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·3 novembre 2022
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Dans le dur depuis quelques semaines, l’Amiens SC reste sur deux défaites face à Nîmes et Saint-Etienne qui s’apparentent à un vrai coup d’arrêt à désormais trois semaines de la longue trêve internationale. Pour éviter que le doute ne s’installe et surtout dans l’optique de faire tourner le compteur points, Philippe Hinschberger aimerait bien que son équipe retrouve du dynamisme et de la combativité à Pau. Entretien.
C’est mieux de partir avec des résultats positifs, de rester dans la dynamique créée depuis le début de saison et dans les places d’honneur. On a raté notre match à Nîmes et avec du recul je peux le comprendre. On était encore sur notre nuage de Dijon, avec cette deuxième mi-temps fantastique. On a eu du mal à redescendre de ce petit nuage. Saint-Etienne est un match différent, qu’on ne mérite pas de perdre mais qu’on aurait aussi pu mieux négocier avec de l’efficacité sur la première mi-temps. On sort d’une qualification en coupe, où on savait que ce ne serait pas facile et on a été servi. Maintenant, on va à Pau avant de recevoir Quevilly, une équipe en forme puis notre bête noire. Ce sont deux matches qui doivent nous servir à retrouver une dynamique.
On a eu suffisamment de réussite sur certains matches pour en avoir moins sur d’autres, comme Saint-Etienne. L’heure n’est pas à la gamberge mais on n’a pas non plus envie de tourner le 20 décembre avec 23 points, c’est une évidence. On a envie d’avancer, parce qu’on a l’impression d’avoir ce total depuis un mois et demi déjà. On est encore calé, même si on n’est plus sur le podium, il faut fructifier ça et surtout retrouver les valeurs d’engagement, de bataille et de générosité qui n’étaient pas là à Nîmes.
Il faut vraiment retourner vers l’avant, retrouver notre jeu spectaculaire qui a pu faire notre force dans certaines circonstances.
On a aussi eu de gros coups de barre avant ces deux défaites. Je pense à la première mi-temps contre Grenoble, au match au Havre ou encore celui à Caen. Un peu à l’image de nos entrées dans la surface de réparation adverse, pour être finalement capable de se créer des occasions, on est effectivement en déficit sur les trois derniers matches. Il faut retrouver cette notion de course vers l’avant, il faut servir les joueurs qui vont vers la profondeur. Comme Paris face à la Juventus, on manque un peu de verticalité actuellement. Retrouver un jeu plus vertical, ça ne veut pas non plus dire jeter les ballons vers l’avant mais on ne peut pas se contenter de tourner autour de l’adversaire. Il faut vraiment retourner vers l’avant, retrouver notre jeu spectaculaire qui a pu faire notre force dans certaines circonstances, sur des bouts de matches. C’est vraiment ce que je veux retrouver même si je n’exclus pas d’être bousculé sur une mi-temps du match à Pau.
On a effectivement fait pas mal d’erreurs, sans même parler des penalties concédés. Chacun doit simplement se repositionner comme il faut pour bien s’armer dans les débuts de match. Il faut simplement faire des choses simples, bannir les fautes inutiles et grossières. C’est assez simple à remettre en route. Quand le match est parti, on n’a plus la main sur le banc. Mes leaders par ligne sont chargés de mettre de l’ordre dans l’équipe. Sans dire qu’on a perdu ça, on a eu des absences qui nous ont coûté cher dernièrement.
Je pense que tout le monde a envie de se positionner le mieux possible d’ici la trêve. On va avoir une période de vacances rare et plus longue que celle qu’on peut avoir à Noël. Je ne trouve pas ça bien du tout, ça nous coupe un peu l’herbe sous le pied à la 15e journée. Il y a deux ans, on avait stoppé à la 17e journée à la trêve, ce n’est pas une trop grosse différence non plus. Maintenant, ça va nous laisser une longue deuxième partie de saison, qui va débuter le 26 décembre et qui va nous amener à faire 23 matches en deuxième partie de saison. Ca va nous occuper… On aimerait donc partir en congés avec le sentiment du devoir accompli. Ce serait difficile pour moi de partir en trêve avec 23 points. J’espère qu’on va au moins gagner un match sur deux, ce qui me paraît dans nos cordes. Ce qui ne veut pas dire non plus qu’on perd forcément le deuxième.
Propos recueillis par Romain PECHON