« Prendre le brassard pour donner l’exemple ? Avec plaisir », Victor Lobry nouveau capitaine de l’Amiens SC ? | OneFootball

Alors que le départ de Régis Gurtner est plus que jamais probable, l’Amiens SC va devoir se trouver un nouveau capitaine. Si Thomas Monconduit, qui a déjà occupé ce rôle lors de l’épopée des braqueurs, est un candidat naturel, Victor Lobry semble également cocher beaucoup de cases du portrait-robot idéal. L’intéressé se dit en tout cas prêt à assumer ce rôle. Entretien.

Victor, il y a un an, à pareille époque, vous n’aviez pas de club. On vous imagine heureux de pouvoir démarrer la préparation avec un groupe

A la même époque, j’allais m’inscrire au chômage. C’est forcément beaucoup mieux qu’il y a un an. Même si je ne pensais pas que ça allait durer longtemps (sa période sans club, NDLR). C’est comme ça, je suis content d’être là avec les coéquipiers. Tout le monde est heureux. Même si c’est la préparation, tous les matches comptent, tous les entraînements comptent. J’espère être compétitif le plus rapidement possible.

On mesure le chemin parcouru quand on reprend une préparation dès le début avec un club et quand on se rappelle où on était un an plus tôt ?

Oui, après, j’essaie de laisser ça derrière moi aussi. Mais forcément, ça fait partie de ma carrière, ça fait partie de ma vie maintenant. À moi de m’en servir. Ça m’a permis aussi de bosser d’autres choses pendant le temps libre que j’ai eu. Je pense qu’avec le recul, ça m’a sûrement fait du bien. Mais que ça reste derrière moi.

Avez-vous été un peu frustré par la coupure alors que vous commenciez à prendre le rythme ?

Ça m’a coupé un peu dans l’élan. J’arrivais sur 15 matchs, c’est là où on commence à se sentir bien. Mais là où j’ai appris aussi, c’est qu’il y a un temps pour tout. C’était le temps de la pause et il faudra être prêt le 8 août maintenant. Cela ne sert à rien d’être prêt quand il n’y a pas de match. J’avais un peu de mal à le comprendre avant.Les pauses font aussi partie de la saison.

A lire aussi >> « Il serait là si son cas avait été réglé », Omar Daf évoque le dossier Régis Gurtner, qu’il « ne maîtrise pas »

De l’extérieur, on peut avoir un peu de crainte à propos de ce qui se passe sur ce début de saison avec un groupe encore réduit, aucun véritable cadre sur l’aspect défensif. Le comprenez-vous et voyez-vous les choses de la même manière ?

Quand on est à l’extérieur, on cherche tout le temps à tout analyser. Nous, ce n’est pas notre job. On est sur le terrain, on doit être performant, que ce soit avec des jeunes ou des anciens. Les jeunes apportent aussi la fraîcheur nécessaire au sein d’un effectif. On prend les forces de tout le monde pour avancer le plus loin possible avec les joueurs autour de nous.

Le vestiaire a perdu trois cadres avec les départs de Régis (Gurtner), Alexis (Sauvage) et Sébastien (Corchia). Vous sentez-vous prêts à prendre plus de responsabilités ?

Forcément. Le nombre de matches et le nombre d’années parlent pour certains d’entre nous. A nous d’être exemplaires. Ce n’est pas forcément un rôle qui doit se chercher, se décréter, ça doit se faire naturellement. On a envie d’aller vers l’avant, de tirer tout le monde vers le haut. Peu importe qui aura le maillot, il faudra qu’on tire tous dans le même sens pour gagner des matches.

Anthony Bibard/FEP/Icon Sport

Le brassard peut-il vous intéresser ?

J’ai toujours eu ce côté plus collectif qu’individuel. S’il faut prendre le brassard pour donner l’exemple, c’est avec plaisir. C’est toujours un honneur de porter le brassard, peu importe où. C’est un rôle qui peut me convenir. On verra ce que le coach décide. Après, si Régis revient je lui laisse avec grand plaisir.

Un Picard capitaine de l’Amiens SC, ça aurait tout de même un certain sens…

C’est sûr que symboliquement, il y a du sens. Avec le nombre de matches, c’est peut-être aussi un moment important dans une carrière pour prendre des responsabilités. On peut aussi prendre des responsabilités sans avoir le brassard. Ce n’est pas ce qui fait forcément de nous un leader.

Propos recueillis par Romain PECHON

Crédits photo : Christophe Saidi/FEP/Icon Sport