Pierre Rondeau fait le point sur tout ce qui peut se passer pour les Girondins : “Si en juillet rien n’est fait, Bordeaux jouera en N3 en août prochain” | OneFootball

Pierre Rondeau a fait le point sur tout ce qui peut se passer pour les Girondins de Bordeaux à partir de la semaine prochaine, des suite du retrait de King Street.

« Dans la procédure de protection du tribunal de commerce, il y a trois niveaux, voire quatre. La première est la procédure de sauvegarde, la moins dommageable. C’est la procédure de négociations, avec un mandataire qui va se charger de mettre d’accord les créanciers, ceux qui ont prêté de l’argent à Bordeaux. Cela peut durer 12 mois maximum, et il peut y avoir une procédure accélérée de trois mois. Quasiment à chaque fois on trouve un arrangement et on sauve l’entreprise.

Deuxième niveau, la procédure de redressement judiciaire. Là, c’est un peu plus dommageable. Le mandataire va constater que l’entreprise est en grande difficulté financière, mais il y a une solution : alléger les finances, les dépenses, la masse salariale, accepter une relégation administrative en Ligue 2… mais en tout cas le club est sauvé.

Le troisième niveau, c’est la liquidation judiciaire. Là, c’est la pire solution. Le mandataire décrète que l’entreprise est insolvable, ne peut pas être sauvée, que la dette est trop importante, que personne ne pourra venir les Girondins. Alors, on retournera en National.

Le premier élément, c’est quand bien même il y a une procédure de protection, le club jouera la fin de saison. Il n’y a pas de relégation possible cette saison. Ce qui est sûr c’est que la saison d’après, la DNCG va regarder ce qui se passe en juillet-août. La DNCG devra prendre une décision en juillet pour savoir si Bordeaux peut rester, ou si Bordeaux doit partir.

Le mandataire va constater les finances, les dérèglements. En 2019, on parlait quand même de 73M€ de dettes. Il y a eu ensuite le Covid, le PGE, la perte de Mediapro… La dette pourrait monter à 90M€. Si d’ores et déjà le mandataire constate que ce sera très compliqué, s’il constate qu’aucun investisseur ne sera intéressé par la marque bordelaise, pour venir racheter la dette, couvrir la dette, remplacer King Street, la DNCG prendra malheureusement la décision en juillet de dire au-revoir. Il reste un espoir. Aujourd’hui, on ne peut pas dire que Bordeaux a coulé. Mais si en juillet rien n’est fait, Bordeaux jouera en National 3 en août prochain ».

La Chaine L’Equipe

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