le11
·26 novembre 2021
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·26 novembre 2021
Après une entrée en matière particulièrement tranquille contre Anzin St-Aubin, l’Amiens SC voit l’adversité monter d’un cran pour ce huitième tour de coupe de France. Face à Cambrai, pensionnaire de Régional 1, Philippe Hinschberger est bien conscient que le moindre relâchement pourrait se payer cash. Entretien.
Autant il y a quinze jours on était sur une période où c’était le bon moment pour faire tourner, autant là on arrive sur la fin d’année civile et on mettra la meilleure équipe possible à vrai dire. Ceux qui n’ont pas joué en coupe comme Arnaud (Lusamba), voire les deux derniers matches comme Matéo (Pavlovic) ont besoin de jouer. Il n’y a pas de raison de faire tourner, mis à part les petits pépins que l’on a évoqués. On mettra une équipe capable de passer ce tour.
Notre objectif n’a pas changé, c’est de trouver de l’efficacité. Si on fait un bilan de notre première partie de saison qui n’est pas reluisant, on a perdu cinq matches dont trois sur les trois premières journées et seulement un sur les neuf derniers. Sauf que sur cette séquence, on a fait sept nuls parce qu’on ne convertit pas nos occasions. Le Havre, on doit gagner si on est adroit devant le but. Notre problème est là aujourd’hui, c’est notre capacité à marquer et ça ne concerne pas que nos attaquants. C’est vrai qu’à la mi-temps à Anzin, à 0-0, on ne faisait pas les fanfarons mais on a quand même eu six ou sept occasions, et demain (samedi) aussi on doit être capable de s’en créer contre Cambrai. Après, les mettre au fond… Tant que les filets n’ont pas tremblé…
Oui, je connais ça, je suis déjà passé par cette case. Le Régional 1 est un niveau à partir duquel on commence à être en danger. Ce sont des équipes qui peuvent élever leurs niveaux, ont souvent des anciens pros ou certains qui auraient pu passer par le monde pro mais ne l’ont pas fait. On sait qu’il y a quelques joueurs à surveiller là-dedans, ils vont mettre tous les ingrédients d’un match de coupe avec tout ce que l’on connaît et on a envie d’éviter.
Entre le temps, le monde, l’adversaire… Il ne faut pas se tromper d’objectif non plus et le nôtre est de se qualifier demain soir, point final. Si on peut faire un bon match avec le score et la manière, on ne se privera pas, mais on n’est pas devenu prétentieux non plus. Je veux que l’on respecte toutes les composantes du match, que l’on ait un comportement de joueurs professionnels. Le foot pro est assez décrié, il faut avoir un comportement exemplaire dans l’attitude et si tu l’as, tu vas passer parce que tu dois faire parler la différence de niveau.
On est engagé dans deux compétitions, il faut jouer les deux. Dans notre situation, toute victoire est bonne à prendre. Demain soir, on sera qualifié ou éliminé. Si on passe, même sans faire un grand match, ce sera quelque chose de normal mais si tu es éliminé, tout le monde hurlera dans tous les sens et c’est normal. Ca rajoute à nos difficultés ambiantes et quotidiennes. On a assez de soucis à gérer comme ça. Il faut bien préparer nos deux matches à domicile qui arrivent avec Dunkerque et Grenoble, bien finir notre première partie de saison, j’ai toujours l’objectif des vingt points à la mi- championnat et pour atteindre ça, il faudra en prendre cinq en trois matches. Un match de coupe, c’est un dérivatif dans le problème quotidien du championnat, il ne faut pas que ça en rajoute.
C’est une équipe qui est supérieure à Anzin, mais ce que l’on a vu la semaine dernière, ce n’est pas ce que l’on verra demain, on le sait. Ils seront 50% au-dessus. L’état du terrain fait beaucoup dans le nivellement des valeurs entre les pros et les amateurs. Ca rajoute aux surprises de la coupe de France. C’est un élément à prendre en considération. Si on ne peut pas jouer, il faudra que l’on soit un peu plus direct.
Propos recueillis par Romain PECHON
8ème tour de coupe de France
Samedi 27 novembre, 18 heures
Stade de la Liberté, Cambrai
Arbitre : M. Dos Santos