PSG 2-2 MHSC : L’esprit Paillade était là ! | OneFootball

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·5 novembre 2022

PSG 2-2 MHSC : L’esprit Paillade était là !

Image de l'article :PSG 2-2 MHSC : L’esprit Paillade était là !

Dans le sillage d’une défaite âpre face au Paris FC (1-3), les féminines du Montpellier Hérault avaient un sacré défi à relever, ce samedi, pour relancer la machine face au PSG. Plusieurs cadres, dont Charlotte Bilbault et Marion Torrent, manquaient à l’appel. Mais dans une rencontre riche en buts et en sensations, les Languedociennes ont su se remettre sur le droit chemin, en allant chercher au forceps un match nul plus qu’encourageant…

La partie débute sur un rythme enlevé, les Parisiennes s’offrant les premières situations intéressantes en se rapprochant petit à petit de la cage de Lisa Schmitz. Après un premier débordement dangereux de Sakina Karchaoui, stoppée par Lakrar (6′), les Franciliennes enchaînent avec une bonne percée de Kadidiatou Diani, qui profite d’un espace laissé par Luna Gevitz et Océane Deslandes, pour servir Sandy Baltimore. Cette dernière contrôle dos au but, pivote sur elle-même, mais échappe la balle (11′).


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Aux abords de la 20ème minute cependant, c’est le MHSC qui rentre dans un temps fort, en amenant de plus en plus la pression dans le camp adverse. Cela se manifeste d’abord par quelques centres pas (ou mal) repris dans la surface. Le bloc est haut et sur un renvoi aux 6 mètres, Dominika Škorvánková réussi à chiper la balle et servir Nérilia Mondésir sur sa gauche. La Grenadière ne loupe pas l’occasion de faire sa spéciale: lancée dans sa course, elle se remet sur son pied droit et frappe fort au premier poteau. Sarah Bouhaddi touche le ballon, mais ne peut l’empêcher d’aller au fond (24′) !

L’avantage au score ne tiendra toutefois longtemps. Les Parisiennes sont piquées au vif et réagissent par l’entremise de Diani. Elle déborde à gauche, Cyrielle Blanc tente de tacler devant elle et dévie le ballon, qui monte en cloche. À la réception, Lisa Schmitz et Celeste Boureille se gênent et Sandy Baltimore propulse la balle relâchée au fond des filets (32′).

La fin de première période sera globalement dominée par le PSG, avec comme seule exception notable, une action litigieuse dans la surface francilienne, où Léa Khelifi est déséquilibrée par Oriane Jean-François (41′). Mais l’arbitre reste impassible.

Au retour des vestiaires, c’est la foudre qui s’abat sur le MHSC. Les joueuses de Gérard Prêcheur multiplient les offensives dangereuses et c’est finalement Jackie Groenen, laissée seule par l’arrière-garde pailladine devant la surface, qui permet au PSG de prendre le contrôle (49′). Et peu après, Diani, lancée dans la profondeur et résistant à Gevitz et Lakrar, décoche une lourde frappe sur le poteau (51′).

On pourrait croire que le MHSC est parti pour perdre ce match par plus d’un but d’écart. Mais, au fur et à mesure que le second acte avance, la dynamique parisienne faiblit. Lakrar tente sa chance de loin (65′). Puis c’est au tour de Nérilia Mondésir, bien placée dans la surface, d’être accrochée par Jackie Groenen (72′). Toujours pas de coup de sifflet, mais Montpellier semble bien sortir la tête de l’eau.

Schmitz évite toutefois à ses partenaires d’être cueillies à froid, d’un superbe arrêt face à Grace Geyoro (77′). Plus on avance, plus les deux équipes sont désorganisées, sans que l’intensité ne baisse. Après plusieurs petites opportunités sur CPA, les Montpelliéraines glanent finalement un nouveau coup-franc lointain, et c’est Océane Deslandes qui se tient prête à le tirer. Son ballon monte haut dans le ciel de Saint-Germain. Celeste Boureille est à la réception. La recrue estivale décoche une tête, qui lobe Bouhaddi (87′). Le score, de 2-2, ne bougera plus jusqu’à l’issue du temps additionnel.

Au final, c’est à la faveur d’une prestation teintée de résilience et de solidarité, doublée d’une volonté de se sublimer face à un adversaire plus fort, que nos féminines ont su obtenir ce précieux point du nul. Un match estampillé « esprit Paillade« , qui permet aux Orange-et-Bleues de rester à distance respectable du podium, en plus de rebooster leur confiance.

LA COMPO

Schmitz – Lakrar, Gevitz, Deslandes – Robert (Mbakem-Niaro, 83′), Blanc (Coquet, 95′), Boureille, Belloumou – Khelifi (Alexander, 74′), Mondésir (Mpome, 74′), Škorvánková.

LES TROIS POINTS À RETENIR

1) Une résilience payante

Face à un adversaire tel que le PSG, il est toujours important pour Montpellier de savoir faire le dos rond, en gardant la bonne attitude pour saisir les bonnes opportunités qui se présentent. Collectivement, l’alternance entre temps forts inspirés et authentiques passages à vide a été extrêmement intense cet après-midi. Aussi bien capables de prendre les commandes du match à mi-chemin de la première période, que de se retrouver balayées au retour des vestiaires, les joueuses de Yannick Chandioux ont su souffrir et se relever ensemble, pour finalement amener le doute chez l’opposant parisien.

Un constat qui se reflète dans bon nombre de performances individuelles, avec en premier lieu, celle de Celeste Boureille. Impliquée sur le premier but adverse où elle gêne la sortie de Schmitz, on peut également lui imputer une part de responsabilité sur le second, où elle vient s’agglutiner aux côtés de Gevitz et Lakrar sur la porteuse de balle Geyoro, laissant libre Groenen à l’entrée de la surface. Mais malgré tout ça, elle a finalement su retrouver le fil de son match, demeurant appliquée dans les duels, taclant beaucoup sans pour autant commettre trop de fautes. Et cette résilience a fini par payer, avec ce but salvateur inscrit de la tête sur le coup-franc de Deslandes. En voyant la fin du match se rapprocher, Yannick Chandioux aurait pu faire le choix de sortir la Californienne. Mais il lui a fait confiance jusqu’au bout, et Boureille a su le lui rendre.

La rencontre fut également tortueuse, mais belle, pour Océane Deslandes. Elle aussi a connu des moments difficiles dans ce match, se retrouvant souvent prise à défaut par la vitesse et la puissance de Kadi Diani. Pour autant, la Mayennaise a su garder la tête froide, jusqu’à finalement délivrer une nouvelle fois le MHSC sur un de ses coup-francs splendidement tirés. Une quatrième offrande décisive cette saison, qui la propulse seule au sommet du classement des meilleures passeuses de la D1 féminine.

Pêle-mêle, on peut aussi citer Nérilia Mondésir, qui après des performances en demi-teinte contre Bordeaux ou le Paris FC, a su retrouver des couleurs face à une grosse cylindrée du championnat. Le genre de prestation qui aide à confirmer son nouveau statut de principale menace offensive du Montpellier Hérault. Dominika Škorvánková, pas souvent à la fête cette saison dans un rôle de piston gauche qu’elle maîtrise mal, a elle aussi su saisir son opportunité de rebondir aujourd’hui. Titulaire un cran plus haut en tant qu’ailière, elle a pu ainsi davantage se concentrer sur ses tâches offensives, avec moins de courses à faire et la possibilité de repiquer dans l’axe pour distiller des bons ballons à ses partenaires. C’est elle qui sert Mondésir sur son but. À ses côtés, Inès Belloumou a bien joué sa partition dans le couloir gauche, avec une bonne gnaque défensive et des centres intéressants. Ces trois joueuses, qui chacune avaient des choses à prouver cet après-midi ont ainsi su répondre présent en se mettant au diapason d’une équipe pleine de caractère.

Ultime symbole de cet esprit d’abnégation, la sortie de Cyrielle Blanc (titularisée en l’absence de Charlotte Bilbault) à la 95ème minute. Exténuée et prise de crampes quelques instants après avoir décoché la dernière frappe Montpelliéraine du match (94′), la jeune milieu défensive, bien que quelque fois dépassée par l’intensité de la rencontre, a su multiplier les efforts pour participer à la remontée au score de son équipe et ce, jusqu’à l’épuisement. À seulement 19 ans, elle s’affirme encore comme une pièce à part entière de la rotation languedocienne.

2) Schmitz et Lakrar, les essentielles

Avec 10 buts encaissés cette saison en 7 rencontres, le MHSC est loin de posséder l’une des meilleures défenses du championnat. Pour autant, il serait malvenu de mettre ce résultat sur le dos de sa gardienne Lisa Schmitz. Si, cet après-midi encore, une mésentente avec l’une de ses joueuses de champ est venue émailler sa prestation, reste qu’une gardienne moins alerte n’aurait peut-être pas été en mesure de conserver le point du nul pour sa formation.

Au total, l’Allemande a réalisé 6 arrêts, dont certains particulièrement ardus, face à Groenen (46′) ou Geyoro (77′). Et c’est sans oublier la toute fin de rencontre, où ses sorties justes ont amené une sensation d’assurance bienvenue, dans un climat assez chaotique. Une rencontre qui permet de rappeler que, Gabrielle Lambert étant gravement blessée et les autres gardiennes restant peu expérimentées, la bonne santé de Schmitz et la régularité de ses performances sont deux atouts absolument indispensables pour le Montpellier Hérault.

En parallèle, Maëlle Lakrar mérite elle aussi d’être saluée. Si la défenseuse a, comme ses partenaires Gevitz et Deslandes, parfois souffert face aux attaquantes de calibre international que sont Baltimore ou Diani, elle a malgré tout su garder un certain allant dans les duels. Repositionnée plus haut après les rentrées de Mpome et Alexander, elle a montré de belles choses balle au pied, exploitant les espaces et maintenant la pression sur le bloc parisien. Cette capacité à endosser plusieurs rôles en fonction du scénario de la rencontre fait ainsi de l’ex-Marseillaise (récemment élue joueuse du mois d’octobre sur le site officiel du club) un rouage important du collectif montpelliérain, qui peut aussi bien s’appuyer sur elle pour couper les actions adverses que pour faire le liant entre l’arrière-garde et les joueuses offensives sur les phases de construction.

3) Deux penaltys non sifflés pour le MHSC ?

Dans cette rencontre qui semblait pouvoir basculer d’un rien, les deux camps pourront se raccrocher à certains faits de jeu au moment de dresser le bilan de leur après-midi. Côté Parisien, le poteau trouvé par Diani (51′) laissera d’immenses regrets, tant cette opportunité paraissait avoir tout d’un potentiel but du K.O pour les locales. Mais chez les Pailladines, ce sont les deux actions litigieuses dans la surface adverse, par Khelifi (41′), puis Mondésir (72′), qui devraient occuper les pensées. Si l’on peut accorder au corps arbitral que nos joueuses sont tombées un peu facilement sur les deux chocs, reste que les ralentis ont prouvé que les contacts qui les ont déséquilibrées étaient bien réels.

Les deux actions auront au moins eu le mérite d’illustrer la capacité des visiteuses à amener, souvent par les côtés, le danger dans la surface parisienne. Certes, on regrettera un certain manque de présence face au but pour concrétiser ces phases d’attaque. Mais malgré tout, le fait d’avoir fait autant douter une équipe telle que le PSG demeure, en soi, une vraie satisfaction.

Au final, on peut penser que cette confrontation face aux joueuses de Gérard Prêcheur était peut-être la meilleure des opportunités pour se rassurer côté MHSC. En retrouvant rapidement leur verve face à un gros poisson, les Héraultaises ont ainsi vite remis leur exercice 2022/23 sur de bons rails, maintenant notamment le contact avec le PFC, accroché hier par Bordeaux (1-1). Quatre points séparent les deux équipes, alors que locatrices du Stade Charléty devront encore faire face à Lyon et au Paris Saint-Germain d’ici décembre et la fin de la phase aller.

La prochaine rencontre des Montpelliéraines sera un rendez-vous à domicile, le 19 novembre prochain face à Soyaux. À Grammont, la victoire sera évidemment obligatoire pour le MHSC, alors que leurs opposantes charentaises flirtent actuellement avec la zone de relégation.

Crédits photos: MHSCFOOT.COM

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