Foot National
·6 juillet 2025
"On avait quelque chose à régler avec le Bayern" : Marquinhos (PSG) savoure la victoire

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·6 juillet 2025
Malgré deux expulsions et une infériorité numérique criante, le Paris Saint-Germain a dominé le Bayern Munich samedi à Atlanta et s’est qualifié pour les demi-finales de la Coupe du monde des clubs. Une revanche au goût particulier pour Marquinhos, marqué par les précédents douloureux face aux Bavarois.
Il y a des victoires qui forgent un collectif, d’autres qui scellent une histoire. Celle arrachée samedi par le PSG contre le Bayern Munich (2-0), en quart de finale de la Coupe du monde des clubs, appartient sans conteste à la seconde catégorie. Réduits à dix, puis à neuf après les expulsions de Willian Pacho et Lucas Hernandez, les Parisiens ont livré une prestation d’une rare intensité mentale pour dominer l’un de leurs plus grands bourreaux européens. Une performance monumentale saluée par leur capitaine Marquinhos, encore ému en zone mixte. "On avait quelque chose à régler avec le Bayern", lâche-t-il, sourire en coin. La finale de 2020, perdue 1-0, lui reste "en travers de la gorge". Plus récemment, le PSG s’était de nouveau incliné (0-1) face aux Allemands lors de la phase régulière de Ligue des champions. Cette fois, Paris a rétabli l’équilibre.
Le scénario avait pourtant tout d’un piège impossible. L’expulsion de Pacho d’abord, puis celle de Hernandez ont contraint les hommes de Luis Enrique à jouer en infériorité numérique durant de longues minutes. Mais au lieu de plier, Paris s’est dressé. Mieux : il a frappé deux fois, en contre, avec une lucidité glaçante. "J’ai vu mes coéquipiers se parler, se motiver, tout le monde voulait défendre jusqu’au bout. Là, j’étais sûr qu’on allait gagner", assure Marquinhos, visiblement marqué par l’attitude collective. Le défenseur brésilien n’élude pas les erreurs individuelles, reconnaît que "les cartons rouges, ce sont des petits détails à corriger", mais insiste : "Ce qui a fait la différence aujourd’hui, c’est le mental. Même à neuf, on n’a pas reculé"
Derrière cette résilience, un homme tire les ficelles : Luis Enrique. Nommé il y a deux ans, le technicien espagnol a insufflé un état d’esprit nouveau dans un vestiaire parfois instable. "Il a commencé de zéro, travaillé le mental, imposé sa philosophie. Même à l'entraînement, il ne siffle pas certaines fautes pour nous apprendre à rester concentrés. On voit aujourd’hui le résultat", salue Marquinhos. Plus qu’un simple exploit ponctuel, ce succès s’inscrit dans une continuité. "Gagner, c’est déjà difficile. Mais continuer à gagner, c’est encore plus dur", glisse le capitaine. À Atlanta, le PSG a prouvé qu’il avait les épaules larges, le cuir épais et la mémoire longue. Paris est désormais à deux matchs d’un premier sacre mondial, et affrontera en demi-finale le Real Madrid, vainqueur du Borussia Dortmund. Une perspective alléchante mais, pour l’heure, les Parisiens savourent.
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