Philippe Hinschberger (Amiens SC) : « Si on me vire, ce ne sera pas la révolution » | OneFootball

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·31 mars 2023

Philippe Hinschberger (Amiens SC) : « Si on me vire, ce ne sera pas la révolution »

Image de l'article :Philippe Hinschberger (Amiens SC) : « Si on me vire, ce ne sera pas la révolution »

Alors que l’Amiens SC traverse une incroyable crise de confiance et de résultats depuis plusieurs mois, Philippe Hinschberger entend maintenir le cap, même s’il se sait naturellement menacé. Assurant que son cas personnel ne « l’empêche pas de dormir », le technicien de 63 ans revient aussi sur l’épisode de la banderole à son encontre lors de la réception de Rodez.

Une situation délicate pour l’Amiens SC

Même s’il refuse de sombrer dans le catastrophisme, Phillippe Hinschberger n’a pu que partager le constat d’échec lors d’un entretien accordé à nos confrères du Dauphiné Libéré. « On est clairement en manque de résultats depuis une quinzaine de matches. On a eu des occasions sur nos derniers rendez-vous mais on est gagné par la fébrilité. C’est normal quand une équipe doute. Sans parler des décisions arbitrales plus que limites en notre défaveur. Donc quand on ajoute tout ça, on marque le pas, forcément. En plus, la trêve internationale ne nous a pas forcément permis de nous remettre la tête à l’endroit. On avait huit joueurs en sélection dont certains ne rentrent qu’en cette fin de semaine. Mais on aura onze joueurs sur le terrain à Grenoble. »


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Un problème mental

S’il réfutait le manque de caractère de son équipe il y a encore peu de temps, estimant que les matches contre Guingamp et Bordeaux avaient montré que le répondant était présent, Philippe Hinschberger concède désormais un problème dans la gestion mentale : « On avait beaucoup d’attente sur la réception de Rodez et cela n’a pas tourné en notre faveur (1-3). On a pris un gros coup sur la tête. Aujourd’hui, notre grosse problématique est plus mentale que dans nos pieds. On a du mal à trouver des réponses aux paramètres négatifs d’un match. On a 37 points et il reste 10 matches. Il faudrait un cataclysme pour qu’on ne puisse pas se maintenir. Mais on était leader cet automne. Là, il faut arriver à switcher et ce n’est pas simple. Pour rester en haut, il faut continuer à se battre, à batailler. Et ça, on l’a un peu oublié. Inconsciemment, c’est comme si un peu de confort s’était installé. »

Son cas personnel ne le préoccupe pas

Si sa direction n’a pas décidé de trancher dans le vif durant la trêve internationale, Philippe Hinschberger sait pertinemment que sa position à la tête de l’Amiens SC est aujourd’hui fragilisée : « J’ai suffisamment d’expérience pour savoir que quand tu n’as pas de résultats tu es menacé. Mais ça ne m’empêche pas de dormir. Je suis en contrat jusqu’au 1er juillet, donc si on me vire, ça ne sera pas la révolution non plus à Amiens. On m’a dit qu’une banderole était sortie durant le match de Rodez où il était noté : « PH, merci et surtout au revoir ». Je trouve qu’il y a beaucoup de négatif dans l’environnement autour du club ici. Donc forcément, je suis dans la boucle. Ce n’est pas ça qui va changer ma façon de voir les choses. »

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