrumentalisé." Bref, une "victime collatérale" de l'affaire Hamraoui selon lui.

L'ex-coach des féminines du PSG revient également sur les accusations d'agression sexuelle dont il a fait l'objet. "Je suis arrivé au centre d'entraînement un matin et on m'a prévenu de ces accusations, relate-t-il dans les colonnes du quotidien. C'était tellement irréel... Le ciel m'est tombé sur la tête. J'ai pris un coup de poignard dans le dos. Heureusement, et très rapidement, nous avons demandé, avec mon avocat, à être entendus par la police pour que les choses soient très claires. J'ai donc été entendu sous le régime de l'audition libre à la PJ de Versailles. C'était un énorme soulagement en sortant parce qu'ils m'ont dit qu'il n'y avait pas de plainte contre moi, et ils m'ont fait comprendre qu'aucun fait précis ne m'était reproché. Dans le même temps, le PSG avait ouvert une enquête interne de deux mois. À la fin de cette procédure, ils ont annoncé qu'aucun manquement ni aucune faute n'avaient été retenus contre moi", rappelle Didier-Ollé Nicolle.

Ce dernier a récemment choisi de porter plainte contre X pour dénonciation calomnieuse auprès du procureur de la République de Versailles. "Je me suis battu avec mon avocat, ma famille, mes agents, avec pour seule volonté que mon honneur soit lavé. Je n'ai pas parlé avant parce qu'on m'a fait comprendre que des choses allaient sortir en septembre. On a cette volonté d'aller au bout pour connaître l'origine exacte des dénonciations dont j'ai été victime", explique-t-il. Et s'il indique "avoir beaucoup de fierté" d'avoir entraîné le PSG et se remémore une "année très forte en termes de résultats", Ollé-Nicolle indique que les événements vécus ont un impact sur la suite de sa carrière. "Il y a eu de la suspicion, on ne va pas se le cacher. En cours de saison, j'ai été contacté par Maxwell pour travailler avec l'UEFA, avec l'accord du PSG. J'ai perdu cette piste. J'ai perdu plusieurs années de contrat aussi car le soir de la victoire en Coupe de France, Leonardo m'a annoncé qu'il souhaitait me rencontrer pour discuter de l'avenir. J'avais aussi des contacts avec un club de D1 à l'étranger et en Ligue 2. Cette affaire a eu des conséquences très dures à vivre sur ma vie d'entraîneur... Mais je suis toujours debout, optimiste et passionné", termine-t-il.

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