Philippe Hinschberger (Amiens SC) : « Pas la reprise qu’on connaît habituellement » | OneFootball

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·24 juin 2021

Philippe Hinschberger (Amiens SC) : « Pas la reprise qu’on connaît habituellement »

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A la veille du premier match de préparation et une semaine après son intronisation à la tête de l’Amiens SC, Philippe Hinschberger a accordé sa toute première interview au 11 Amiénois. L’occasion pour lui de faire le point sur cette première semaine d’entraînement et de poser un premier regard sur son effectif. Entretien.

Philippe Hinschberger, comment s’est déroulée cette première semaine à la tête de l’Amiens SC ?

Quand on arrive, on apprend à connaître assez rapidement les gens qui vont devenir vos interlocuteurs, évidemment le staff technique, le groupe des joueurs et toutes les composantes du club. Chaque club ayant son fonctionnement, la priorité quand on arrive est d’apprendre à le connaître et à le comprendre. Sur ce point, tout s’est très bien passé, notamment au niveau de la prise de contact avec les joueurs.


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Et au niveau des premiers entraînements avec le groupe, quel premier bilan pouvez-vous effectuer ?

On a repris par trois jours de tests médicaux, la première séance terrain était programmée dimanche matin. Malheureusement, on a pris trois jours de flotte, nous contraignant à nous entraîner sur le terrain synthétique, les terrains hybrides n’étant pas encore tout à fait prêts. On en rigolait avec mon adjoint (ndlr : Francis De Percin) parce qu’on ne pensait pas devoir travailler à nouveau sur un terrain synthétique, on en avait assez soupé, pour notre première semaine à Amiens alors que c’était notre réalité la moitié du temps à Grenoble ces trois dernières saisons.

Ce n’est pas ma tasse de thé de faire un match après cinq jours d’entraînement, c’est dangereux, mais il était programmé et on va donc le faire.

Globalement, ce n’est pas la reprise qu’on connaît habituellement parce qu’on a un match qui vient très très vite, dès demain (ndlr : vendredi). Ce n’est pas ma tasse de thé de faire un match après cinq jours d’entraînement, c’est dangereux, mais il était programmé et on va donc le faire. Tout le monde dit qu’on va jouer une équipe de Régional 1 mais les équipes de R1 savent jouer au football. Finalement, on a basculé depuis hier (mercredi) sur du jeu avec les gardiens. Habituellement, dans la première semaine, je ne prends quasiment jamais les gardiens pour leur laisser le temps de se préparer avec leur entraîneur spécifique. On a aussi commencé à poser les premiers concepts de jeu et pierres de ce que l’on veut voir durant la saison.

Quels sont ces concepts de jeu ?

Ce que tout entraîneur veut faire ! Jouer au sol, dans les intervalles, faire des passes, des choses très simples quand on a le ballon avec la volonté de déséquilibrer l’adversaire. La volonté est de passer par les côtés, d’être dangereux en contres. Il ne faut pas se restreindre à être une équipe de possession ou une équipe de contres. Il faut savoir répondre aux défis posés par l’adversaire, être capable de maîtriser les attaques placées avec un jeu de passes et les ressorties de balles, tout en sachant être bons en transition pour aller rapidement au but. C’est aussi être très bon sur les transitions défensives qui permettent d’éviter le danger en récupérant le ballon très rapidement et ensuite profiter du déséquilibre adverse. Le fil conducteur sera de bien occuper les côtés, s’appuyer sur l’engagement des latéraux pour trouver des joueurs lancés.

C’est quasiment devenu la norme mais on imagine que ce premier match amical arrivant rapidement vous a également amené à avoir recours à une préparation physique intégrée ?

Bien sûr ! Cette approche est venue des Portugais et des Espagnols il y a quelques années de cela. Avec l’utilisation des GPS qu’on peut utiliser en live, ce qui n’était pas notre cas à Grenoble, ça s’est un peu calmé. Franchement, je n’ai pas d’idée préconçue par rapport à tout ça. Je suis là pour placer mes idées en termes de ballon, de jeu, laissant l’aspect athlétique aux préparateurs. On a donc essayé d’intégrer au maximum le ballon mais parfois, en préparation, les périodes de course ne font quand même pas de mal. On peut quantifier précisément, travailler l’endurance fondamentale ou l’endurance de force sur des courses et la répétition des courses. Cela est plus rassurant à mes yeux.

Dans quelle condition athlétique avez-vous retrouvé votre groupe ?

Ils avaient un programme d’entretien individuel fixé par Simon (Lucq, préparateur physique). Maintenant, on n’a que cinq semaines de préparation avec un premier match amical qui arrive très vite, on a donc peut-être sauté une ou deux étapes au niveau de la préparation athlétique mais c’est lui qui pourra en parler plus précisément. A mes yeux, tout le monde est en bonne condition physique.

Après une semaine d’entraînement, avez-vous pu vous faire une idée plus précise des forces et faiblesses de votre effectif ?

C’est déjà un groupe très très jeune, sans doute le groupe le plus jeune à ma disposition depuis que j’entraîne. A Grenoble, on avait cinq six joueurs qui avaient plus de 30 ans, ici il n’y en a quasiment pas. Beaucoup de joueurs qui sont issus du centre de formation dénotent d’un très bon état d’esprit. Bien sûr tout est toujours beau et rose, tout beau, tout neuf en début de saison. Pour autant, je vois des garçons bien formés, qui sont plutôt de bons joueurs, à l’image de Mathis Lachuer, de Nathan Monzango ou bien encore Valentin Gendrey. A côté d’eux, il y a des garçons plus confirmés comme Arnaud Lusamba, Adama Diakhaby et Régis Gurtner, même s’il n’y en pas beaucoup et que le joueur de champ le plus confirmé est parti (ndlr : Alexis Blin). Il va donc falloir trouver le bon dosage mais les entraînements sont plutôt toniques et d’une bonne qualité technique. On sent que c’est un groupe jeune qui répond bien, pas avare de ses efforts et qui a du potentiel.

Tous propos recueillis par Romain PECHON

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