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·6 mars 2025

Portrait – Destin Banzouzi (US Orléans), une Guêpe prête à piquer

Image de l'article :Portrait – Destin Banzouzi (US Orléans), une Guêpe prête à piquer

La saison du déclic ? Enfant du Blois Foot 41, Destin Banzouzi évolue depuis ses 15 ans sous les couleurs de l’US Orléans. À l’USO, l’attaquant de 21 ans a tout connu, ou presque. Après avoir gravi les échelons un à un jusqu’à l’équipe réserve en National 3, le Blésois d’origine lorgne désormais sur l’équipe première et le monde professionnel. La tête sur les épaules après un parcours semé d’embûches, le jeune avant-centre s’en rapproche doucement mais sûrement grâce à sa persévérance. En attendant de totalement exploser, portrait d’une Guêpe prête à piquer.

Une carrière de joueur ne tient pas toujours à grand-chose. À un choix près, parfois. Celui du club rejoint, d’un départ, d’une prolongation ou … d’un poste choisi à l’enfance. S’il rayonne aujourd’hui sur le front de l’attaque de la réserve de l’US Orléans en National 3, Destin Banzouzi peut en témoigner. Initialement, l’avant-centre de 21 ans s’était épris du rôle de gardien de but lors de ses premiers pas balle aux pieds. « À l’époque, mon joueur préféré était Steve Mandanda », confie ce fan de l’Olympique de Marseille, qui a débuté à ses 5 ans au Blois Foot 41, le club de sa ville.


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« Mais mon père ne voulait pas que je joue à ce poste, sourit-il. Il n’y a qu’un seul gardien qui joue et pour lui, je n’allais pas m’épanouir à ce poste. Moi j’étais contre ! Je me souviens de la discussion qu’on avait eu, c’est comme si c’était hier, j’étais en larmes », rigole encore le jeune joueur, finalement replacé attaquant par ses éducateurs de l’époque. Un coup du destin pour Banzouzi, qui s’épanouit dans ce secteur offensif au fil des ans et des catégories. Jusqu’à être repéré à ses 15 ans. Courtisé par l’US Orléans, le Dijon FCO et la Berrichonne de Châteauroux, le Blésois d’origine choisit alors le projet « le plus pertinent » pour son développement : celui de l’USO. Une question de proximité (une soixante de kilomètres séparent les deux villes) mais aussi de « repères » pour avoir régulièrement affronté les Guêpes. « C’était un club déjà un peu familier », avoue le futur Orléanais.

« J’étais au fond du trou »

Alors direction Orléans pour poursuivre la progression et passer un cap. Ou pas … Ses premiers pas au centre de formation démarrent pourtant sous les meilleurs auspices. Mis dans les « meilleures dispositions » avec des U16 R1 tout juste relégués depuis le Championnat U17 National, Destin s’éclate, tant dans « l’épanouissement, les performances et l’apprentissage … C’était vraiment un bon début de formation. Comme j’étais un petit peu en avance sur ceux de ma génération, j’avais pu gratter quelques matchs avec les U19 Nationaux dès ma première année », souligne-t-il également. Mais en 2020, le Covid passe par-là. « Ce fut la première chose imprévisible », souffle le jeune joueur.

Car « ça a un peu bouleversé les choses. À la suite de ça, j’ai subi une rupture du ligament à une cheville. Ce n’est pas une blessure hyper méchante, mais ça tout changé dans mon parcours à l’USO. Quand je suis revenu de cette blessure, il y avait une équipe qui était lancée, qui tournait bien, le coach avait son plan en tête, son effectif, … Je n’étais plus trop considéré, ce fut un peu compliqué. J’avais aussi été lâché par mes agents de l’époque. J’étais au fond du trou. Psychologiquement, je n’avais jamais encore connu l’échec », se remémore-t-il au sujet de son « parcours semé d’embûches. » Autant de vents contraires dont Destin s’est servi pour se prendre en main.

Au contact de l’équipe professionnelle

Dans ces périodes « difficiles » traversées, « c’est là où j’ai le plus progressé mentalement, où j’ai énormément mûri aussi. J’ai compris beaucoup de choses et appris de ces échecs. Et c’est ça qui a conditionné mon retour : j’ai toujours cru en moi, en mes capacités, j’ai énormément travaillé. Aujourd’hui, je suis un peu revenu des enfers », affirme le buteur, aujourd’hui en plein moyen de ses capacités. Déterminé à devenir professionnel, que ce soit « dans six mois, dans un an, dans trois ans, à l’US Orléans ou ailleurs », l’attaquant aux 8 buts en 15 matchs de N3 cette saison s’offre même régulièrement du temps aux entraînements auprès de l’équipe première entraînée par Hervé Della Maggiore. Ce qu’il entrevoit comme « une récompense » en attendant ses premières minutes de jeu en National.

Les séances auprès des seniors sont pour le moment l’occasion d’étaler ses qualités, à savoir « le jeu dos au but, la vitesse et l’adresse devant le but. » Mais aussi de travailler ses axes de progression : « Mon jeu de tête. Par rapport à ma taille (1,88 m), je pense que je devrais marquer plus de but de la tête. Ma première touche aussi, qui peut parfois me mettre en difficulté. Ma mobilité également. Et enfin, mon travail défensif. » Le tout, en s’inspirant d’un certain Cristiano Ronaldo … « Je suis un fan inconditionnel. On m’a souvent chambré sur ça au centre de formation. Ronaldo, c’est même mon fond d’écran », glisse tout sourire l’Orléanais.

Du Portugais, le Franco-Congolais scrute « sa préparation, sa mentalité, sa manière d’aborder les matchs, …  Mais ce n’est pas que je mimétise. Je n’essaie pas de copier mon jeu sur le sien », précise-t-il. Attentif à « tous les attaquants », d’Erling Haaland à Evann Guessand en passant par le légendaire Thierry Henry, Destin Bangouzi veut se forger sa propre histoire, soutenu par un cercle « assez fermé » composé de ses parents, de ses frères et sœurs et de ses amis. « C’est ma source de soutien et de motivation au quotidien. C’est aussi pour eux que je veux réussir », confie-t-il. Prête à piquer, la Guêpe de l’US Orléans a sa petite idée pour y parvenir définitivement dans le monde pro : « Ne pas se prendre pour quelqu’un d’autre, toujours se remettre en question et se croire au-dessus des autres ».

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