Foot National
·9 avril 2025
PSG - Aston Villa : de la Remontada aux trophées hexagonaux, le passage contrasté d'Unai Emery à Paris

In partnership with
Yahoo sportsFoot National
·9 avril 2025
Ce mercredi 9 avril, l'Espagnol Unai Emery va retrouver en Ligue des champions un Paris Saint-Germain qu'il a dirigé entre 2016 et 2018. Retour sur son bilan dans la capitale.
L'été 2016 marque une nouvelle ère au Paris Saint-Germain. Après trois années sur le banc du club de la capitale, Laurent Blanc est invité à partir tandis que la superstar suédoise Zlatan Ibrahimovic met un terme à son aventure parisienne débutée en 2012. Les responsabilités offensives sont alors confiées à Angel Di Maria, Javier Pastore et surtout Edinson Cavani, enfin recentré dans l'axe de l'attaque par Unai Emery, désigné pour succéder au Président. À cette époque, le technicien espagnol a la cote, puisqu'il vient tout juste de glaner sa troisième Ligue Europa consécutive avec le FC Séville. Si l'ancien milieu de terrain à la modeste carrière de joueur a été choisi, c'est donc pour fissurer le plafond de verre européen d'un PSG sans cesse repousser aux portes du dernier carré de la Ligue des champions avec Laurent Blanc. Le tout, avec un style de jeu tourné vers l'avant.
Si son mandat parisien débute par un premier titre, avec le Trophée des Champions remporté face à l'Olympique Lyonnais au début du mois d'août, de premiers couacs apparaissent (déjà). Le recrutement, tout d'abord : le milieu de terrain polonais Grzegorz Krychowiak et les offensifs Jesé et Hatem Ben Arfa, arrivés en provenance du FC Séville, du Real Madrid et de l'OGC Nice, ne parviennent pas à convaincre et s'imposer dans la capitale et feront, un peu plus tard, figure de véritables flops. L'ex-Aiglon, sorti d'une saison spectaculaire avec les Aiglons, sera même écarté par le technicien ibérique par la suite. Le projet de jeu, ensuite, en prend un coup. Débarqué en France avec l'idée d'instaurer un 4-2-3-1 chez les champions en titre, Unai Emery fait finalement marche arrière après plusieurs tentatives. Pour le reste de l'exercice, sa formation évoluera en 4-3-3. L'incertitude règne également dans les cages, où Alphonse Areola et l'Allemand Kevin Trapp se succèdent à tour de rôle.
Enfin, les résultats déçoivent. Battu dès la troisième journée par l'AS Monaco, Paris est relégué à la troisième place de la Ligue 1 à mi-saison et à la seconde derrière Arsenal en Ligue des champions. Mais la trêve hivernale semble avoir fait du bien aux partenaires de Thiago Silva, qui montent en puissance. Preuve en est au mois de février, avec de véritables leçons infligées à l'Olympique de Marseille au Vélodrome en championnat (5-1) et surtout contre le FC Barcelone de Lionel Messi, Neymar et Luis Suarez en huitième de finale aller de Ligue des champions (4-0). Mais le chef d'oeuvre face au Barça, considéré comme le match référence de l'ère Emery à Paris, est anéanti quelques semaines plus tard par la fameuse Remontada subie au Camp Nou (1-6). L'humiliation qui entâche pour de bon son passage dans la capitale, malgré une razzia de trophées hexagonaux.
Si son PSG est coupé dans son règne hexagonale par un impressionnant et spectaculaire Monaco, sacré champion à l'issue de la saison 2016-2017, Unai Emery remporte au total 7 titres en deux ans : deux fois la Coupe de France, deux fois la Coupe de la Ligue, deux fois le Trophée des Champions et une fois le Championnat. Mais comme souvent pour un entraîneur à Paris, le juge de paix est la Coupe d'Europe. Et pour sa deuxième saison, l'ancien coach du Spartak Moscou et de Valence se manque à nouveau sur la scène continentale. Malgré un recrutement XXL durant l'été 2017, avec les arrivées notamment de Neymar et Kylian Mbappé, le triple vainqueur de la Ligue Europa se heurte cette fois-ci au Real Madrid, toujours au stade des huitièmes de finale (1-3 ; 1-2). Pas aidé par la blessure du phénomène brésilien entre l'aller et retour, Unai Emery est également critiqué pour avoir laissé son capitaine Thiago Silva sur le banc lors de la première manche au Santiago-Bernabéu.
Recruté pour faire passer un cap au PSG en C1, le Basque n'aura donc pas fait mieux que ses prédécesseurs Carlo Ancelotti et Laurent Blanc. Il aura même fait pire. Deux désillusions qui condamnent pour de bon son aventure parisienne. Fin avril 2018, Unai Emery annonce qu'il ne poursuivra pas la saison suivante, qu'il passera sur le banc d'Arsenal en Angleterre. Son mandat contrasté a de quoi laisser des regrets. Nommé meilleur entraîneur de Ligue 1 en 2017-2018, le natif de Fontarrabie n'est pas totalement parvenu à imposer son style tactique au Parc des Princes, tout en affichant des difficultés à gérer un vestiaire gorgé de stars. À l'avenir, le prédécesseur de l'Allemand Thomas Tuchel s'en est donc allé du côté de Londres pour prendre en main les Gunners (2018-2019) sans grand succès, avant de renouer avec un quatrième titre en Ligue Europa avec Villarreal (2020-2022) puis de redonner des couleurs à Aston Villa depuis 2022. Jusqu'à lui faire retrouver la Ligue des champions puis lui faire atteindre les quarts de finale de la C1 pour la première fois depuis ... 1983.
Retrouvez l'actualité du monde du football en France et dans le monde sur notre site avec nos reporters au coeur des clubs.