« On ne peut pas garder un partenaire comme celui-là » : Olivier Létang (LOSC) juge « catastrophique » le produit diffusé par DAZN | OneFootball

Fabien Touati, réalisateur du « Complément d’enquête » sur Nasser Al-Khelaïfi, a dévoilé de nouveaux extraits issus de discussions entre présidents dans l’After Foot sur RMC. Dans celles-ci, Olivier Létang partage brièvement son opinion sur DAZN, principal diffuseur de la Ligue 1.

Le 14 février dernier, les présidents des clubs de Ligue 1 se réunissaient en catastrophe sous la forme d’un collège en réaction aux mesures prises par DAZN. Le principal diffuseur du championnat français refusait de payer la moitié de son échéance du mois de février, soit 35 millions d’euros, tout en assignant la Ligue de Football Professionnel devant le tribunal de commerce de Paris dans une procédure au fond. La plateforme britannique réclame 573 millions d’euros pour « tromperie sur la marchandise » et « manquements observés » dans une procédure qui devrait se conclure d’ici peu. Le football français se retrouve d’ailleurs toujours sous la menace d’un impayé le mois prochain.

De Waldemar Kita à Olivier Létang

Fabien Touati, co-réalisateur du « Complément d’enquête » sur Nasser al-Khelaïfi, a dévoilé des extraits sonores de cette réunion entre présidents de Ligue 1 du 14 février dernier. Cette fois-ci, de nouvelles figures du championnat sortent de l’ombre, à l’image de Waldemar Kita : « On est en train de nous conduire à un suicide collectif. Et personne ne bouge, personne ne bouge. […] Moi, je mets mon propre argent, pourquoi c’est toujours le bordel », s’agaçait ainsi le président nantais.

C’est ensuite DAZN qui en prend pour son grade : « Depuis le départ, ce contrat, c’est de la merde », enrage encore le dirigeant des Canaris. Les réactions s’enchaînent alors : « DAZN, pourquoi c’est au tribunal ? Parce qu’ils ont fait de la merde depuis le début. Et ils continuent d’en faire. Ils se sont gourés sur leur business plan. Ce sont les seuls au monde qui imaginaient faire 1,5 million d’abonnés avec le produit de daube qu’ils nous livrent », poursuit Jean-Michel Roussier, président du Havre AC.

Discrets jusqu’ici, Jean-Pierre Rivière et Olivier Létang concluaient : « Le plan DAZN est quasiment mort aujourd’hui », lâche le premier nommé. « La façon de procéder de DAZN est quand même très, très moyenne. Je suis d’accord que l’on ne peut pas garder un partenaire comme celui-là qui a un produit catastrophique. Et donc il faut se préparer… », termine de son côté le dirigeant du LOSC.

Le bilan inquiétant

Président du RC Lens, Joseph Oughourlian prenait de longues minutes pour faire un résumé de la situation et rappeler à tous les impératifs du moment : « Pour que ce soit clair, 400 000 ou 500 000 abonnés (à DAZN), ça valorise nos droits de 150 à 200 millions d’euros. Pour que ce soit clair pour tout le monde, c’est à peu près ça, la valeur de nos droits aujourd’hui. Ok ? Donc quand les prochaines négos commenceront, avec Canal +, avec DAZN, avec je ne sais pas qui… On est à 150-200 millions. Pour que ce soit clair, 400 000 ou 500 000 abonnés (à DAZN), ça valorise nos droits de 150 à 200 millions d’euros. Pour que ce soit clair pour tout le monde, c’est à peu près ça, la valeur de nos droits aujourd’hui. Ok ? Donc quand les prochaines négos commenceront, avec Canal +, avec DAZN, avec je ne sais pas qui… On est à 150-200 millions », a-t-il expliqué.

Le dirigeant lensois s’est également attaqué à la gouvernance du football français, visant notamment Jean-Pierre Caillot (Reims), proche de Vincent Labrune (LFP) et Nasser Al-Khelaïfi (PSG), lors de sa prise de parole, ainsi qu’à la répartition des droits télévisés internationaux. Ces derniers se tournent désormais vers des pistes pour un plan B. Celui d’une chaîne 100% Ligue 1 commercialisée par la Ligue de Football Professionnel est, selon L’Équipe, toujours une possibilité envisagée.