Philippe Hinschberger (Amiens SC) : « On s’est fait baiser comme des lapins de six semaines » | OneFootball

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·7 février 2023

Philippe Hinschberger (Amiens SC) : « On s’est fait baiser comme des lapins de six semaines »

Image de l'article :Philippe Hinschberger (Amiens SC) : « On s’est fait baiser comme des lapins de six semaines »

Excédé après la défaite de l’Amiens SC face au Metz (0-2), Philippe Hinschberger a notamment fustigé les erreurs défensives qui ont fait basculer le match en tout début de seconde période. Lassé de vivre un scénario trop similaire depuis quelques semaines, le coach amiénois peinait à avaler la pilule après la rencontre. Entretien.

Philippe, les matches se suivent et se ressemblent pour l’Amiens SC…

C’est globalement ça, oui. En plus, on leur fait un cadeau. Jusqu’au penalty, je n’ai pas vu mon gardien beaucoup s’employer, mis à part sur une tête bizarre de Kassoum Ouattara. J’étais content de la première mi-temps, du rythme que l’on a mis. On a dominé, on n’a pas lâché d’occasion, pas été en danger. On a demandé de continuer, mais on ne savait pas si ça allait être le cas. Le tournant du match, c’est le pénalty cadeau de notre part. On fait une mauvaise relance à vingt mètres des buts, on ne peut pas ce permettre ce genre de choses contre ce genre d’équipe. On fait une faute complètement inutile.


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Je ne suis pas satisfait des buts que l’on a pris, ça me fout la rage.

Je ne vois pas pourquoi on fait ce genre de cadeau alors qu’on n’est pas du tout en danger. On n’était pas en mesure d’être mené 1-0. Après, la face du match a changé. Metz s’est mis à défendre, l’a bien fait, et comme on a manqué de justesse technique… C’est la deuxième chose que je peux reprocher à mes joueurs, il y a quelques situations que l’on a mal gérées. Metz était dans son gros point fort. Je ne suis pas satisfait des buts que l’on a pris, ça me fout la rage. Ca fout en l’air tout le travail fait en première mi-temps, tout le travail de préparation du match. On s’est tiré une belle balle dans le pied avec ce premier but. Ils ne l’ont pas marqué, on leur a donné.

On ressent un vrai sentiment de gâchis…

Complètement ! On manque d’humilité, de je ne sais pas quoi sur cette action. Je ne comprends pas pourquoi on veut ressortir des ballons alors que l’on est pressé. J’ai revu l’action cinq fois et ça me fout les boules parce que ça annihile le travail de toute l’équipe. C’est chiant.

En voulez-vous à vos défenseurs ?

Je n’ai pas envie de voir ça. Je ne sais pas pourquoi on se met en difficulté comme ça alors que Metz n’avait pas eu une occasion jusque-là. L’action de (Antoine) Leautey juste avant est à l’image de notre match offensif avec de la fébrilité dans la justesse. Sur le coup, tu es à deux contre un… Ces deux actions résument le match.

Ce match ne résume-t-il pas votre saison ?

On a fait de bonnes choses sur une mi-temps parce qu’on s’est sapé trop vite la deuxième pour pouvoir exister. Ce n’est pas histoire de critiquer les joueurs mais Papiss (Cissé) a une très belle occasion en première mi-temps, sur son pied gauche et doit faire mieux. On n’était pas dans un bon jour offensivement, en plus on fait un cadeau, voilà le résumé du match.

L’Amiens SC n’a-t-il pas baissé de régime ?

On ne prend pas le but parce qu’on baisse en intensité. On le prend parce qu’on fait des conneries, il faut appeler un chat, un chat. On fait une connerie et, pour la rattraper, tu en fais une deuxième ! Tu sais que cette équipe punit, on l’a vu à la vidéo. Il n’y a pas de risques à prendre à repartir de derrière parce que ça chasse, ça vient, ils sont bons là-dessus. On s’est fait baiser comme des lapins de six semaines.

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Philippe Hinschberger regrette le contre mal joué par Antoine Leautey quatre minutes avant la faute fatale de Nicholas Opoku (Christophe Saidi/FEP/Icon Sport)

Il y a eu un sentiment d’impuissance offensive après le premier but…

On n’est plus rentré dans la surface après ça. Quand tu vois nos incursions en première et en deuxième… Après, tu tombes contre onze joueurs, c’est chaud. On aurait pu faire la différence en première mi-temps et en deuxième mi-temps, on a l’action de Leautey sur l’ouverture de Cissé. Il y a un ballon à ajuster, et il faut que l’on soit meilleur là-dessus. Mais ce qui m’énerve, c’est que l’on ne grandit pas derrière. On fait beaucoup trop d’erreurs. On a encore concédé un pénalty. Il faut arrêter de faire des fautes dans la surface.

Cela commence à devenir rédhibitoire pour l’Amiens SC dans la course à la montée…

Il y a quinze jours, on était à six points de la deuxième place, puis à trois. Les choses peuvent s’inverser dans un sens comme un autre. Ce n’est pas parce que l’on a perdu que la saison s’arrête. On est à six points de la deuxième place, à nous de cravacher pour grignoter des places. On est capable de le faire. En première mi-temps, on peut ouvrir le score, c’est clair, ce qui n’est pas le cas de Metz. Sur les occasions nettes, tu peux virer en tête, mais tu n’en as pas cinq non plus.

On sent que la colère prend le dessus sur tout après ce match…

Oui parce que ça m’énerve de prendre des buts comme ça. Ca me gonfle. Tu sais que l’adversaire est dur, costaud, tu fais une mi-temps de haut vol, une des meilleures que l’on ait faites même s’il a manqué de justesse devant le but, et tu ne peux pas te faire punir comme ça. Que l’adversaire vienne et marque un but, oui, mais ne lui donne pas. Et on leur a donné l’occasion. C’est ça qui me fout les boules. Le match est terminé après ça.

Propos recueillis par Romain PECHON avec Adrien ROCHER

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