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Le Petit Lillois

·23 juin 2024

Portrait : Jérémie Bréchet au LOSC, de capitaine à guide

Image de l'article :Portrait : Jérémie Bréchet au LOSC, de capitaine à guide

Intronisé seul à la tête de l’équipe première du LOSC, Bruno Genesio voit son staff se garnir au fil des semaines. Jérémie Bréchet est l’un des derniers arrivants, débarquant directement de l’Olympique Lyonnais.

Débarqué seul à la tête de l’équipe première du LOSC, Bruno Genesio (57 ans) constitue son staff technique au fil des semaines. Après Dimitri Farbos (adjoint) et Nicolas Dehon (entraîneur des gardiens), il a renforcé sa garde rapprochée avec Jérémie Bréchet (adjoint) et Antonin Da Fonseca (préparateur physique), recrutés, comme l’a soufflé L’Equipe, en provenance de l’Olympique Lyonnais dans l’équipe de Pierre Sage. Retraité des terrains depuis 2018, le deuxième adjoint de Bruno Genesio a passé toutes ses gammes chez les Gones qu’il quitte donc pour la toute première fois dans sa jeune carrière sur les bancs.


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Un capitaine de route

Au contraire de Dimitri Farbos, dont le portrait est à retrouver sur le site, Jérémie Bréchet (44 ans) a vécu vingt années de carrière dans la peau d’un football professionnel. Natif de Lyon, il a été formé à l’Olympique Lyonnais où il a d’abord remporté le championnat des centres de formation en 1998. Rapidement promu dans l’équipe première, il s’est imposé en Ligue 1 dans la position de latéral gauche jusqu’à connaître trois sélections en équipe de France avec Roger Lemerre. Il remporte la Coupe des confédérations, est double champion de France avec l’OL (2002 et 2003) aux côtés de Juninho ou Sonny Anderson puis file en Italie. À l’Inter Milan à l’été 2003, il réalise une saison en deçà de ses attentes, victime d’une blessure et d’un changement d’entraîneur. Cette expérience ne durera qu’une année, mais perdurera à la Real Sociedad où il connaîtra le même sort sur deux saisons pour une vingtaine de matchs disputés. Replacé en défense centrale, il rebondit au FC Sochaux-Montbéliard. Il s’y impose sur le terrain autant que dans le vestiaire, portant désormais le brassard de capitaine. C’est avec celui-ci qu’il soulève la Coupe de France en 2007. Une pige au PSV Eindhoven puis un retour à Sochaux, il enchaînera ensuite à Troyes (2012-13) puis à Bordeaux (2013-14) avant de conclure sa carrière au Gazélec Ajaccio. Après vingt ans de carrière, il y met un terme en 2018, le brassard sur le bras.

À Sochaux comme en Corse, Jérémie Bréchet était considéré comme un leader de poids au sein du vestiaire : « Le capitaine, c’est celui qui tire le groupe vers le haut soit parce que c’est un exemple soit parce qu’il a un fort tempérament, un fort caractère. C’est celui qui sait comment gérer les moments difficiles, qui sait montrer le bon chemin, celui sur lequel l’équipe peut se reposer quand ça va mal. Il doit être fiable et savoir toujours faire en sorte que l’effectif soit raisonné. […] Celui qui pense qu’être capitaine, c’est avoir du pouvoir se trompe », confiait-il en 2021 dans un entretien accordé à Foot Mercato.

Un retour aux sources salvateur

Exilé en Corse pendant quatre longues années, Jérémie Bréchet annonçait la couleur à la fin de sa carrière : « J’ai des projets, pour l’instant rien d’arrêté, je vais rentrer chez moi (du côté de Lyon, ndlr) et je vais prendre le temps de la réflexion », déclarait-t-il en 2018 sur le plateau de Foot è Basta. Cette réflexion aura duré quelques mois avant qu’il ne renoue avec son passé, l’Olympique Lyonnais. Comme Sebastien Pennacchio à son retour Lille, il débute dans les catégories jeunes (U12, U13) puis se mue en adjoint au sein de l’équipe réserve avant d’endosser le rôle d’entraîneur chez les U19 à l’été 2023. Quelques mois plus tard, il assurait l’intérim avec Sonny Anderson et Jean-François Vulliez à la tête de l’équipe première, comblant le vide laissé par Laurent Blanc, Franck Passi et Philippe Lambert, tous trois limogés. Il fit alors le yoyo, retrouvant son poste chez les jeunes avant d’intégrer le staff technique de Pierre Sage en novembre (le 30), alors que Fabio Grosso n’avait pas tenu bien longtemps à son poste.

Une ascension rapide, ce n’est pas réellement ce qu’avait prévu Jérémy Bréchet : « C’est vrai que la vie, que tu sois un footballeur ou un coach, elle demande beaucoup d’adaptation. Ce n’était pas prévu comme ça, mais on est là pour donner ce que l’on a à donner. On va se battre aux côtés des joueurs pour revenir là où le club doit être. Aujourd’hui, c’est une étape qui vient vite, mais je la prends avec beaucoup d’enthousiasme », confiait-il à l’équipe de communication de l’Olympique Lyonnais (voir ci-dessous).

Jérémie Bréchet : Interview à l’OL

De capitaine à guide

Au plus près de Pierre Sage, Jérémie Bréchet a pleinement contribué au retour en forme de l’Olympique Lyonnais. Une expérience vécue en parallèle de son apprentissage et l’obtention du BEFF, diplôme permettant d’entraîner une équipe senior (D2 féminine, ou encore jusqu’en Régional 1). Plutôt axé sur le travail défensif, il est aussi et surtout très proche des joueurs qu’il accompagne : « La position de Jérémie est très importante dans notre organisation. Il agit sur les joueurs, les associations de joueurs, quand moi, je suis plutôt dans la logique globale de l’équipe et du groupe. Il se fait le relais des détails, le relais des associations et il a un impact très fort sur les joueurs. En plus, je pense qu’il est complètement légitime pour faire cette chose-là », détaillait Pierre Sage, entraîneur de Gones, au cours de la saison pour évoquer le travail de Jérémie Bréchet.

Désormais, c’est à Lille sous la houlette de Bruno Genesio que l’ancien Sochalien va poursuivre son parcours. Le staff technique retrouvera très bientôt (25/26 juin) les pavés du Domaine de Luchin pour débuter le marathon qu’est une saison en Ligue 1. Son passé de joueur pourrait lui permettre de prendre la suite de Paulo Ferreira, dont la proximité avec les Dogues, et plus particulièrement les défenseurs, avaient été vantés lors de l’exercice écoulé.

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