Patrick Battiston raconte sa signature aux Girondins de Bordeaux, et l’insistance de Claude Bez | OneFootball

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·10 juin 2023

Patrick Battiston raconte sa signature aux Girondins de Bordeaux, et l’insistance de Claude Bez

Image de l'article :Patrick Battiston raconte sa signature aux Girondins de Bordeaux, et l’insistance de Claude Bez

Dans l’émission Bordeaux Le Mag, l’invité du jour était Patrick Battiston, ancien joueur des Girondins de Bordeaux et actuellement responsable à la formation au club. Il est revenu sur son arrivée au club en 1983, en provenance de Saint-Etienne.

“En fait, initialement, je ne voulais pas venir à Bordeaux. Il y avait pas mal de défenseurs, et j’avais pris goût au poste de défenseur central à Saint-Etienne la dernière saison. Ici, il y avait un joueur, qui s’appelle Marius Trésor, la légende, le monument, et je ne me voyais pas arriver ici, demandant quoi que ce soit… Avec discernement et lucidité, je m’étais dit que ça allait être compliqué, et il y avait d’autres joueurs qui évoluaient au poste de latéral. Je ne savais pas si j’allais avoir les qualités nécessaires pour le poste de latéral, pour retrouver ce poste-là. Donc j’avais donné une option pour aller au Paris Saint-Germain. Lorsque j’ai failli signer Paris, pour un petit mot sur un contrat – ce n’était pas les chiffres – ça ne me convenait plus. C’est tombé un peu à l’eau, mais les discussions n’étaient pas rompues. Pour autant, Bordeaux a su que je n’avais pas signé à Paris, et le Président Bez a insisté pour me recevoir. On ne s’était jamais vus. Il a insisté longtemps, enfin, à un moment c’était quotidien. Donc je lui ai dit que c’était compliqué pour les raisons que j’évoquais, et il m’a dit ‘quand on est bien éduqués, quand quelqu’un souhaite vous rencontrer, on accepte’. Je lui alors dit que s’il voulait perdre son temps, on pouvait se voir à Lyon. On s’est vus à Lyon, on a discuté, il avait su que je n’avais pas signé à Paris pour une petite phrase dans le contrat, et en fait il m’a dit qu’il était d’accord pour me prendre sur trois ans, aux conditions qui étaient les miennes. Je ne les connaissais même pas, il avait discuté avec quelqu’un que je connaissais, mais sans plus. J’ai demandé un temps de réflexion, et il m’a dit non. C’est oui, ou c’est non… Il était 23h, 23h30, et il fallait que je prenne une décision. Il m’a dit qu’il me laissait réfléchir, il était avec Didier Couécou. Ils sont ensuite revenus, et ils m’ont demandé la réponse. Je lui ai alors dit oui, et il me dit ‘tape là’ (dans la main). Maintenant, 23h30, c’est un peu tard pour un joueur de football, il va peut-être falloir que tu rentres chez toi’. Je suis rentré chez moi, et c’était terminé, voilà (sourire). On a repris contact un peu plus tard, et je suis venu finaliser cet accord une semaine ou quinze jours après. […] On est allés diner, et c’est là que j’ai mangé de la lamproie à la bordelaise, chose que je ne connaissais pas. Ma venue s’est faite comme ça. Si c’était la décision la plus rapide de ma carrière ? Non, non, mais c’était assez surprenant, puis surtout de dire qu’on est d’accord. C’est la parole donnée.”

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